mercredi 14 mai 2008

Electronique: Les Japonais JVC et Kenwood se marient


Les deux groupes d'électronique grand public japonais Victor Company of Japan (JVC, affilié à Matsushita) et Kenwood ont annoncé lundi un accord d'union par la création d'une société mère commune le 1er octobre.
Les deux firmes s'étaient rapprochées en juillet 2007 et avaient alors indiqué étudier une fusion.
JVC et Kenwood vont établir le 1er octobre une nouvelle entité, JVC-Kenwood Holdings (J&K Holdings), qui détiendra 100% des titres de JVC et de Kenwood ainsi que ceux d'une troisième firme, J&K Technologies, née en octobre 2007 et chargée de développer et produire des technologies communes pour JVC et Kenwood.
Cette firme commune J&K Technologies est en outre appelée à grossir pour permettre au groupe de réaliser un maximum d'économies d'échelle.
Le nouveau groupe J&K né de cette union concentrera essentiellement des activités de conception et fabrication de systèmes audiovisuels et de radionavigation pour automobiles, de matériels audiovisuels de salon et portables (TV, camescopes, chaînes hi-fi), et d'équipements destinés aux professionnels (caméras de surveillance, systèmes/terminaux de télécommunications à radiofréquences, etc). Il conservera aussi les activités de production de contenus et divertissements (CD) de JVC.
En s'unissant, JVC et Kenwood souhaitent changer chacune d'échelle en bénéficiant des apports de l'autre pour mieux affronter un environnement concurrentiel plus rude, tout en conservant leurs marque et identité respectives.
"L'entrée dans l'ère du numérique a marqué un profond tournant dans le secteur", a souligné le président de Kenwood, Haruo Kawahara, lors d'une conférence de presse.
"Cela a rendu plus complexe et plus coûteuse la création de produits qui se différencient vraiment de ceux des concurrents", a-t-il précisé.
"Nous avons connu des années vraiment très difficiles", a pour sa part reconnu le numéro un de JVC, Kunihiko Sato, qui se félicite de "ce nouveau départ". Ce dernier deviendra directeur général de la société holding qui sera présidée par M. Kawahara.
"En combinant nos atouts, nous voulons proposer des produits totalement nouveaux qui reflètent les avantages de ce rapprochement le plus vite possible, tant sur le plan des technologies que de la créativité", a insisté M. Kawahara.
J&K, qui mise sur des gains par synergies, escompte un chiffre d'affaires consolidé de 830 milliards de yens (5,17 milliards d'euros) pour l'exercice budgétaire d'avril 2010 à mars 2011. Le groupe espère alors dégager un bénéfice d'exploitation de 39 milliards de yens, soit une marge de 4,7% en moyenne sur le produit de ses ventes.
Avant le 1er octobre, JVC et Kenwood vont continuer d'assainir chacune leurs affaires, en écartant les activités non stratégiques et en solidifiant les autres, en fonction de leur puissance et leurs lacunes sur chaque marché.
Ce rapprochement JVC/Kenwood est initialement né de la volonté du groupe Matsushita, surtout connu pour sa marque Panasonic, de se défaire en partie de l'handicapante filiale JVC qui est plongée dans le rouge depuis plusieurs exercices.
Selon l'accord annoncé, les actuels actionnaires de Kenwood recevront une action de la nouvelle société holding contre un titre Kenwood, tandis que ceux de JVC obtiendront deux titres de J&K Holdings par action.
A la suite du premier accord de rapprochement datant de mi-2007, JVC est actuellement détenu à 36,81% par le groupe Matsushita et à 23,6% par Kenwood et son principal actionnaire, le fonds Sparx.
L'entité JVC compte 4.423 salariés (19.044 au niveau du groupe) et a réalisé un chiffre d'affaires de 658,5 milliards de yens (4,1 milliards d'euros) lors de l'année budgétaire d'avril 2007 à mars 2008, tandis que Kenwood, qui totalise 1.622 collaborateurs (4.691 au niveau du groupe), a fait état dans le même temps d'un chiffre d'affaires de 165 milliards de yens (1 milliard d'euros).

