lundi 10 mars 2008

Politique: USA - Obama refuse l’idée d’un "ticket" avec Clinton


Le candidat à l’investiture démocrate Barack Obama a rejeté l’offre de sa rivale Hillary Clinton d’être son vice-président et a ironisé sur cette proposition alors que son adversaire ne le juge pas apte à être commandant en chef.

"Je ne brigue pas la vice-présidence. Je suis candidat à la présidence des Etats-Unis d’Amérique" a déclaré Barack Obama lors d’un meeting dans le Mississippi, où des primaires démocrates ont lieu demain. Et le candidat à la candidature d’ironiser : "J’ai gagné davantage au vote populaire que le sénateur Clinton. J’ai plus de délégués, donc je ne comprends pas comment une personne qui est en seconde position peut proposer d’être vice-président à celui qui est en première position".
Depuis quelques jours, Hillary Clinton agite l’hypothèse d’un "ticket" pour la présidentielle de novembre, où elle briguerait la présidence et son jeune adversaire la vice-présidence. "Si vous les mettez ensemble, leur force est pratiquement impossible à arrêter", a même fait valoir Bill Clinton.
L’ancien président, cité en référence par Barack Obama, toujours dans le Mississippi : "Lorsque Bill Clinton, en 1992, s’est vu proposer la vice-présidence, il a indiqué que le seul critère, le plus important critère pour être vice-président est que la personne doit être prête à devenir commandant en chef s’il doit remplacer le président". "C’était son critère", a poursuivi le sénateur de l’Illinois, or l’équipe Clinton "vient de passer les deux, trois dernières semaines" à dire qu’ils n’étaient "pas sûrs qu’Obama soit prêt". "Si je ne suis pas prêt, comment pouvez-vous penser que je serai un grand vice-président ?", a-t-il encore ironisé. L’équipe de campagne d’Hillary Clinton avait diffusé il y a une dizaine de jours un clip télévisé angoissant appelant les électeurs à se demander qui serait le mieux qualifié pour décrocher le téléphone rouge de la Maison Blanche en pleine nuit, pour stigmatiser l’inexpérience d’Obama.
Vainqueur samedi dans l’Etat le moins peuplé de l’Union, le Wyoming (ouest), Barack Obama reste en tête de la course à l’investiture démocrate : il a remporté des victoires dans 28 Etats contre 15 pour Mme Clinton, et 1.588 délégués (contre 1.468 pour Hillary Clinton) à la convention du parti officiellement chargée de désigner en août un candidat pour la présidentielle de novembre. Mais le suspense reste entier : le seuil de 2.025 délégués nécessaires pour s’assurer l’investiture n’étant pas atteint, pour aucun des deux candidats et Hillary Clinton ayant remporté deux victoires cruciales la semaine dernière dans les Etats clés du Texas (sud) et de l’Ohio (nord).

http://www.france-info.com

Internet: Le site Facebook se met au français


Le célèbre réseau social américain est disponible depuis lundi 10 mars en version française

Une seule journée aura suffi pour traduire le site Facebook en français. Grâce à la collaboration de 4.000 internautes, le célèbre réseau social américain est désormais disponible dans la langue de Molière. Une langue encore assez pauvre, puisque tout n'est pas traduit, mais qui devrait satisfaire les 1,4 million d'internautes hexagonaux. Le français est la troisième version publiée après l'espagnol, le 11 février, et l'allemand, le 3 mars.
Créé en février 2004 aux Etats-Unis par Mark Zuckerberg qui en est toujours le président, ce site, à l'origine destiné aux étudiants, est devenu un phénomène mondial. Les membres s'y retrouvent pour rechercher des amis d'enfance, nouer de nouveaux contacts ou entretenir un réseau.

Monétiser cette audience

Le 3 mars, il comptait 67 millions d'utilisateurs actifs, contre 20 millions en avril 2007. La plupart vivent en dehors des Etats-Unis et un tiers en Europe. La France est la sixième communauté.

Il s'agit désormais de monétiser cette audience sans se mettre à dos les membres, soucieux du respect de leur données personnelles. Le site a récemment recruté Sheryl Sandberg, directrice des ventes de Google. De quoi doper un chiffre d'affaires qui en 2007 a atteint 150 millions de dollars.

Microsoft, soucieux de trouver sa place sur Internet, a payé 240 millions de dollars pour une participation de 1,6% de Facebook, ce qui le valorise aujourd'hui à 15 milliards de dollars. Mais la valeur réelle de Facebook est loin d'atteindre cette somme puisque son chiffre d'affaires est estimé à 150 millions de dollars.

La-croix.com avec AFP