samedi 15 mars 2008

Politique: USA - Obama désavoue son ancien pasteur


Barack Obama s'est distancé vendredi de certains "commentaires provoquants et écoeurants" faits par son pasteur noir basé à Chicago, qui ont ajouté à la campagne des primaires américaines une nouvelle controverse touchant à la question raciale.
Le sénateur de l'Illinois, candidat à l'investiture du Parti démocrate pour la présidentielle de novembre, pourrait devenir le premier président métis des Etats-Unis.
Ses derniers propos marquent sa condamnation la plus forte à ce jour du contenu de certains sermons prononcés par son pasteur, le révérend Jeremiah Wright de la Trinity United Church of Christ à Chicago.
Pour certains enflammés, les sermons de Wright ont en effet, ces dernières années, souvent été cités dans la presse et diffusés sur le site internet de vidéos YouTube.
Il a présenté par exemple les attentats du 11 septembre 2001 comme une réponse à la politique étrangère américaine et le gouvernement des Etats-Unis comme la source du virus du sida. Il fustige en outre souvent le racisme qu'il prête à l'Amérique.
"Je suis fortement en désaccord et je condamne fermement les déclarations qui sont au coeur de cette controverse", a déclaré Obama dans un communiqué, réagissant à l'intérêt persistant des médias pour les sermons de Wright.

"HILLARY NE S'EST JAMAIS FAIT TRAITER DE NÈGRE" - WRIGHT

"Je dénonce catégoriquement toute déclaration qui déprécie notre grand pays (...). Je pense aussi que les mots qui dégradent les individus n'ont pas leur place dans notre dialogue public, que ce soit en campagne ou depuis la chaire", a-t-il ajouté.
Obama, qui livre un duel serré à la sénatrice de New York, Hillary Clinton, pour la nomination démocrate, a dit n'avoir pas été présent lorsqu'ont été prononcés les sermons incriminés. Obama a commencé à fréquenter l'église de Wright il y a 20 ans, avant de débuter sa carrière politique.
"Si je les avais entendus à l'église j'aurais exprimé directement cette préoccupation au révérend Wright", a dit Obama sur MSNBC, ajoutant qu'il ne faisait plus partie du comité de conseil spirituel de sa campagne.
Quand il a appris l'existence de ces sermons, Barack explique n'avoir pas quitté l'église où il s'est marié et où ses filles ont été baptisées car Wright était sur le point de prendre sa retraite.
Dans un sermon prononcé à la fin de l'année dernière, Wright a expliqué pourquoi il pensait que les électeurs allaient soutenir Clinton plutôt qu'Obama.
"Barack sait ce que ça veut dire d'être noir dans un pays et une culture contrôlés par des blancs riches", a déclaré Wright. "Hillary ! Hillary ne peut pas le savoir. Hillary ne s'est jamais fait traiter de nègre."
Plusieurs commentateurs ont jugé les sermons de Wright inquiétants, venant d'un homme qu'Obama a présenté comme un confident spirituel et la source du titre de l'un de ses livres, "L'audace de l'espoir". Mais le sénateur de l'Illinois a rendu hommage à Wright, un ancien "Marine", en soulignant: "Il n'a jamais été mon conseiller politique; il a été mon pasteur."

http://www.france24.com

Internet: AOL rachète le réseau social Bebo pour 850 millions de dollars


Le groupe américain AOL, filiale Internet de Time Warner, va racheter Bebo, un des "réseaux sociaux" les plus fréquentés, derrière MySpace et Facebook.
La transaction confirme l'appétit des géants du Web pour les "réseaux de socialisation" en ligne. L'américain AOL, filiale Internet de Time Warner, a annoncé, jeudi 13 mars, être parvenu à un accord pour racheter Bebo, un des "réseaux sociaux" les plus fréquentés, derrière MySpace et Facebook. AOL est prêt pour cela à dépenser 850 millions de dollars (546 millions d'euros) et à payer en numéraire.
Bebo, comme ses concurrents, propose aux internautes des outils logiciels en ligne gratuits leur permettant de dresser leur profil (âge, profession, centres d'intérêts...) puis de le faire communiquer avec d'autres. Se constituent ainsi des communautés virtuelles par centres d'intérêts.
L'audience de ces plates-formes a décollé ces deux dernières années. MySpace compterait aujourd'hui 110 millions de membres actifs, Facebook est passé de 20 à 67 millions de membres en 2007. Et Bebo revendique 40 millions d'utilisateurs, basés notamment au Royaume-Uni, en Irlande et en Nouvelle-Zélande.
Une telle popularité ne pouvait pas laisser indifférents les pionniers du Web et les groupes de média (AOL, Yahoo!, Google...), dont le modèle économique est presque exclusivement basé sur la valorisation de leurs audiences auprès des annonceurs publicitaires.
Pour participer au phénomène, certains ont lancé leurs propres "réseaux sociaux", mais à ce jour, sans succès fracassant : Google a créé Orkut, qui est bien implanté en Amérique du Sud mais presque inexistant ailleurs; Yahoo! a conçu Mash, mais ses audiences ne décollent pas.
D'autres, comme AOL et Microsoft, n'ont rien tenté. "Aujourd'hui, ils préfèrent tous racheter des réseaux existants qui ont réussi à créer des marques très fortes", selon Laurent Geoffroy, du cabinet spécialisé Greenwich Consulting.
Avant AOL, en 2005, News Corp avait acquis MySpace pour 580 millions de dollars. En 2007, pour 240 millions de dollars, Microsoft ne s'était offert que 1,6 % du capital de Facebook...
Ces prix sont-ils trop élevés ? C'est la question que se posent les experts, constatant qu'aucun de ces réseaux ne génère encore de revenus publicitaires en centaines de millions de dollars.
Source : Le Monde du 14/03/2008

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