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Chine: Les vieux bâtiments n'avaient aucune chance


L'intensité du séisme qui a frappé la Chine aurait causé des dégâts comparables en Europe. C'est ce qu'affirme Thomas Wenk, président de la Société suisse du génie parasismique et de la dynamique des structures. Interview.
swissinfo: Le nombre important de morts en Chine indique que ce tremblement de terre est l'un des plus meurtriers de ces dernières années. Quelle est sa puissance, en comparaison avec d'autres séismes?

Thomas Wenk: Selon les mesures effectuées a posteriori par l'Institut américain de sismologie USGS, il a atteint une magnitude de 7,9 sur l'échelle de Richter. C'est donc un séisme très violent, mais on en enregistre une dizaine de la même intensité chaque année dans le monde.

Celui qui vient de frapper la Chine est, par exemple, comparable au tremblement de terre qui a frappé Taïwan en 1999. Et ceux qui ont provoqué le tsunami étaient encore plus violents, avec une magnitude de plus de 9.

Cela dit, il n'y a pas que la magnitude qui est déterminante, mais les dégâts dépendent surtout de la situation de la zone touchée, surtout si elle est très peuplée. La majorité des tremblements de terres surviennent en mer. Il n'y a donc pas de victimes, hormis celles que peut provoquer un raz-de-marée.

swissinfo: Dans quelle situation se trouve la Chine actuellement?

T.W.: La zone de rupture fait environ 300 km de long. Selon ce que j'ai pu observer à 6000 km de distance, elle traverse une région habitée au nord-ouest. La surface la plus touchée est une bande de 30 à 50 km de large et de 300 km de long.

Les plus grandes villes, comme Chengdu, sont donc à près de 100 km au-delà et cela signifie qu'elles sont moins touchées.

A cela s'ajoute le fait que la rupture n'a eu lieu qu'à 10 km de profondeur, donc tout près de la surface de la terre. Les effets en surface sont d'autant plus importants.

Les mouvements sismiques, qui ont un impact sur les constructions, sont donc plus importants dans la zone touchée. Et là, seuls résistent les bâtiments construits spécialement pour résister aux séismes.
swissinfo: Les importants dégâts enregistrés en Chine ne sont donc pas dus d'abord à la qualité des constructions?

T.W.: Le problème, c'est qu'il s'agit d'une région peuplée. Je ne peux pas porter de jugement sur la densité de population de cette zone. Mais elle est très montagneuse, ce qui accroît encore le nombre de victimes.
swissinfo: Quelle est la qualité des constructions chinoises en général?

T.W.: La Chine dispose de normes antisismiques modernes. On trouve dans le pays tous les degrés possibles de sécurité, du plus haut au plus bas, comme c'est le cas dans cette région de l'Himalaya, parmi les plus exposées du monde.

Les Chinois appliquent donc des normes antisismiques en conséquence, mais depuis quinze ans, et non pas mille.
swissinfo: Quelles sont les différences entre les normes de construction chinoises et les suisses?

T.W.:
Elles sont calculées en fonction de l'évaluation des risques. Dans la région touchée, ces risques se situent au milieu de l'échelle.

C'est plus que dans les régions les plus menacées de Suisse, où le risque est considéré comme inférieur à la moyenne, sauf en Valais, où il atteint presque le milieu de l'échelle, soit en dessous de celui de la zone touchée en Chine.

Mais je ne sais pas si les normes sont appliquées partout dans les régions de montagne et je ne connais pas la hauteur des bâtiments. Je pars de l'idée que toutes les constructions sans protection sismique ont été détruites par la catastrophe.
swissinfo: Quels dégâts provoquerait un séisme de la même intensité en Europe?

T.W.:
Des dégâts comparables à ceux de la Chine. Mais cela dépend toujours du lieu, s'il est protégé ou non.

Je ne suis pas sismologue mais, en Europe, un tremblement de terre de cette intensité ne pourrait avoir lieu qu'en Turquie. Car un tel séisme a besoin d'une immense surface de rupture.
swissinfo: Les installations des Jeux olympiques de Pékin ont-elles été construites selon les normes?

T.W.: Là non plus, je ne peux rien affirmer d'ici et je serais donc très prudent. Mais, selon la documentation disponible, je sais que les normes antisismiques sont très sévères aussi pour Pékin.

