samedi 10 mai 2008

USA - Pédophilie: Le chanteur R Kelly risque 15 ans de prison



Le procès pour pornographie à caractère pédophile du chanteur R. Kelly, star américaine du R'n'B, a débuté vendredi à Chicago.
De son vrai nom Robert Kelly, 41 ans, le chanteur comparaît six ans après son arrestation pour avoir filmé ses ébats avec une adolescente de 13 ans.
Il risque jusqu'à 15 ans de prison s'il est reconnu coupable des 14 chefs d'inculpation qui lui ont été notifiés.
Il plaide non coupable, et la tâche de l'accusation pourrait être compliquée par le fait que la présumée jeune victime, âgée aujourd'hui de 23 ans, refuse d'admettre qu'elle est l'adolescente filmée dans la vidéo, même si sa famille, ses amis et ses professeurs affirment la reconnaître.
Le scandale provoqué par cette vidéo de 26 minutes, dont l'existence avait été révélée par le Chicago Sun-Times avant d'être diffusée sur internet, semble avoir eu peu d'impact sur la popularité du chanteur.
R. Kelly avait sorti un album un an après son arrestation et a collaboré depuis avec de nombreuses stars dont Céline Dion.

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Birmanie: La junte militaire a confisqué deux cargaisons d'aide de l'ONU


C'est ce qu'a constaté le Programme alimentaire mondial de l'ONU après l'arrivée de deux avions humanitaires destinés aux sinistrés du cyclone Nargis qui a fait au moins 60.000 morts et disparus et plus d'un million de sans-abri.
a junte birmane a confisqué deux autres cargaisons d'aide des Nations unies arrivées par avion et destinées aux sinistrés du cyclone Nargis, a affirmé samedi 10 mai le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU. Le PAM avait déjà eu vendredi deux cargaisons saisies par les autorités douanières birmanes à leur arrivée à Rangoun.
"La situation (des nouveaux arrivages) est similaire à celle des deux autres", a déclaré un porte-parole du PAM à Bangkok, Marcus Prior.
Le parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a d'ailleurs affirmé que le bilan du cyclone Nargis s'alourdissait "de jour en jour" à cause des restrictions imposées par la junte à l'aide humanitaire et a appelé l'ONU à envoyer une assistance "par tous les moyens".
"Les autorités imposent de nombreuses sortes de restrictions à l'aide internationale, notamment celle des Nations unies, si bien que le nombre de morts augmente de jour en jour", a estimé la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de la lauréate du prix Nobel de la paix.

Deux camions
Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé dans un communiqué depuis Genève que le premier convoi d'aide des Nations unies par voie terrestre en provenance de Thaïlande a atteint sans encombre la Birmanie afin d'apporter de l'aide aux victimes du cyclone Nargis, qui a fait au moins 60.000 morts et disparus et plus d'un million de sans-abri. L'arrivée de trois jours de fortes pluies prévue en fin de semaine prochaine risque encore d'aggraver la situation.
Deux camions transportant 20 tonnes de matériel dont des tentes et des bâches en plastique, ont atteint la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie à 13H07 heure locale. "Nous espérons que (ce convoi) ouvrira un corridor humanitaire pour permettre à davantage d'aide internationale de parvenir aux victimes du cyclone", a déclaré Raymon Hall, représentant du HCR en Thaïlande cité par le communiqué.
Des responsables du HCR, présents à la frontière birmane, vont superviser le chargement du matériel sur des camions birmans et accompagner le convoi jusqu'à Rangoun, a précisé le communiqué.

187 millions de $ réclamés

Alors que les Nations unies lancent un appel d'urgence pour réunir 187 millions de dollars (121 millions d'euros) afin de venir en aide aux rescapés du cyclone pendant les trois prochains mois, l'ambassadeur de la Birmanie auprès de l'ONU, Kyaw Tint Swe, a assuré que la "Birmanie compte coopérer avec la communauté internationale pour faire à face à ce grand défi". L'ambassadeur birman a toutefois stipulé que l'aide doit être apportée de "façon ordonnée et systématique".
La Maison Blanche a annoncé de son côté que les généraux avaient finalement autorisé la venue d'un avion-cargo américain, un C-130 militaire, attendu lundi en Birmanie.

"Dans la bonne direction"
Ban Ki-moon a expliqué que le personnel de l'ONU discutait avec la junte pour sortir de l'impasse même si de "façon regrettable", les généraux ne sont pas entrés en contact directement avec lui. "Cela avance dans la bonne direction", a-t-il jugé, appelant "avec force" les dirigeants birmans "à faire tout ce qu'il peuvent pour faciliter cette aide".
Auparavant, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait brièvement suspendu son aide après la confiscation de ses deux chargements parvenus jusque-là, dont 38 tonnes de biscuits hautement énergétiques, selon le porte-parole du PAM à Bangkok, Paul Risley. Le porte-parole du gouvernement, Ye Htut, a assuré que les autorités avaient voulu distribuer l'aide "sans retard".
Les Nations unies estiment qu'un million et demi d'habitants ont été "gravement affectés" par le cyclone Nargis du 3 mai, qui a fait selon les autorités birmanes au moins 23.335 morts et 37.019 disparus. La faim et les épidémies menacent, et certaines zones sinistrées sont très difficiles d'accès.

