dimanche 13 janvier 2008

Tata Nano : voici la voiture la moins chère du monde


Le constructeur indien Tata avait promis de lever le voile en janvier 2008 sur la voiture la moins chère du monde, la voici aujourd’hui, elle s’appelle Nano, son prix : 2 500 dollars.

La voiture du peuple... indien
Un peu à la manière de Fiat avec sa 500 (première du nom) en Italie ou de la Coccinelle de Volkswagen en Allemagne, Tata Motors tente aujourd’hui d’envahir un marché indien gigantesque et en pleine expansion, avec un produit utile et abordable. L’objet en question, dévoilé par le président de la firme Tata, est une voiture de petit format - 3,10 m de long, 1,50 m de large et 1,60 m de hauteur - proposant 4 places et une vraie carrosserie. S’adressant à une clientèle modeste, elle offre une consommation d’essence très contenue et surtout, un prix de vente plus compétitif que jamais. Des arguments de vente parfaitement adaptés aux exigences du marché auquel cette Nano se destine.

Une révolution
A des milliers de kilomètres de cette présentation peu banale, les acteurs occidentaux de l’industrie automobile regardent, dubitatifs, éclore une nouvelle génération de véhicules. Bien sûr, la Dacia (Renault) Logan avait annoncé la tendance. Mais la Nano va encore plus loin. Non contente d’être la voiture la moins chère du monde, la petite Tata s’autorise un incroyable pied de nez aux grands constructeurs en répondant à des critères de plus en plus sollicités par les automobilistes. Sa petite motorisation, un bloc de 623 cm3 essence de 33 ch accouplée à une boîte 4 vitesses manuelle, rejetterait en effet moins de 60g de CO2 par kilomètre. De quoi profiter d’un joli bonus écologique sur le sol français... Devançant certaines critiques récurrentes, Tata annonce même un respect de toutes les normes (indiennes ?) de sécurité et de pollution, sans pour autant apporter plus de précisions.

French touch ?
Tablant sur une production de 500.000 unités à l’année, le constructeur indien espère bien inonder son marché national et ne cache pas sa volonté d’exporter sa mini-voiture hors de ses frontières d’ici 2011. Rappelons que la société MDI, basée dans le sud de l’hexagone, a déjà développé ce genre de modèle, à l’esthétique d’ailleurs très ressemblant. Proposé à un prix plus élevé, elle était motorisée par une mécanique à air comprimé. Le concept n’avait alors pas séduit les constructeurs généralistes français, mais un investisseur étranger s’était montré très intéressé et avait signé début 2007 un transfert de technologies avec MDI. Cet investisseur n’était autre que Tata Motors...



Tata Nano
Tata Nano
Tata Nano
Tata Nano




le livre électronique

La célèbre librairie du Web Amazon, sur laquelle vous trouvez tous types de produits culturels (des livres, des musiques, en passant par les jeux vidéo), a récemment dévoilé son nouveau produit : le Kindle. Derrière ce nom se cache un livre électronique, ce genre de produit n'a jamais eu bien du succès.


Le Kindle, par Amazon

Ces dernières années, le marché des livres électroniques n'a pas été très florissant, il se résume en partie à des échecs commerciaux. Parlons un peu de la bête, le Kindle, il s'agit d'un tout nouveau produit de la société Amazon, un lecteur de livre électronique ("e-book reader" en anglais) sans fil. Quant à son autonomie, le Kindle tiendrait 30 heures et se rechargerait en deux heures (selon Newsweek [en]).

Image utilisateur
Concernant ses caractéristiques : sa taille serait proche d'un livre de poche et pèserait un peu moins de 300 grammes. Il est doté d'un écran noir et blanc de 6 pouces (15 centimètres), avec une résolution de 600x800 pixels. Malgré son design peu accrocheur à première vue, ce nouveau produit se montre efficace et fonctionnel. Pour information, le Kindle utilise la technologie epaper (cf. cette news).

Pour le moment, ce nouveau bijou de technologie n'est accessible qu'aux États-Unis. Le Kindle est presque tout le temps connecté à Internet. Cette connexion haut-débit sans fil ne vient pas par magie, mais de l'opérateur Sprint (norme EV-DO, un réseau sans fil à haute vitesse). À noter qu'il n'y a pas de frais d'abonnement pour souscrire à cette offre, elle est incluse.