Sur l'échelle des dangers, la capitale chinoise est située au milieu. On peut donc penser que tous les nouveaux bâtiments sont construits en conséquence.

Mais l'important, c'est ce qui se passe sur les chantiers de construction, car l'application de ces normes repose sur beaucoup de points de détails. Et j'ignore comment sont effectués les contrôles en Chine.

Il ne suffit pas de mentionner ces normes sur des plans; encore faut-il qu'elles soient vraiment réalisées et contrôlées.

Interview swissinfo: Christian Raaflaub
(Traduction de l'allemand: Isabelle Eichenberger)

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Congo-Kinshasa: Contrats chinois - L'avenir politique de Kabila en jeu à l'Assemblée Nationale !


Peut-être que les Députés de la majorité n'ont pas réalisé que les contrats chinois en discussion à l'Assemblée Nationale sont très déterminants pour l'avenir politique du Président Kabila qui a affirmé dernièrement que deux promesses non tenues constituent un mensonge.

Pierre Lumbi, ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, sera ce lundi 12 mai au Palais du Peuple pour défendre son Chef qui ne cesse de clamer l'irréversibilité de l'accord, en lançant les grands travaux à Kinshasa et Kasumbalesa. Déjà, 12.000 tonnes de matériels chinois sont en route.

Le ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, sera, aujourd'hui lundi 12 mai 2008, à l'Assemblée Nationale pour apporter des réponses convaincantes aux préoccupations des Honorables Députés. Ceux-ci veulent, de façon légitime, savoir pourquoi Pierre Lumbi a engagé la République. La Représentation nationale exige des explications sur des raisons justifiant le fait que l'accord donne à la RDC 32% contre 68% à la Chine. Dans les discussions, lors de l'interminable plénière de vendredi dernier, certains Députés, majorité comme opposition, ont cherché à savoir qui de la Chine ou de la RDC aidait l'autre. Beaucoup de préoccupations qui méritent une attention particulière.

La question que des observateurs politiques se posent est celle de savoir comment Pierre Lumbi va s'y prendre. On sait par exemple que sur le plan du fond, il n'y aura pas assez de nouveautés. Lumbi a déjà fait, dans son allocution de vendredi, l'économie de tous les avantages que la partie congolaise aura à tirer de l'accord passé avec les Chinois. La RDC gagnera en infrastructures. Les entreprises chinoises se sont engagées à construire des routes, chemins de fer, hôpitaux, dispensaires, universités, hôtels, etc. Au-delà des précisons que Pierre Lumbi va apporter, il sera d'ailleurs très à l'aise parce qu'il maîtrise son dossier, viendront s'ajouter des enjeux spécifiquement politiques. Si les contrats chinois, c'est une hypothèse d'école, sont récusés par leurs honorables, ce sont tous les chantiers de Kabila qui ne feront plus rêver.

Le Président Kabila, qui venait de lancer les grands travaux à Kinshasa, Kasumbalesa et bientôt à Bukavu, sera pris à ses propos mots. Plus aucun congolais ne fera confiance au Chef de l'Etat. Celui-ci n'aura aucun bilan à défendre en 2011 pour qu'il soit réélu. Voici qui doit mobiliser davantage en faveur de l'acceptation, par les Députés, des contrats chinois, moyennant bien entendu, des modifications. Personne n'est favorable au bradage des ressources nationales. Personne, non plus, ne peut faire l'apologie de faiblesses contenues dans l'accord. Il faut améliorer ce qui peut l'être. Faut-il pour autant laisser Lumbi seul au front ? Le Gouvernement devrait montrer sa solidarité. Et, à la majorité de faire en sorte que Kabila tienne les promesses faites à la population.