Premiers cas d'épidémie
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état de cas de diarrhée et de dysenterie, mais le régime militaire a campé sur son isolationnisme, à la veille d'un référendum constitutionnel contesté par l'opposition. Il a soutenu jusqu'ici que le meilleur moyen de l'aider consiste à lui dépêcher du matériel, pas des hommes, et a renvoyé à l'expéditeur un avion-cargo dans lequel l'aide était accompagnée sans autorisation préalable par une équipe de secours et des médias.
La Croix-Rouge internationale estimait vendredi que les personnels humanitaires ont pu avoir accès à 220.000 victimes de Nargis en Birmanie, sur les quelque 1,9 million de personnes affectées par le cyclone.
Le personnel birman et étranger des organisations humanitaires sur place avant le cyclone assiste déjà les sinistrés mais depuis samedi les nouvelles demandes de visa restent sans résultat. Le PAM dit en avoir déposé dix.
Des villages entiers du delta de l'Irrawaddy, la région la plus durement frappée par Nargis, se trouvent sous les eaux. "Beaucoup (de cadavres humains et animaux) ne sont pas enterrés et traînent dans l'eau. Ils ont commencé à pourrir. La puanteur dépasse tous les mots", constate Anders Ladegaard, secrétaire général de la Croix-Rouge danoise, arrivé à Rangoon vendredi.
Vingt mille sacs seront distribués à des volontaires pour ramasser les dépouilles mortelles. Ce responsable a aussi témoigné des difficultés pour "acheminer l'aide dans le pays, puis dans le delta". "Il n'y a presque pas de bateaux ou d'hélicoptères, c'est vraiment une opération cauchemardesque à organiser."

Doutes sur la récolte
Des milliers d'enfants pourraient être devenus orphelins, des milliers de victimes se serrent dans les monastères bouddhistes, et Action contre la faim s'inquiète pour les rizières. "La région du delta est connue comme étant le grenier du pays, et le cyclone a frappé avant la récolte. Si la récolte a été détruite", prévient l'organisation, "cela aura un impact dévastateur sur la sécurité alimentaire de la Birmanie".
A Rangoon, la plus grande ville du pays, le prix de l'eau a été multiplié par 500, et ceux du riz et l'huile ont grimpé de 60% en trois jours, rapporte ACF. Le référendum sur la nouvelle Constitution, qui devrait renforcer les pouvoirs des militaires, a été reporté au 24 mai dans la capitale économique et dans les zones les plus sinistrées du pays, mais sur le reste du territoire, la dictature maintient le scrutin malgré les appels lancés notamment par l'ONU.
Pendant ce temps, l'aide internationale continue de s'accumuler de l'autre côté de la frontière, en Thaïlande, où de nombreux humanitaires attendent le feu vert de la Birmanie. Des navires, des avions sont prêts à intervenir dans toute la région, mais seule une aide limitée arrive à passer.
"Croyez-moi, le gouvernement n'autorisera jamais des étrangers à pénétrer dans la zone dévastée", estimait vendredi Joseph Kyaw, commerçant à Rangoon. "Le gouvernement ne se soucie que de son maintien. Il se moque de la situation désastreuse du peuple." (avec AP)

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USA: Semaine noire pour Hillary Clinton


La semaine qui s’achève aura sans doute été fatale à Hillary Clinton. Après sa piètre victoire dans la primaire de l’Indiana et sa défaite en Caroline du Nord, la presse l’a déjà disqualifiée de la course à l’investiture démocrate. Et tout cela commence à avoir de l’effet sur les super délégués, les « grands électeurs » du Parti démocrate, qui ont le droit de vote à la convention et élisent le candidat de leur choix.
Hillary Clinton semble bien être aussi sur le point de perdre la bataille des super délégués. Partie en début d’année avec une centaine de voix d’avance sur Barack Obama, elle est aujourd’hui rattrapée et en voie d’être dépassée par le sénateur de l’Illinois.
Plus de 500 de ces quelque 800 grands électeurs du Parti démocrate ont désormais fait savoir vers qui pencherait leur suffrage, mais le pire, pour Hillary Clinton, c’est qu’ils peuvent tourner casaque à tout moment. Et c’est semble-t-il ce qui est en train de se passer; Ce vendredi, un parlementaire du New Jersey, partisan de la première heure de Madame Clinton, a publiquement annoncé qu’il changeait de camp.
Toujours ce vendredi, John Edwards, le candidat arrivé honorable troisième dans cette course à l’investiture, a clairement laissé entendre qu’il trouverait normal que Barack Obama soit le candidat du parti à l’élection présidentielle.
Hillary Clinton continue de battre campagne à un rythme effrené, même si certains de ses conseillers laissent désormais entendre qu’ils lui cherchent dorénavant une sortie honorable. Et la presse, qui a déjà couronné Barack Obama, spécule maintenant sur la date de la fin de la course à l’investiture.