Fonctionnalités du Kindle

Image utilisateur
Comme vous l'aurez compris, le Kindle apporte un certain confort quant à la lecture de textes. Grâce aux infrastructures de télécommunications et la norme utilisée par ce livre électronique, le Kindle se connecte partout (ou presque). Le Kindle Store, une bibliothèque de près de 88 000 références est disponible. Où que vous soyez (ou presque), vous pourrez commander un livre directement via le Kindle, le prix de ce dernier varie de 2 à 20 dollars.

Selon Amazon, le temps de téléchargement d'un livre à partir du Kindle Store n'excéderait pas une minute. Il est même possible de télécharger les premiers chapitres d'un livre pour ceux qui restent perplexes.

Outre la commande de livres, ce produit permet de lire la presse quotidienne (New York Times, Wall Street Journal, Washington Post) mais encore une fois, il s'agit de l'actualité américaine (rappelons que ce produit n'est pour le moment disponible qu'aux États-Unis). Même chose pour les magazines (Time, Atlantic Monthly, etc.) et la presse internationale (pour ne pas citer Le Monde). La lecture de toutes ces choses sera ainsi possible en temps réel.

Image utilisateur
Cependant, l'accès à Internet est limité. En effet, le Kindle ne propose qu'une liste d'environ 250 blogs (dont le célèbre TechCrunch [fr]). Par défaut (sans carte-mémoire SD donc), ce livre électronique peut stocker 200 titres et on notera qu'un dictionnaire et l'accès à Wikipédia sont disponibles. Ce lecteur pourra aussi afficher les fichiers Word et les formats images .jpg, .gif, .bmp et .png.

Son prix

Comme indiqué plus haut, le Kindle proposé par Amazon n'est pour le moment disponible qu'aux États-Unis. Ce dernier coûterait 399 dollars US (environ 291 euros) incluant sa couverture, son câble USB (pour se connecter à un ordinateur) et son transformateur électrique.

Pour le moment, aucune date n'a été communiquée quant à la commercialisation du Kindle en France. Notons tout de même que la norme EV-DO permettant de se connecter à Internet n'est pas disponible en France, donc la sortie de ce produit en France n'est pas pour demain.

Les acteurs du web 2.0 créent une association

On parle souvent du Web 2.0, mais ce concept est-il réellement clair à vos yeux ? Globalement, on peut dire que le Web 2.0 est une nouvelle génération de communautés, où les internautes sont les principaux acteurs. Vous l'aurez compris, ces sites communautaires ont un point commun : ils proposent de diffuser et partager divers types de contenu (textes, vidéos, images, etc.).

Création de l'ASIC

Cinq sites communautaires majeurs du Web français forment désormais l'ASIC, une organisation ayant pour but de faire connaître les réseaux sociaux. Il s'agit de « la première organisation française qui regroupe des sociétés de premier plan du web 2.0 et qui vise à promouvoir le "nouvel" Internet ».

Image utilisateur
Voici le nom des sites communautaires faisant partie de cette nouvelle organisation : AOL, Dailymotion, Google, PriceMinister et Yahoo. Mis à part la promotion des réseaux sociaux, l'ASIC a un autre but : peser (voire négocier) lors des débats (tels que la Mission Olivennes). Dans un communiqué, il est même indiqué que « la France arrive en tête de l'Europe en termes d'investissements dans le web 2.0 ». Ce dernier ajoute que le Web 2.0 est « l'un des domaines clés d'innovation dont la France pourrait profiter ».

Les principaux objectifs de cette organisation sont nombreux et clairement définis. En effet, l'ASIC souhaite mettre en avant les avantages qu'offre le Web 2.0 à l'économie et à la culture française. Mais aussi responsabiliser les internautes et protéger les enfants, pour ne citer que certains objectifs.

Fixer les règles

Bien que ces sites communautaires soient beaucoup fréquentés sur la Toile, certains n'échappent pas aux problèmes juridiques. En effet, ces problèmes sont souvent liés au non-respect des droits d'auteur, non-respect de la vie privée, etc. Pour éviter ce genre de problème, l'ASIC envisage de fixer des règles communes et de les rappeler aux internautes.