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Technologie: Sony commercialise son premier écran OLED TV


Sony commercialise au Japon sa première télévision à écran OLED, la XEL-1 TV. Le prix n'est pas donné mais on a droit à une belle dalle faite pour durer.
La logique veut qu'une nouvelle technologie chasse la précédente. C'est comme ça depuis longtemps et les utilisateurs que nous sommes n'ont après tout pas à s'en plaindre. Un nouveau produit fait son entrée et tout de suite nous sommes séduits par les perspectives offertes tant pour les fonctionnalités que pour les performances.
L'OLED TV, le début d'une belle aventure
Sony_oledPrenons par exemple le secteur des écrans plats. Après avoir vu leurs diagonales s'étendre, leurs prix dégringoler, on se demandait ce que les constructeurs allaient encore pouvoir inventer pour nous faire rêver.
Si actuellement le bon vieil écran cathodique se fait rare dans les rayons de magasins, que celui que nous possédons tiendra bien encore quelques années, nous ne sommes pas insensible aux progrès réalisés dans ce domaine avec l'idée d'envisager d'en changer avec les meilleures conditions. Si aujourd'hui, les LCD et plasma constituent la majeure partie des produits vendus, d'autres technologies comme celle de l'OLED devraient encore repousser les limites de la belle image, toujours plus fidèle en couleurs et avec d'autres avantages que nous avons déjà relatés dans une précédente actualité.
L'écran OLED, on en parle depuis maintenant deux ou trois ans. Il équipe d'ailleurs la plupart des téléphones portables mais aussi les appareils photos numériques. La taille de ces écrans les cantonnent à des périphériques bien spécifiques. Mais cela va changer dans les mois qui viennent. Ce sont maintenant les écrans de télévision qui vont pouvoir bénéficier de cette technologie. Si d'autres grandes marques ont exposé leurs produits à des fins de démonstration, Sony, qui travaille sur cette technologie depuis de nombreuses années, passe aujourd'hui de l'expérimentation à la commercialisation.
Une durée de vie dans les normes
D'une diagonale de 11 pouces, ce nouvel écran vendu par Sony n'a certes pas la taille habituelle pour une télévision. Mais en contrepartie nous aurons droit à une qualité irréprochable en restitution d'image, en consommation d'énergie et un encombrement minimum. Il faut dire que la technologie elle-même permet ici de fabriquer un écran de seulement 3 mm d'épaisseur. Sa durée de vie est estimée à 30 000 heures, soit huit années pour une utilisation quotidienne de six heures. Quel luxe quand on sait qu'en plus le tout est facturé un peu moins de 1 500 euros l'unité.
Oui, 11 pouces ce n'est pas beaucoup pour une télévision mais après tout, ces écrans OLED devraient logiquement suivre le même chemin que leurs prédécesseurs. Il ne reste plus qu'à patienter pour en être convaincu.

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France: Sur eBay, la voiture de Le Pen a trouvé preneur



Après les enchères de petits farceurs qui s'étaient envolées jusqu'à 10 millions d'euros - des offres finalement pas prises en compte -, la Peugeot 605 blindée de Jean-Marie Le Pen a été vendue mardi matin au prix plus raisonnable de 20.050 euros sur le site d'eBay. "Plaisantins s'abstenir", avertissait pourtant le vendeur.
Présentée comme un "objet de collection", cette voiture avait servi au leader frontiste jusqu'à la dernière campagne présidentielle. De couleur bleue avec des vitres arrière surteintées, équipée d'une climatisation automatique, dotée d'une direction assistée, d'une sellerie cuir, la berline renforcée d'un blindage niveau 2 avait commencé à circuler en 1991.

Près de 30.000 visites de la page Web
Le buzz a en tout cas été au rendez-vous. Mise en ligne le 30 avril dernier, la page Web de l'annonce a enregistré plus de 30.000 visites. "Le véhicule a été en vente trois fois, car les premières enchères ont pris une tournure très fantaisiste, atteignant 10 millions d'euros. Il fallait y mettre fin", a expliqué le porte-parole d'eBay dans le Parisien/Aujourd'hui en France de mercredi. Néanmoins, l'acquéreur devra encore confirmer son prix d'achat. S'il renonce, la seconde offre l'emportera alors. En cas de nouveau désistement, la Peugeot 605 pourrait être mise sur la Toile une quatrième fois.
Cette affaire intervient alors que le Front national fait face à une grave crise financière liée au mauvais score de son président à la dernière élection présidentielle. Le parti a déjà dû mettre en vente le Paquebot, siège historique du Front à Saint-Cloud. "Le FN n'est pas ruiné, car ses actifs sont supérieurs à son passif", certifiait Jean-Marie Le Pen fin avril, avant de préciser : "Mais cela suppose la liquidation, la vente de ce qu'on appelle les bijoux de la couronne."

