mardi 18 mars 2008

France - fraude électorale : l'affaire des chaussettes remplies de bulletins


Flagrant délit
Le président du bureau de vote n°4, Georges Garcia, frère d'un adjoint au maire sortant Jean-Paul Alduy, a été surpris en train de manipuler des bulletins de vote. Celui-ci a donc été retenu dans le bureau et le dépouillement suspendu jusqu'à l'arrivée des officiers de la police judiciaire. Ceux-ci ont trouvé une douzaine de bulletins au nom du maire sortant dans ses chaussettes !
Une procédure en flagrant délit a été diligentée par le procureur de la République et M. Garcia été placé en garde à vue.

Affolement et inexpérience
Le dépouillement a ensuite repris sous le contrôle du président de la commission électorale. Le maire sortant et sénateur UMP s'est donc déclaré vainqueur. Pour lui "l'incident n'était dû qu'à l'affolement du président, après avoir constaté que les
comptes sur la liste d'émargement ne correspondaient pas au nombre d'enveloppes trouvées dans l'urne." Il a fait part hier soir à la télévision que ce président de bureau était inexpérimenté et que seuls 2 bulletins de vote étaient en cause. Drôle de défense... Faut-il en penser qu'avec plus d'expérience il ne se serait pas fait prendre ??

Élection annulée ?
La candidate PS à la tête d'une liste d'union avec le MoDem, Jacqueline Amiel-Donat, réclame une annulation du scrutin et l'organisation de nouvelles élections municipales à Perpignan. Seuls 574 voix sur 43.245 votants la séparent de M. Alduy. Hier soir plusieurs centaines de personnes criaient leur colère dans le centre de la ville avec des "Alduy démission " et "Alduy t'es cuit", l'accès à l'hotel de ville étant bloqué par la police municipale.

Chaussettes ou tongs ?
Les résultats de la garde à vue ne sont toujours pas connus et Georges Garcia nie toute manipulation de bulletins. Le préfet des Pyrénées-Orientales indique que "les candidats ont cinq jours pour faire appel devant le tribunal administratif et celui-ci a 2 mois pour se prononcer". L'image de Perpignan ne sort pas grandit de ce fait grand-guignolesque et seul un nouveau vote dans de bonnes conditions permettra de prendre au sérieux des résultats définitifs.
Peut-être faudra-t-il, comme il a été suggéré dans les commentaires du post d'hier soir, faire voter les gens en tongs pour éviter toute suspicion !

(sources L'indépendant, France 3 et AFP)

http://www.lepost.fr

USA: David Paterson, nouveau gouverneur de New York


Le nouveau gouverneur de l'Etat de New York David Paterson, 53 ans, premier afro-américain non-voyant à occuper ce poste, a prêté serment lundi 17 mars à Albany, capitale de l'Etat.
David Paterson a été ovationné lorsqu'il est monté à la tribune, par un auditoire où se trouvaient notamment la candidate démocrate Hillary Clinton, le maire de New YorkMichael Bloomberg et d'autres personnalités politiques de premier plan.
Hillary Clinton avait fait le voyage de Washington dans la matinée pour l'occasion.
Très souriant, le 55ème gouverneur de l'Etat était accompagné de son épouse et de leurs enfants, tandis que dans la salle se trouvaient sa mère et son père, Basil Paterson, un politicien qui a été un haut responsable du parti démocrate à New York.
David Paterson n'a pas failli à sa réputation d'ironie décapante, et a fait rire l'auditoire à plusieurs reprises.