Pour « responsabiliser les internautes », le coprésident de l'ASIC, interviewé par Les Écrans, explique que sa plateforme proposera des vidéos pédagogiques pour apprendre les bons réflexes aux internautes.

La responsabilité des sites de partage (tel que Youtube par exemple) est souvent remise en question. Dernièrement, une commission « hébergeur-éditeur » a été mise en place afin de travailler sur la responsabilité de ces sites de partage (nous avions abordé cette question dans une news sur Wikipédia).

Google knol

Le monstre du web, Google, fait encore parler de lui. Un peu plus d'un mois après le lancement du projet Open Social, concurrençant FaceBook, l'ambitieuse société annonce le lancement de Knol, recueil d'articles portants sur tout sujet quel qu'il soit, concurrent direct de Wikipédia.
Décidément, Google joue sur tous les plans et n'a pas peur de s'attaquer à ce gros morceau qui représente tout de même plus de 100 millions de visiteurs uniques chaque mois. En effet, si le principe n'est pas tout à fait similaire à Wikipédia, force est de constater que Google s'engage sur la voie ouverte par celui-ci.


Google sur les plate-bandes de Wikipédia

Annoncé le 13 décembre sur le blog officiel de Google, le projet Knol (contraction de Knowledge, savoir en anglais) devrait permettre à tout utilisateur inscrit de déposer un article sur le sujet qu'il désire.

Google, par la voix d'Udi Manber, déclare "vouloir encourager les personnes à partager leur connaissance". Pour tester la viabilité du projet, la compagnie de Mountain View a sélectionné plusieurs personnes et leur a demandé de tester cet outil d'édition d'article en ligne.

Comme Wikipédia, mais pas trop...

Image utilisateur
Google Knol se distingue néanmoins de Wikipédia de plusieurs points de vue. L'auteur devra impérativement être inscrit et sera le seul a travailler sur son article. On ne parlera donc pas de contributeur, mais bien d'auteur (voire d'éditeur). Chaque auteur sera responsable du contenu de son article, il pourra émettre des opinions, des analyses personnelles. Google n'opèrera ni modification, ni contrôle sur le contenu des articles. Les sujets des articles pourront donc être très larges, de la mode actuelle, à l'aspect scientifique du réchauffement climatique en passant par la promotion du mouvement Libre.

Plusieurs knols (articles) pourront concerner le même sujet, de manière à avoir plusieurs points de vue sur la thématique abordée.

L'auteur pourra également décider d'afficher de la pub (rémunérée) adsense, d'accepter ou non les commentaires et les votes de popularité des lecteurs. L'auteur s'engage donc pleinement dans ses articles, à la différence de Wikipédia où la vérification des autres contributeurs comblait cet engagement par une responsabilité partagée.

Un nouvel espace de conférence

Google Knol prend donc le contrepied de Wikipédia qui a toujours affirmé sa volonté de ne pas afficher de publicité pour subsister et de préserver la possibilité pour les contributeurs de rester anonyme. Un autre point essentiel diffère du projet Wikipédia, il s'agit ici d'un recueil d'analyses et d'articles qui peuvent être subjectifs, mettant en jeu directement la crédibilité de l'auteur.
Il est probable qu'une partie de la communauté confirmée (scientifiques, historiens, etc) de Wikipédia se déplace vers Google Knol en raison de l'espace de conférence qui leur est apporté.

Jimmy Wales, fondateur de Wikipédia semble calme face à ce nouveau projet de Google: "Google fait beaucoup de choses géniales, mais beaucoup de ces choses géniales ne réussissent pas tant que ça"


Conclusion

On peut émettre quelques doutes sur la viabilité du projet qui semble être le pas "de trop" de Google qui est de plus en plus présent dans les sphères disparates du web. Néanmoins l'espace ouvert par Google n'était pas assumé par Wikipédia et il serait illogique de ne pas saluer cette ouverture vers un espace de conférence et d'exposition. Aucune date n'a encore été annoncée quant à sa sortie.

Liens relatifs à la news