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Cameroun-Développement durable : Les pygmées et les Bororos menacés


La sédentarisation au nom du développement déstabilise ces peuples dits indigènes.
Les Pygmées et les Bororos n’ont certainement pas fini de se plaindre. Sous l’encadrement du Bureau international du travail (Bit), ces peuples indigènes et tribaux (Pit) ont entrepris de mettre en avant leurs principaux problèmes et de les communiquer au gouvernement camerounais. Au cours de l’atelier que le Bit a organisé à leur intention du 10 au 20 mars, ces populations ont fait part de leur inconfort et dépaysement dans les zones de recasement qui leur sont attribuées. Comme toujours donc, une fois de plus, ces peuples s’estiment marginalisés. D’autant plus que d’autres études ont évalué l’impact que le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) a eu sur leur vie.

Un atelier récent atelier de restitution sur ces groupes dits vulnérables, fait savoir qu’ils ont été ignorés par le Dsrp. Les travaux de ces assises du 10 au 20 mars 2008 en vue de la révision du Dsrp organisés à Ebolowa, et du 10 au 12 avril dernier à l’instigation du Bureau international du travail se sont mués en véritable réquisitoire. Les Pygmées et Bororos venus de toute l’étendue du territoire ont dénoncé de vive voix, et parfois les larmes aux yeux les manquements de la première saison du document de stratégie de réduction de la pauvreté en cours d’achèvement. Ils ont surtout indiqué que le cadre de vie, hors de leur biotope qui leur est souvent proposé, ne permet pas leur épanouissement.

Parmi les principaux problèmes soulevés, les Pit ont recensé prioritairement l’éloignement des centres de santé des communautés. Mais aussi, l’accès très difficile aux soins de santé et aux médicaments pour les membres des communautés; la forte fréquence des maladies infantiles et maternelles et l’éloignement des établissements scolaires. Ils déplorent par ailleurs, le non respect des droits coutumiers et fonciers non reconnus. "Toutes les terres appartiennent au Bantou ou à l’Etat, et nous sommes toujours considérés comme des étrangers sans terres partout où nous vivons, même si nous y habitions depuis. Il est donc souhaitable que les infrastructures nous parviennent dans notre cadre naturel de vie", se sont-ils plaints. Ces problèmes déjà connus qui n’avaient été effleurés par le Drsp qui les avait classés, compte tenu de leur spécificité.

Mais ce qui inquiète davantage les Pygmées et les Bororos, c’est que dans le cadre de son programme de révision du Dsrp, le gouvernement camerounais a entrepris du 10 au 20 mars 2008, des consultations participatives sur l’étendue du territoire. Ces consultations avaient entre autres objectifs: D’informer les acteurs de lutte contre la pauvreté et les populations sur les actions et stratégies de réduction de la pauvreté menées dans leur localité au cours des trois années (2003–2007) de mise en œuvre du Dsrp de première génération et de faire bilan de sa mise en œuvre notamment en terme de réalisations. L’objectif de ces consultations était de faciliter l’intégration dans le nouveau Dsrp, des aspirations de développement exprimées par les populations vulnérables (Pygmées et Bororos).

Réalisations
Mais sur le déroulement proprement dit des consultations participatives, il a été donné aux représentants des Pit à l’atelier de restitution, de constater que d’une manière générale les populations vulnérables Pygmées et Bororos n’ont pas été préalablement informées et sensibilisées sur le Dsrp et sur la tenue des consultations participatives. La majorité des groupes concernés n’ont été informés que quelques jours avant, par le Bit du travail ou à travers des Ong de soutien (Mboscuda, Caddap, Ced, Cefaid, Foder, Fondaf et Orader, elles aussi informées par le Bit. Dans certains cas (Haut Nyong et Boumba etNgoko), c’était la première fois que les populations Baka entendaient parler du Dsrp et des réalisations y relatives.
Par conséquent, aucun groupe (Pygmée et Bororo) n’a pu formellement exprimer aux représentants du gouvernement leurs aspirations de développement. Pis, les Bororos du Nord et du Nord-Ouest ont vu leur liberté d’expression et la prise en compte de leurs préoccupations niées par la non reconnaissance générale de leurs spécificités et de leur état de vulnérabilité.