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France : L'esclavage et la traite des noirs seront enseignés en primaire dès la rentrée


C'est ce qu'a annoncé Nicolas Sarkozy à l'occasion de la journée pour la mémoire de l'esclavage. Par ailleurs, plusieurs associations ont appelé à manifester à Paris pour commémorer le 160ème anniversaire de l'abolition.
A l'occasion de la journée pour la mémoire de l'esclavage, Nicolas Sarkozy a annoncé, samedi 10 mai, que "la traite des noirs, l'esclavage ainsi que leur abolition" seraient inscrits dans les manuels scolaires de l'enseignement primaire dès la rentrée prochaine. "Cette histoire doit être inscrite dans les manuels scolaires afin que nos enfants puissent comprendre ce qu'a été l'esclavage, puissent mesurer les souffrances que l'esclavage a engendrées, les blessures qu'il a laissées dans l'âme", a-t-il dit.
"La traite des noirs ainsi que l'abolition seront donc introduites dans les nouveaux programmes de l'école primaire dès la rentrée prochaine", a-t-il ajouté.
Lors de cette cérémonie de commémoration dans le jardin du Luxembourg à Paris, le chef de l'Etat a prononcé une allocution dans laquelle il a notamment fait référence à Aimé Césaire, le poète martiniquais récemment disparu.
Plusieurs personnalités étaient présentes aux côtés du chef de l'Etat: Christian Poncelet, président du Sénat, les ministres Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Christine Albanel (Culture) et Yves Jégo, secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer.
Patrick Karam, délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outre-mer, ont également participé à cette cérémonie.

23 mai, journée pour les Français d'Outre-mer de l'hexagone

Le président de la République a également annoncé que le 23 mai deviendrait "une journée commémorative" de l'abolition de l'esclavage "pour les associations qui regroupent les Français d'Outre-mer de l'hexagone et qui souhaitent célébrer le passé douloureux de leurs aïeux". Cependant le choix du 10 mai par Jacques Chirac avait été contesté par les principales associations de Français originaires d'outre-mer.
Le prédécesseur de Nicolas Sarkozy s'était appuyé sur les recommandations d'un comité "ad hoc" présidé par l'écrivain Maryse Condé, originaire de Guadeloupe.
Des associations et des partis, comme le PS, militaient pour le 23 mai, date d'une marche qui avait réuni en 1998 à Paris 40.000 Français originaires des Antilles, de Guyane et de La Réunion.
Bon nombre d'associations ultra-marines ont continuer à boycotter la date du 10 mai, jugée par elles illégitime.
Dans une circulaire du Premier ministre début mai, l'Etat a finalement décidé de reconnaître le 23 mai comme date commémorative en métropole pour les associations regroupant les Français d'outre-mer.

Première commémoration en 2007

L'abolition de l'esclavage en 1848 avait été commémorée pour la première fois en France le 10 mai 2007, six jours après l'élection du président Sarkozy et dix jours avant sa prise de fonction officielle. Il était apparu, pour l'occasion, aux côtés du président sortant Jacques Chirac.
Au cours de cette cérémonie, qui s'était également déroulée dans le jardin du Luxembourg, un extrait du chant "la liberté des nègres" et des poèmes avaient été lus par de jeunes élèves. Puis Jacques Chirac avait inauguré une sculpture - "Le Cri, l'Ecrit" - de l'artiste français Fabrice Hyber, constituée de trois maillons d'une chaîne brisée.
L'artiste avait alors affirmé que cette sculpture de bronze symbolisait "le cri, marque de l'abolition de l'esclavage, un asservissement aboli par les textes, mais aussi la mise en garde contre l'esclavage moderne".
Pusieurs manifestations à l'appel d'associations noires sont prévues samedi à Paris, allant de "la marche des libertés" du Conseil représentatif des associations noires (Cran) à un défilé plus traditionnel du Collectif des fils et filles d'Africains déportés (Coffad).

Rama Yade rend hommage à Toussaint Louverture

La secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme a participé dans le même temps à une cérémonie de commémoration "des mémoires de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions", au Château de Joux à La Cluse-et-Mijoux (Doubs).
"Il n'y a pas de leçon de l'histoire sans pédagogie de la mémoire" a-t-elle déclaré devant le buste de Toussaint Louverture qui s'est battu pour la libération des esclaves haïtiens avant d'être enfermée en août 1802 au Château de Joux où il mourut en avril 1803.
"L'esclavage fut une abomination une meurtrissure au coeur de l'histoire des hommes" a ajouté la secrétaire d'Etat.
Egalement présent, le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, maire de Vesoul (Haute-Saône), a rappelé que Toussaint Louverture "fut l'instaurateur de la plus ancienne République noire du monde, Haïti".
"C'est aussi pour cela, a-t-il déclaré, que la France se doit de mobiliser la communauté internationale pour soutenir le développement de Haïti, pays parmi les plus pauvres qui a été marqué ces dernières semaines par des émeutes liées à la crise alimentaire".

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