lundi 2 juin 2008

France: Hommage unanime au couturier Yves Saint Laurent


L'un des créateurs majeurs du XXe siècle avec Dior et Chanel est décédé à 71 ans des suites d'une longue maladie. Pour son ami Pierre Bergé, "Saint Laurent a donné le pouvoir" aux femmes.
Le couturier français Yves Saint Laurent est décédé, dimanche soir 1er juin à son domicile parisien, des suites d'une longue maladie, à l'âge de 71 ans, a-t-on appris auprès de son ami et compagnon de longue date Pierre Bergé. Depuis cette annonce, les hommages se sont succédé lundi (> Lire les réactions). Le président de la République Nicolas Sarkozy a ainsi rendu un "profond hommage" à "l'un des plus grands noms de la mode, le premier à élever la Haute Couture au rang d'un art en lui assurant un rayonnement planétaire".
Saluant un "grand créateur" à la "personnalité élégante et raffinée, discrète et distinguée", le chef de l'Etat rappelle dans un communiqué qu'Yves Saint Laurent "a imprimé sa marque sur un demi-siècle de création, dans le luxe comme dans le prêt-à-porter, car il était convaincu que la beauté était un luxe nécessaire à tous les hommes et à toutes les femmes".

"Un génie"

Dans le monde de la mode, le président de Gucci Group, Robert Polet, a souligné qu'il "laisse un grand vide mais également un sublime héritage", quand François Pinault et François-Henri Pinault, patrons du groupe de luxe PPR ont indiqué dans un communiqué que "la mode française et mondiale perd un génie" avec le départ du couturier.
De son côté, le Premier ministre François Fillon a salué la mémoire d'un "artiste de génie" qui "a profondément marqué l'histoire de la haute couture" et "tant contribué au rayonnement de la France".
"Pionnier et visionnaire", Yves Saint Laurent "avait fait d'un sobre smoking le plus bel écrin de la féminité et le symbole de l'élégance française, sophistiquée et simple à la fois".

L'émotion de Pierre Bergé

L'ami proche du couturier Pierre Bergé a, pour sa part, exprimé son émotion sur France-Info après la disparition de celui qui restera "le symbole de la deuxième partie du 20e siècle" en mode. Si "Chanel a donné la liberté aux femmes" pendant la première moitié, "Saint Laurent leur a donné le pouvoir", a-t-il expliqué.
"Il a quitté le territoire esthétique pour pénétrer sur le territoire social. Et il a accompli une œuvre à portée sociale".
Selon cet ami proche du couturier, "Saint Laurent était plus qu'un provocateur: il était un vrai créateur, et dans ce sens il était un libertaire, un anarchiste et il a jeté des bombes dans les jambes de la société. C'est comme ça qu'il a transformé la société et c'est comme ça qu'il a transformé les femmes".

Obsèques jeudi à Paris

Les obsèques du couturier seront célébrées jeudi à 15h30 en l'église Saint-Roch dans le Ier arrondissement de Paris, a-t-on appris auprès de la Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent. Initialement fixées vendredi matin, les obsèques ont été avancées à la demande du président de la République Nicolas Sarkozy, a précisé Pierre Bergé. "C'est jeudi à la demande du président de la République qui ne pouvait pas y assister vendredi, nous avons donc avancé ses obsèques", a-t-il déclaré sur France Inter. L'épouse du chef de l'Etat, Carla Bruni-Sarkozy, avait défilé pour Yves Saint Laurent quand elle était mannequin.

"Une grande relation d'amour avec la mode"

"Je suis sur qu'il aurait aimé qu'il y ait beaucoup de monde à son enterrement, sûrement"."Il était malade depuis un an", a déclaré Pierre Bergé. "Il avait une tumeur du cerveau, un cancer du cerveau. Il s'est éteint hier (dimanche) soir à son domicile à 23h".
Pierre Bergé a par ailleurs déclaré que le couturier, qui a quitté la création il y a six ans, portait sur le monde de la mode contemporain un regard "très négatif"."Il avait un avis, mais son avis était hélas très négatif. Il n'aimait pas le monde de la mode d'aujourd'hui, c'est d'ailleurs pour ça qu'il l'avait quitté en 2002. Il lui reprochait, disait-il, de ne pas le comprendre", a confié le compagnon d'Yves Saint Laurent. "Il a eu avec la mode une grande relation d'amour, immense. Il a quitté ce métier, c'est vrai, mais dans un couple, on peut très bien se quitter parce qu'on doit le faire (...), et quand même être très malheureux. C'était son cas", a-t-il ajouté. (avec AP)

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Barack Obama toujours plus proche de l'investiture démocrate


Barack Obama pourrait bien revendiquer sa victoire dès cette semaine dans la course à l'investiture démocrate en vue des présidentielles américaines.

Demain s'achèvent les primaires de son parti dans le Montana et le Dakota du Sud, avec à la clé le soutien de 31 délégués. Or il ne lui en manque qu'une cinquantaine pour l'emporter.

Du côté des super-délégués qui eux ne sont pas élus, il suffirait qu'une vingtaine d'entre eux se rangent derrière le sénateur de l'Illinois pour l'assurer de sa nomination. Ce devrait être chose faite, une fois passées les primaires de demain pour lesquelles Obama fait figure de favori.

Sa rivale, Hillary Clinton, grisée par sa victoire hier dans la primaire de Porto Rico, refuse toujours de jeter l'éponge malgré un sérieux retard. Elle est notamment à plus de deux cents délégués de la ligne d'arrivée. Mais la sénatrice de New-York revendique la majorité du vote populaire dans ces primaires, ce que récuse le camp Obama. Elle martèle: "ce n'est pas fini tant que les votes se poursuivent; ce n'est pas fini tant qu'il n'y a pas eu de décompte pour désigner le candidat."

A trois mois de la convention démocrate qui désignera définitivement le candidat, Hillary Clinton s'accroche, au risque d'accroître la fracture entre ses partisans et ceux de Barack Obama. Un clivage qu'il faudra pourtant dépasser en vue de l'élection de novembre face au républicain John Mc Cain.

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