mercredi 23 avril 2008

Pennsylvanie: Hillary Clinton gagne le droit de continuer


Avec 55% des voix, Hillary Clinton a battu Barack Obama dans la primaire de Pennsylvanie. Les deux candidats démocrates ne sont plus séparés que de quelque 130 délégués. Relancée, Hillary Clinton se refuse à "renoncer" car "le peuple américain mérite un président qui n'abandonne pas".
illary Clinton a battu Barack Obama mardi dans la primaire démocrate de Pennsylvanie qu'elle devait absolument remporter pour conserver l'espoir d'être candidate à la présidentielle de novembre (à lire, "Back again" sur le blog de Philippe Coste, notre correspondant). Après dépouillement de 99% des voix, la sénatrice de New York l'emporte avec un score de 55%, soit dix points d'avance, selon la chaîne d'information CNN, une performance solide qui lui permet de repousser les appels au retrait de sa candidature.

Mais ce score ne suffira probablement pas à modifier radicalement le duel qu'elle livre à Obama depuis plus de trois mois pour obtenir le droit d'affronter le républicain John McCain le 4 novembre. "Certains m'avaient déclarée KO, me disaient de renoncer, mais le peuple américain n'abandonne pas et il mérite un président qui n'abandonne pas non plus", a-t-elle dit tard dans la soirée devant ses partisans réunis dans une salle de Philadelphie.

En ajoutant la Pennsylvanie à la liste de ses victoires, qui compte notamment l'Ohio, la Californie, le New Jersey et le Texas, Clinton peut continuer d'arguer qu'elle sera la mieux placée en novembre pour battre McCain dans les Etats qui feront la décision. Mais elle ne peut non plus ignorer le retard accumulé sur Obama, qui la devance en nombre de voix et de délégués obtenus depuis le début des primaires. Le sénateur de l'Illinois, qui a remporté deux fois plus de consultations qu'elle, est aussi largement en tête pour ce qui est des fonds de campagne collectés. En mars, il a levé 40 millions de dollars de dons, deux fois que plus que Clinton.

"La guerre de tranchée va se poursuivre"
La primaire de Pennsylvanie, avec 158 délégués en jeu, ouvrait la dernière phase du processus: neuf autres consultations sont programmées d'ici au 3 juin. Selon un nouveau décompte MSNBC réalisé après la Pennsylvanie, Obama dispose désormais du soutien de 1720 délégués, Clinton de 1588. Mais ni l'un ni l'autre ne devrait atteindre la barre minimale des 2025 soutiens. Il reviendra donc aux quelque 800 "super-délégués" démocrates (élus, cadres du parti) de faire basculer dans un camp ou dans l'autre la convention du parti, du 25 au 28 août à Denver. D'où l'importance que revêtait le scrutin de mardi.

Pour Cal Jillson, politologue à la Southern Methodist University de Dallas, la victoire de Clinton en Pennsylvanie est indéniable. "Mais la question qui se posera demain, c'est: l'a-t-elle emporté avec une avance suffisante pour changer la structure de la compétition ? Et je pense que la réponse sera négative." "Pour relancer véritablement sa campagne, elle devait le battre à plate couture, or nous ne disposerons pas d'un résultat net si elle ne l'emporte qu'avec quelques points d'avance. Et cela signifie que la guerre de tranchées va se poursuivre dans l'Indiana et en Caroline du Nord", souligne Dennis Goldford, politologue de la Drake University à Des Moines, dans l'Iowa.

Prochains rendez-vous en Indiana et en Caroline du Nord
Obama, qui a dépensé deux fois plus d'argent que Clinton pour la primaire en Pennsylvanie, n'est pas resté jusqu'à la clôture des opérations de vote et a poursuivi sa campagne dans l'Indiana, qui votera le 6 mai prochain, en même temps que la Caroline du Nord, où le sénateur de l'Illinois est considéré comme favori. "Un grand nombre de personnes ne pensaient pas que nous pourrions en faire une primaire serrée", a-t-il réagi lors d'un meeting à Evansville, Indiana, en faisant allusion aux sondages qui le donnaient il y a peu encore devancé de 20 points en Pennsylvanie. "Six semaines plus tard, nous avons réduit l'écart. Nous avons gagné à notre cause des gens de tous les âges, de toutes les races et de tous les milieux."

Les sondages effectués à la sortie des urnes indiquent que la mobilisation a été importante mardi. Ils révèlent aussi que les deux candidats ont conservé leurs bases électorales: l'électorat noir a voté à 90% pour Obama, qui l'emporte également parmi les jeunes électeurs et les hommes. Clinton rassemble elle sur son nom plus de 60% des électeurs âgés et plus d'une électrice sur deux.