Leurs interventions publiques basées sur leurs particularité et leur vulnérabilité, se sont souvent heurtées à la résistance des autres participants non Bororos s’estimant comme étant "eux aussi" vulnérables et autochtones. Les autorités camerounaises qui ont conscience de ces écueils entendent prendre en compte l’amélioration de la qualité de vie des populations concernées. Or, ils auraient souhaité que leurs aspirations de populations vulnérables soient prises en compte dans les programmes et projets sectoriels en cours ou à développer dans les ministères en charge de la santé, de l’éducation de base, de l’enseignement secondaire, de l’enseignement supérieur, des finances, de l’administration territoriale, des affaires sociales, etc. En somme, les Pit, que le Dsrp II en cours d’élaboration ne traite pas que des aspirations en développement des Baka, Bagyéli-Bakola et des Bororos. Car, ils relèvent l’existence d’un quatrième groupe vulnérable, les Pygmées Bedzang. Vivant dans la plaine Tikar, ils vivent en dehors de tous les programmes et projets mis en œuvre au Cameroun depuis les origines.

Pour Comprendre
Denis de développement
Le Cameroun a été jugé éligible à l’initiative Ppte et a parcouru toutes les étapes nécessaires à l’atteinte du point d’achèvement qui consacrait l’étape ultime de ce processus. Il a de ce fait bénéficié d’une remise de dette par ses créanciers. L’une des conditions déterminantes de ce processus était la rédaction et la mise en œuvre de façon satisfaisante d’un document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp). Depuis trois ans, le Dsrp est mis en œuvre avec l’appui des partenaires au développement. De nombreuses actions ont été engagées et ont amélioré quelques indicateurs macro économiques à la grande satisfaction de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

Toutefois, leurs effets sur les pauvres qui constituent près de 80% de la population restent difficiles à démontrer. Il en va de même pour les peuples indigènes et tribaux (Pit) qui sont maintenus en marge de la lutte contre la pauvreté. Ils n’ont pas été consultés de façon appropriée pendant la phase de développement du Dsrp. La question autochtone ne transparaît ni dans les axes stratégiques du Dsrp, ni dans les stratégies sectorielles. Bien plus, des projets identifiés par certains par certains ministères et susceptibles de profiter directement aux Pit ne bénéficient pas d’allocation budgétaire, rendant ainsi impossible leur mise en œuvre.

Par ailleurs, les plans de développement élaborés en faveur des populations "Pygmées" dans les cadres du Pndp et du Psfe sont jusqu’ici mis en œuvre de façon insatisfaisante et l’implication des bénéficiaires y est très limitée. A titre de rappel, le terme "peuple indigène et tribunaux" (Pit) utilisé conformément à la convention 169 de l’Oit dont le Bit fait la promotion à travers le projet Pro 169, désigne certains groupes classés au niveau national par le ministère des Affaires sociales, parmi les populations marginales. Il s’agit des populations dites "Pygmées", des Bororos et des "Montagnards". Ces populations répondent aux critères qui permettent d’identifier les Pit et ceux qui se sont eux-mêmes identifiés comme tels au nom du principe de l’auto identification contenu dans la convention 169.

Francky Bertrand Béné

Mutations

Sénégal : vers une augmentation du mandat présidentiel à 7 ans

Un projet de révision constitutionnelle prévoyant d’augmenter la durée du mandat présidentiel au Sénégal de cinq à sept ans a été adopté en conseil des ministres mais n’aura pas d’effet retro-actif sur le quinquennat en cours.
Selon un communiqué du conseil des ministres, le gouvernement a "adopté vendredi un projet de loi constitutionnel modifiant l’article 27 alinéa 1 de la Constitution" qui stipule : "la durée du mandat du président de la république est de cinq ans".

http://www.linternationalmagazine.com/article4097.html

Vénézuela: Chavez accuse la Colombie de vouloir "déclencher une guerre"


