mercredi 21 mai 2008

Sida : pas de solution immédiate selon les chercheurs réunis à Paris


25 ans après l'identification du virus du sida, la communauté scientifique est à la recherche d'un nouvel élan et se refuse à se fixer une échéance pour parvenir à mettre au point un vaccin moins d'un an après l'échec d'un projet prometteur.
Plusieurs centaines de chercheurs, épidémiologistes, médecins, dont les deux auteurs de la découverte du virus, Luc Montagnier et Robert Gallo, se sont réunis lundi à l'Institut Pasteur à Paris pour un colloque de trois jours visant à faire le point sur "25 ans de VIH" et sur les efforts faits et à faire pour juguler l'infection.

"Jamais pour une maladie autant d'argent et autant d'énergie n'ont été mis dans la recherche", a souligné Alice Dautry, présidente de l'Institut Pasteur.
Mais le triomphalisme n'était pas de mise, avec la poursuite de l'épidémie -"l'équivalent d'un tsunami mensuel avec 200.000 morts par mois", a noté Robert Gallo-, le manque d'accès des populations du sud aux médicaments, les effets secondaires importants des trithérapies, et l'échec en septembre des essais du vaccin le plus prometteur, de fait totalement inefficace.

Quelques recherches sont cependant en cours sur d'autres types de vaccins.
Les intervenants ont insisté sur l'extrême mutabilité du virus du sida.
"Dans une seule personne atteinte il y a plus de variations que dans une épidémie mondiale de grippe", a souligné Gary Nabel, du Centre de recherche sur les vaccins de Bethesda.

Et pourtant le grand public a tendance à considérer peu à peu le sida, trithérapies aidant, comme une maladie chronique, "ce qui risque de le banaliser", a fait valoir Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS), qui coordonne la recherche française. Il a noté, même dans les pays du nord, des prises en charge trop tardives et des recrudescences de l'épidémie.
La phase est difficile, mais il ne faut pas pour autant baisser les bras.

"Les efforts doivent redoubler", ont dit plusieurs intervenants. "Les avancées ont été extraordinaires, mais nous serons jugés sur ce que nous ferons dans les 25 prochaines années", a souligné Anthony Fauci, de l'Institut national de l'allergie et des maladies infectieuses (NIAID, Etats-Unis).

Se distançant des essais à grande échelle et des faux espoirs qu'ils suscitent, la plupart des spécialistes, Robert Gallo au premier chef, ont insisté sur la nécessité d'en revenir aux "fondamentaux".
"On a besoin d'idées nouvelles et d'équipes nouvelles, d'avoir un regard nouveau sur la biologie cellulaire", a dit Jean-François Delfraissy.
Pour Alice Dautry, "quand un problème est nouveau, il faut l'attaquer par tous les points de vue". Elle a prôné à cet égard "une approche pluridisciplinaire" permettant de "regarder le problème avec un autre oeil".

Il faut aussi bien sûr que les financements soient au rendez-vous. "L'argent est toujours un problème, mais aujourd'hui c'est un plus grand problème", selon le Dr Gallo. Et particulièrement en France, numéro 2 mondial de la recherche sur le sida, où le budget annuel de la recherche sur les vaccins est selon Jean-François Delfraissy de 5 millions d'euros, contre 600 millions de dollars aux Etats-Unis.

Ce qui est sûr, c'est qu'"il n'y aura pas de solution immédiate" et qu'"il ne faut surtout pas se donner de délais", ont dit les spécialistes. "Le tunnel va être long, mais il n'y a pas un trou noir au bout", a quand même assuré Simon Wain-Hobson, de l'Institut Pasteur.

> Act Up dénonce la réduction du budget de la recherche

"Faute de budgets, on ne découvrirait plus le VIH aujourd'hui", dénonce Act Up, à l'occasion de l'anniversaire de la découverte, il y a tout juste 25 ans, du VIH, responsable de l'épidémie de sida.
"La recherche publique sur le sida est sacrifiée par le gouvernement, estime l'association. En effet, selon elle, en 2008, les différents ministères ont diminué sans sommation leurs crédits à l'Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites virales (ANRS) : moins 50% pour ceux du Ministère des Affaires Etrangères, et moins 6% pour ceux du Ministère de la Recherche. L'avenir même de cette agence, dont la présence et le travail sont si utiles à la lutte contre le sida, est menacé, puisqu'il est question de renvoyer ses activités vers l'INSERM". (E-llico.com)

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USA: Barack Obama franchit un nouveau pas vers l'investiture démocrate


Les bureaux de vote ont fermé dans le Kentucky et le dépouillement est en cours dans l'Oregon, et il est clair que ce soir nous avons franchi une étape majeure", a écrit mardi M. Obama dans un courriel à ses partisans. Le sénateur de l'Illinois a ainsi revendiqué la majorité absolue des délégués du Parti démocrate élus lors des primaires l'opposant à Hillary Clinton, "étape majeure", selon lui, dans sa course à l'investiture démocrate. "Nous avons conquis la majorité absolue de tous les délégués choisis par les électeurs dans ce processus des primaires démocrates", a-t-il ajouté.
"Vous nous avez placés à portée de main de l'investiture démocrate pour la présidence des Etats-Unis", a lancé quelques minutes plus tard M. Obama devant des milliers de partisans rassemblés dans l'Iowa, le site de sa première victoire électorale le 3 janvier. A cette annonce, des milliers de partisans en liesse rassemblés en plein air ont longuement scandé "Obama 08".