Autre indication, Clinton aurait remporté 58% des voix parmi les électeurs qui se sont décidés dans la dernière semaine précédant le vote, qui a coïncidé avec une période compliquée pour Obama, mis sur la défensive par les attaques de sa rivale et les questions lors du débat organisé par ABC. Mais les électeurs démocrates ont aussi témoigné de leur malaise face à la tonalité négative prise par la campagne.

LEXPRESS.fr

Internet:Une version papier de Wikipédia en Allemagne


Les 50.000 fiches les plus consultées en 2007-2008 de la version germanophone de Wikipedia seront rassemblées dans cette encyclopédie vendue 19,95 euros.
ne version imprimée sur papier de l'encyclopédie par internet Wikipedia sera commercialisée en septembre, pour la première fois au monde, en allemand, a annoncé mercredi 23 avril le géant des médias allemand Bertelsmann.
50.000 fiches issues de la version germanophone de Wikipedia, qui en compte 700.000, seront rassemblées, selon une porte-parole du groupe Bertelsmann. L'encyclopédie sera vendue 19,95 euros, dont un euro sera reversé à l'association à but non lucratif qui gère la Wikipedia germanophone.
Seront publiés les articles les plus consultés sur le web en 2007/2008, si bien que le livre sera plus marqué par l'actualité qu'une encyclopédie papier traditionnelle, a souligné l'éditeur.
"L'édition papier, condensée en un volume, touchera un nouveau public, qui apprendra ainsi à connaître le projet Wikipedia et à y collaborer", a affirmé dans un communiqué Beate Varhnhorn, directrice de publication chez "Bertelsmann Lexikon".

Le "Quid" sur le web

En France, l'éditeur Robert Laffont a annoncé à l'inverse en décembre dernier que sa célèbre encyclopédie compacte "Quid", qui paraissait depuis 32 ans, n'existerait désormais plus que sur le web.
Le projet multilingue à but non lucratif Wikipedia, qui refuse d'être financé par la publicité, repose sur les contributions des internautes, invités à enrichir et corriger en permanence les articles. Son succès ne se dément pas depuis son lancement en 2001.
Après l'anglais (plus de deux millions d'articles), l'allemand est avec 700.000 articles la deuxième langue la plus représentée sur Wikipedia, devant le français, qui en compte 600.000.

Nouvelobs.com

France:Annonce erronée de la mort de Sevran - la SDR d'Europe 1 prend acte des déclarations d'Elkabbach


La Société des rédacteurs d'Europe 1 a déclaré mardi soir prendre acte de nouvelles déclarations de Jean-Pierre Elkabbach, patron de la station, qui selon la SDR a affirmé à la rédaction "assumer (l') erreur" de l'annonce erronée lundi de la mort de l'animateur Pascal Sevran.
L'annonce de la mort de l'animateur avait été diffusée sur Europe 1 à 19H00 en ouverture du journal du soir, avant d'être démentie une demi-heure plus tard à l'antenne.
Dans un premier communiqué, la SDR avait indiqué avoir demandé des explications à M. Elkabbach, qui avait répondu dans la matinée "assume(r) personnellement une erreur collective".
La SDR avait alors estimé que "la responsabilité de Jean-Pierre Elkabbach" était "directement engagée". Elle réfutait "totalement l'idée d'une +responsabilité collective+ invoquée par le président d'Europe 1", ajoutant qu'il apparaissait "que lui seul (avait) été le donneur d'ordre" de diffusion de l'information.
Dans la soirée, la SDR a publié un second communiqué dans lequel elle déclare prendre "acte des explications fournies par Jean-Pierre Elkabbach à la rédaction à l'issue d'une assemblée générale tenue mardi après-midi".
Le président d'Europe 1, cité dans ce deuxième communiqué de la SDR, a déclaré à la rédaction: "j'assume cette erreur", "je m'en sens responsable", "je ne dilue pas mes responsabilités", "il n'y a pas de responsabilité collective".
"La rédaction apprécie ces propos et s'engage à redoubler de vigilance au service d'Europe 1", conclut le texte.
Interrogé par l'AFP en début de soirée, M. Elkabbach avait indiqué qu'il s'était expliqué devant la rédaction et que pour lui "l'incident était clos".
Après la publication de ce 2e communiqué, M. Elkabbach n'était plus joignable pour en commenter la teneur.

PARIS (AFP)