Le président vénézuélien Hugo Chavez a accusé dimanche le gouvernement colombien de vouloir créer une guerre pour justifier une intervention des États-Unis dans la région. "J'alerte le continent, le peuple vénézuélien, les forces armées, sur l'intention du gouvernement de la Colombie de nous provoquer pour déclencher une guerre", a-t-il déclaré au cours de son émission radiotélévisée hebdomadaire Alo Presidente .
"Cela est planifié, cela se produirait à partir des États de Zulia et de Tachira [NDLR, dans l'ouest du pays] [...] Ce serait une guerre dans laquelle les paramilitaires joueraient un rôle de pénétration et de renseignement", a expliqué Hugo Chavez. "Président Uribe, demandez-vous bien jusqu'où cela peut aller, je vous lance publiquement un appel à la réflexion", a-t-il lâché en s'adressant au dirigeant colombien Alvaro Uribe qu'il a qualifié de "redoutable irresponsable", de "menteur" et de "manipulateur". "Uribe est très dangereux", a affirmé Hugo Chavez accusant son homologue colombien d'avoir été "l'ami de Pablo Escobar Gaviria", le chef du trafic de drogue abattu en 1993 par les Forces spéciales colombiennes.

"Nous jurons de défendre de notre vie l'intégrité de la patrie"

Plus tôt dimanche, au cours d'une cérémonie devant le haut commandement de l'armée, Hugo Chavez avait également accusé l'opposition vénézuélienne d'avoir des visées séparatistes dans certains États de l'ouest du pays, en liaison avec des intérêts étrangers. Debout en présence des chefs de l'armée, le président vénézuélien avait dit, la main levée : "Devant les prétentions de l'impérialisme nord-américain, de l'oligarchie vénézuélienne et de mouvements qui tentent d'encourager le séparatisme, nous jurons de défendre de notre vie l'intégrité de la patrie. Ce serait une cause de guerre si quelqu'un venait ici pour tenter de diviser le Venezuela. Nous avons une seule patrie libre et souveraine", a-t-il insisté.
La semaine dernière, Hugo Chavez avait affirmé que l'opposition vénézuélienne comptait remporter les élections régionales de novembre prochain dans cinq États de l'ouest du Venezuela (Zulia, Merida, Apure, Barinas et Tachira), afin d'y promouvoir des statuts autonomistes. Des propos qui ont été tournés en dérision par le gouverneur de l'État de Zulia, Manuel Rosales, qui a estimé qu'il s'agissait d'"un accès lunatique" du président vénézuélien et que le prétendu plan sécessionniste au Venezuela existait "uniquement dans son esprit". Actuellement, sur les 24 États que compte le Venezuela, seuls deux sont gouvernés par l'opposition, Zulia, dans l'Ouest, et Nueva Esparta, dans le Nord-Est.

"Le gouvernement des États-Unis utilise Interpol"

Par ailleurs, Hugo Chavez a répété dimanche que les données informatiques montrant des liens entre lui et la guérilla colombienne des Farc étaient des faux. Le président vénézuélien a même accusé Interpol de s'apprêter à couvrir ce qui est selon lui une "manipulation" américaine. "Maintenant Interpol prépare un show. Mais c'est le gouvernement des États-Unis qui utilise Interpol et le gouvernement de Colombie, malheureusement", a-t-il soutenu dimanche lors de l'émission Alo Presidente .
Selon le Wall Street Journal , les services de renseignement américains seraient convaincus de l'authenticité des données informatiques saisies dans l'ordinateur portable de Raul Reyes, numéro deux des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) abattu en mars dernier par l'armée colombienne en territoire équatorien . Ces fichiers révéleraient notamment l'existence de réunions entre des commandants des Farc et des responsables vénézuéliens, dont Hugo Chavez en personne.
Le Venezuela aurait même fait des propositions pour armer les Farc et leur aurait offert d'utiliser un port vénézuélien pour prendre livraison de cargaisons d'armements. Le quotidien espagnol El Pais , qui certifie avoir eu accès à des documents saisis dans l'ordinateur de Raul Reyes, a indiqué dans son édition de samedi que Hugo Chavez aurait tenté d'armer les Farc par l'intermédiaire du Bélarus.