Adjoint d'Eliot Spitzer
Le gouverneur a souligné que la tâche était ardue, et qu'il y avait beaucoup à faire dans l'Etat, notamment dans le domaine de l'éducation, de la santé et des foyers monoparentaux où les femmes cumulent deux emplois pour vivre.
"Cette semaine a été difficile. Mais New York a connu d'autres semaines turbulentes et il y en aura d'autres dans notre proche avenir, mais nous avançons". "Il faut restaurer la confiance", a-t-il souligné.
L'accession subite de ce fils de politicien à la plus haute responsabilité dans l'Etat de New York s'est faite dans des circonstances exceptionnelles.
Il était en effet l'adjoint d'Eliot Spitzer, entré en fonctions il y a à peine plus d'un an et poussé à la démission mercredi dernier à la suite de révélations sur ses relations avec des prostituées.
David Paterson sera en poste jusqu'à l'échéance du mandat, fin 2010.
A 53 ans, il est décrit comme un homme affable, facile à vivre, un démocrate qui s'entend bien avec ses rivaux républicains au sein de l'assemblée de l'Etat de New York.

Aveugle d'un oeil et une très faible vision de l'autre
Né à New York en mai 1954, David Paterson a perdu l'usage d'un oeil à cause d'une infection lorsqu'il était enfant, et n'a qu'une très faible vision de l'autre. Il aurait refusé d'apprendre le braille dans son enfance.
Tous ceux qui le connaissent lui reconnaissent une mémoire exceptionnelle et une ironie acérée. "Il a un merveilleux sens de l'humour", a dit de lui la médiatrice de la ville de New York Betsy Gotbaum.
Le New York Times relate une anecdote racontée par l'ancien gouverneur Mario Cuomo, qui évoquait une partie de basketball contre Paterson lors d'une fête de charité, il y a une dizaine d'années.
"David était dans l'autre camp", dit Mario Cuomo. "Je lui ai dit : que fais-tu là ? tu es supposé être aveugle". "Je te marque", a répondu David Paterson.
"C'est juste ce qu'il me fallait : un aveugle pour me marquer. Mais à la deuxième offensive, il s'est emparé de la balle", a souligné Mario Cuomo.
Après des études d'histoire et de droit, David Paterson a été engagé au service du procureur dans le quartier du Queens (est de New York).
En 1985, il est élu représentant du quartier de Harlem (nord de Manhattan) au sénat de l'Etat, et commence à se faire connaître comme défenseur des minorités.
En 2002, il présente des projets de loi sur la recherche sur les cellules souches, sur les énergies alternatives et sur la violence domestique.
David Paterson vit à Harlem avec sa femme et ses deux enfants.

AFP

http://www.la-croix.com

Tibet: Le dalaï lama se dit prêt à démissionner


Alors que la Chine accuse le leader spirituel et "sa clique" d'être derrière les violences qui secouent le Tibet, le dalaï lama affirme qu'il n'a pas de prise sur la situation. Il appelle Chinois et Tibétains à vivre "côte à côte" et est prêt à démissionner si la situation se dégrade.
e dalaï lama soumettra sa démission de sa fonction de chef spirituel des Tibétains si la situation se dégrade au Tibet, a-t-il indiqué mardi 18 mars lors d'une entrevue avec des journalistes à Dharamsala (nord de l'Inde).

Indiquant qu'il n'avait pas de prise sur la situation au Tibet, il a également appelé Tibétains et Chinois à vivre "côte à côte".

"Nous devons bâtir de bonnes relations avec les Chinois", a-t-il déclaré.
"Pour ce qui est de la violence, c'est mal. Nous ne devrions pas développer des sentiments antichinois. Nous devons vivre côte à côte", a-t-il dit.
"La question de l'indépendance n'est pas à l'ordre du jour", a-t-il encore indiqué à des journalistes.

Les déclarations du dalaï lama interviennent alors que les autorités chinoises ont insisté mardi sur sa responsabilité dans les récentes violences en Chine.

"Le dalaï lama et sa clique"

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a ainsi estimé que les violences qui agitent le Tibet depuis quatre jours ont causé de lourdes pertes humaines et économiques, pointant du doigt la responsabilité des partisans du dalaï lama.
"Il est un fait de notoriété publique -avec des dizaines de preuves à l'appui- prouvant que ces incidents ont été organisés, prémédités, dirigés et incités par le dalaï lama et sa clique", a souligné au cours d'une conférence de presse Wen Jiabao sans fournir davantage de précisions.
"Tout ceci démontre encore plus que les affirmations formulées par la clique du dalaï selon lesquelles elle ne recherche pas l'indépendance mais un dialogue pacifique ne sont rien d'autres que des mensonges".