"NOUS NOUS BATTRONS POUR TOUS LES DÉLÉGUÉS POSSIBLES"

Selon les chaînes CNN, Fox et NBC, le sénateur de l'Illinois a remporté mardi la primaire démocrate dans l'Oregon. Peu avant, les médias américains, sur la base de projections, avaient donné Hillary Clinton gagnante dans le Kentucky avec 65 % des voix contre 30 % à son adversaire. Elle remporte 33 délégués contre 10 pour Barack Obama.
M. Obama devrait, au terme de ces primaires, capitaliser largement plus de la moitié (1 627) des 3 253 délégués en jeu dans les primaires. Il en comptait déjà avant ces scrutins 1 898, selon l'agence Associated Press. Toutefois il faut avoir gagné le soutien d'au moins 2 025 délégués du Parti démocrate au total pour s'assurer de l'investiture, en gagnant aussi le soutien de "super délégués", des cadres et élus du parti libres d'endosser le candidat de leur choix. 213 super délégués n'ont pas encore fait leur choix.
C'est pourquoi il n'a pas officiellement revendiqué la victoire finale. "Nous devons encore travailler dans les Etats [où des primaires doivent encore être organisées], où nous nous battrons pour tous les délégués possibles", a souligné M. Obama dans son courriel. Dans son discours de victoire en Iowa, entouré de sa femme Michelle et de ses filles Malia et Sasha, radieuses, M. Obama s'est appliqué à rendre un hommage appuyé à Mme Clinton, ses "trente-cinq ans au service du public", son "courage" et sa "persévérance".
son affrontement attendu contre le républicain John McCain pour la présidentielle de novembre, "la bataille la plus dure et la plus importante". M. Obama a présenté la campagne qui s'amorce comme l'opposition entre "toujours la même chose contre le changement, le passé contre l'avenir" – et encore la fidélité aux politiques du très impopulaire George W. Bush, contre la promesse du "changement" et du "rassemblement". "Le camp adverse sait qu'ils ont embrassé les politiques d'hier, et donc ils vont aussi embrasser les tactiques d'hier (...) jouer sur nos peurs et nos doutes et nos divisions, pour nous détourner de ce qui compte, pour vous et votre avenir", a encore prévenu M. Obama, visiblement préparé à un affrontement très pugnace.



2 210 DÉLÉGUÉS, CE "CHIFFRE MAGIQUE"

De son côté, Hillary Clinton ne s'avoue pas vaincue. Devant ses partisans à Louisville (Kentucky), elle a remercié ses électeurs pour leur "impressionnant vote de confiance" tout en reconnaissant que le combat qu'elle mène face à M. Obama sera difficile. "Ni le sénateur Obama ni moi n'avons les 2 210 délégués nécessaires pour obtenir la nomination", a-t-elle dit. Ce chiffre de 2 210 tient compte des primaires de Floride et du Michigan, organisées en janvier mais non reconnues par la direction du parti en raison d'un différend sur leur date d'organisation.

Selon Mme Clinton, ni elle ni M. Obama n'atteindront ce "chiffre magique" à la fin du cycle des primaires le 3 juin et ce sont les "super délégués" qui devront faire un "choix difficile" pour déterminer "qui est prêt à être le candidat, qui est prêt à battre McCain dans les Etats clés".

http://www.lemonde.fr

Internet: Google Health - Google se lance dans le médical


Le géant de l'Internet Google vient de lancer son très attendu service médical en ligne Google Health (voir notre news). Concrètement, il s'agit d'un service permettant de suivre et gérer sa santé en ligne. Tout un chacun peut se créer un profil, strictement confidentiel rassure Google, contenant toutes les informations relatives à sa santé.

Google Health, à l'image du service concurrent HealthVault de Microsoft lancé en octobre dernier, permet aux utilisateurs d'entrer ses données médicales, comme son poids, son age, sa tension, ses différents traitements, ses ordonnances, etc. Avec ces données, le service pourra assister l'utilisateur dans la gestion de sa santé, en l'avertissant de la prise de ses médicaments ou des éventuelles contre-indications / interactions entre plusieurs traitements. Ce suivi médical pourra être partagé avec le médecin du patient, une pharmacie ou une clinique.

Bien que l'utilité de ce type de service soit intéressante, de nombreuses critiques se sont levées quant à sa possible monétisation ou non respect du secret médical. Google a assuré que les données médicales des utilisateurs seront enregistrées dans les plus strictes règles de sécurité, et le service ne propose pour le moment aucune publicité ou monétisation apparente. Mais il n'est pas sans oublier que Google est un géant ayant bâti son empire sur la gestion d'informations, et que le domaine médical représente une activité économique colossale...

http://www.techno-science.net