"Un plan de l'empire"
Pour Hugo Chavez, l'affaire de l'ordinateur de Raul Reyes fait partie d'"un plan de l'empire", c'est-à-dire des États-Unis, contre le Venezuela, et "Interpol va dire qu'ils ont examiné l'ordinateur et qu'il n'y a eu aucune manipulation". De la même manière que le président américain George W. Bush "a inventé les armes de destruction massive" en Irak, "maintenant, un ordinateur dit que nous soutenons le terrorisme, que nous donnons de l'argent et des armes aux Farc, en cherchant un prétexte pour éliminer Chavez", a martelé le président vénézuélien.
La Colombie a demandé à l'Organisation internationale de police criminelle (OIPC, Interpol) de mener une enquête sur l'authenticité des documents. Le secrétaire général d'Interpol, Ronald K. Noble, devrait selon le Wall Street Journal remettre ses conclusions à Bogota dans le courant de la semaine prochaine.

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USA: Hillary Clinton remporte largement la Virginie Occidentale, un coup pour rien ?


Primaire démocrate : (99% des votes ont été comptabilisés)
- Hillary Clinton : 67%
- Barack Obama : 26%
Sans surprise, Hillary Clinton a remporté la primaire de Virginie Occidentale. Barack Obama n’avait pas pris la peine de faire véritablement campagne dans cet Etat et a préféré se concentrer sur la campagne pour l’élection générale. Quoi qu’il arrive, ce scrutin n’aura aucune incidence sur l’avance définitive de Barack Obama en nombre de délégués. La Virginie Occidentale est un petit Etat rural extrêmement conservateur avec une très forte classe ouvrière blanche. Cet électorat est en général très favorable à la sénatrice de New York.
Depuis plusieurs jours, Barack Obama commence à obtenir le soutien de plusieurs superdélégués. Il aurait obtenu l’appui d’environ 30 nouveaux superdélégués rien que cette semaine. Le sénateur de l’Illinois se trouve désormais en position de force face à sa rivale.
Il ne reste plus que 5 consultations populaires avant la fin des primaires. Les prochaines auront lieu le 20 mai dans le Kentucky et l’Oregon.

http://reu-oi.blogspot.com/2008/05/rsultats-de-la-virginie-occidentale.html

Croire aux extraterrestres et en Dieu en même temps, c'est possible


"Extraterrestre, mon frère"... Croire qu'il existe peut-être une vie extraterrestre quelque part dans l'univers n'est pas contradictoire avec la croyance en Dieu, a estimé mardi l'astronome en chef du Vatican.
Vu la taille de l'univers, il pourrait y avoir d'autres formes de vie que sur la Terre, voire des formes de vie intelligentes, estime José Gabriel Funes, jésuite et directeur de l'Observatoire du Vatican dans un entretien au journal du Saint-Siège, "l'Osservatore Romano", intitulé "l'extraterrestre est mon frère".
"Tout comme il y a une multitude de créatures sur Terre, il pourrait y avoir d'autres êtres, même des êtres intelligents, crées par Dieu. Cela ne contredit pas notre foi, car nous ne pouvons pas poser de limites à la liberté créatrice de Dieu", dit-il.
"Tout comme nous considérons les créatures terrestres comme des 'frères' ou 'soeurs', pourquoi ne parlerions-nous pas d'un 'frère extraterrestre'? Il ferait quand même partie de la création", ajoute le religieux dans cet entretien qui porte sur les relations entre la religion et la science, ou encore les aspects théologiques d'une éventuelle existence extraterrestre.
Et Funes de se dire en tous cas que ces extraterrestres n'auraient pas reçu Jésus, car "son incarnation était un événement unique qui ne peut être répété". Mais "je suis sûr qu'eux aussi, d'une certaine manière, auraient la possibilité de bénéficier de la miséricorde divine".
Il a en outre estimé que la théorie du Big Bang était la plus "raisonnable" des explications sur la création de l'univers. Et pourtant", je continue de croire que Dieu est le créateur de l'univers et que nous ne sommes pas le résultat du hasard". Avant d'exhorter l'Eglise et la communauté scientifique à oublier les divisions issues du temps de Galilée, jugé pour hérésie pour avoir expliqué que la Terre tournait autour du soleil, alors que l'enseignement de l'Eglise mettait à l'époque la Terre au centre de l'univers.
L'Observatoire du Vatican, fondé en 1891 et basé à Castel Gandolfo, résidence d'été du pape, a été le fer de lance des efforts visant à réconcilier science et religion, ses chercheurs étant très considérés par la communauté scientifique.

Observatoire du Vatican: http://clavius.as.arizona.edu/vo