Renoncer à l'indépendance
Wen a souligné que la Chine ne consentira au dialogue avec le dalaï lama que lorsque le chef spirituel en exil "sera disposé à abandonner sa proposition de soi-disant indépendance tibétaine".
Le soulèvement des Tibétains dans leur capitale de Lhassa, le plus dur contre le pouvoir de Pékin depuis près de deux décennies, a été réprimé durement par la police chinoise qui a fourni un bilan officiel de 16 morts et des dizaines de blessés. Le gouvernement tibétain en exil évoque de son côté plus de 80 morts.
Wen Jiabao a indiqué à l'occasion de cette conférence de presse que les autorités chinoises avaient agi avec la plus grande retenue vis à vis des manifestants, soucieux de rassurer la communauté internationale à seulement cinq mois des Jeux olympiques de Pékin sur lesquelles planent des menaces de boycott.
Sur ce sujet, le Premier ministre chinois a accusé les Tibétains de vouloir saper les efforts mis en place par Pékin pour l'organisation de cet événement sportif planétaire. (avec AFP, AP)

Politique-USA: Pas de nouvelle primaire démocrate en Floride


Le parti démocrate a décidé de ne pas prendre en compte les 210 délégués issus du scrutin tenu fin janvier dans cet Etat. Alors que la course est serrée entre Obama et Clinton, l'idée de revoter a été émise... puis abandonnée.
Les démocrates de Floride n'organiseront pas de nouvelle élection primaire pour départager les deux candidats à l'investiture pour la présidentielle américaine, selon un mémo adressé lundi aux instances nationales du parti.
Un scrutin s'est déjà tenu le 29 janvier dans cet Etat du sud-est, mais en raison d'un différend sur la date des élections, la direction du parti démocrate avait décidé de ne pas prendre en compte le vote, privant la Floride de ses 210 délégués pour la Convention démocrate. Aucun des candidats n'avait fait campagne, mais 1,8 million d'électeurs s'étaient déplacés et Hillary Clinton (la seule candidate dont le nom figurait sur les bulletins) avait remporté l'élection.
"La Floride ne veut pas voter de nouveau"
"La semaine dernière, le parti démocrate de Floride a estimé que la seule façon de se conformer aux règles du parti démocrate était d'organiser une nouvelle consultation en Floride et a demandé l'avis des démocrates", explique le mémo signé par Karen Thurman, la présidente du parti démocrate de Floride.
"Des milliers de personnes ont répondu. Nous avons passé le week-end à examiner vos messages et bien que les raisons varient énormément, le consensus est clair: la Floride ne veut pas voter de nouveau", ajoute-t-elle. "Aussi, nous ne voterons pas de nouveau", souligne-t-elle. "Nous devons rester unis. Les enjeux sont trop élevés et les chances (de voir un démocrate élu en novembre) trop importantes" pour se diviser, a ajouté Thurman.
Dans un permier temps, le parti démocrate de Floride avait proposé une nouvelle élection primaire le 3 juin. Le coût de cette consultation se serait élevé entre 10 et 12 millions de dollars.
Et le Michigan?
Avec le Michigan, la Floride, 4e Etat le plus peuplé des Etats-Unis et Etat clé dans la course à la Maison-Blanche, est accusée d'avoir violé les règles du parti en avançant la date de ses primaires en janvier. Hillary Clinton avait remporté les deux scrutins face au sénateur de l'Illinois Barack Obama et à John Edwards qui s'est depuis retiré de la course.
Pour l'emporter, un candidat a besoin d'au moins 2 025 des 4 049 délégués qui siègeront à la Convention démocrate de Denver, qui doit désigner formellement à la fin du mois d'août le candidat du parti à la Maison-Blanche. Barack Obama dispose actuellement de 1 628 délégués et Hillary Clinton 1 493, selon Realclearpolitics.

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