lundi 7 avril 2008

Sport - Formule 1 : Felipe Massa remporte le Grand Prix de Bahreïn


Le Brésilien Felipe Massa (Ferrari) a remporté, dimanche 6 avril, le Grand Prix de Bahreïn, troisième des 18 épreuves du Championnat du monde 2008 de Formule 1. Sur le circuit de Sakhir, près de Manama, Massa, qui avait déjà remporté la course l'an dernier, a devancé son coéquipier finlandais Kimi Raikkonen, qui a offert à Ferrari son premier doublé de la saison.
Tout comme l'an dernier, le Brésilien s'est bien rattrapé à Bahreïn après avoir vécu deux premières courses très difficiles (0 point). Le Polonais Robert Kubica (BMW Sauber) avait réussi la pole position mais n'a terminé que troisième, son coéquipier allemand Nick Heidfeld quatrième.
Les McLaren-Mercedes ont été à la peine : le Britannique Lewis Hamilton a manqué son départ puis percuté l'Espagnol Fernando Alonso. Il a néanmoins terminé la course, mais très loin (13e). Le Finlandais Heikki Kovalainen a pris la cinquième place. L'Italien Jarno Trulli (Toyota), sixième, l'Australien Mark Webber (Red Bull), septième, et l'Allemand Nico Rosberg (Williams), huitième, ont également inscrit des points.

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Zimbabwe : la publication des résultats reportée


La Haute Cour a décidé de reporter à mardi la publication des résultats du premier tour de la présidentielle que réclame l'opposition.
a Haute Cour du Zimbabwe a repoussé à mardi 8 avril sa décision sur la requête du parti d'opposition MDC qui exige la publication des résultats du premier tour de l'élection présidentielle organisée il y a huit jours.
Le parti au pouvoir, la Zanu-PF de Robert Mugabe, a réclamé pour sa part un nouveau dépouillement des suffrages.
Le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), le principal parti d'opposition, affirme que son chef Morgan Tsvangirai a remporté le scrutin du 29 mars et doit être proclamé président.
A la suite de deux reports en deux jours, la Haute Cour avait finalement commencé dimanche à examiner la demande du MDC.

Compétence
Après quatre heures de débats, le juge Tendai Uchena avait annoncé dimanche que l'institution se prononcerait lundi après avoir examiné les arguments de la Commission nationale électorale qui affirme que la Haute Cour n'est pas compétente pour se prononcer sur la demande de l'opposition.
Une décision finalement reportée au mardi 8 avril.
En revanche, pour le MDC, c'est la Zanu-PF qui "n'a pas légalement le droit de réclamer un recomptage", a déclaré Tendai Biti, secrétaire général du parti d'opposition.
"Le code électoral prévoit que l'on peut demander un recomptage dans les 48 heures du dépouillement. Le dépouillement se déroule dans les bureaux de vote donc c'est dans ces 48 heures-là", a-t-il expliqué.
Tendai Biti a également démenti que le MDC ait contacté la Zanu-PF en vue de former un gouvernement de coalition.
Aucun résultat de la présidentielle n'a encore été publié mais Tsvangirai serait arrivé en tête.

Revers électoral
Le MDC a remporté officiellement les élections législatives organisées le même jour, ce qui représente le plus sérieux revers électoral de la Zanu-PF, au pouvoir depuis l'accession de Mugabe à la tête du pays en 1980.
Le retour sur la scène politique d'anciens combattants de la guerre d'indépendance, qui ces dernières années avaient occupé des fermes d'agriculteurs blancs dans le cadre d'un programme de redistribution des terres, ont ravivé les craintes de l'opposition de voir les partisans de Mugabe chercher à intimider leurs adversaires.
A la suite d'informations sur de nouvelles occupations de fermes, le numéro un du syndicat agricole CFU, Hendrick Olivier, a confirmé que la police avait dispersé dans la province de Masvingo des gens qui se disaient anciens combattants et voulaient prendre le contrôle de certaines exploitations.
"Nous avons reçu des informations similaires de deux fermes de la région de Centenary. La police a été informée et nous espérons qu'elle interviendra aussi rapidement qu'à Masvingo", a-t-il ajouté.

(Reuters)

Sport-JO: Le passage de la flamme olympique à Paris tourne au fiasco


Les manifestants pro-Tibétains ont harcelé lundi les porteurs de la flamme olympique à Paris, obligeant finalement les organisateurs à interrompre le relais avant son terme et transformant cette journée en véritable fiasco, après une étape londonienne déjà chahutée.

Malgré une très forte présence policière, les organisateurs chinois, harcelés par les militants depuis le départ de la Tour Eiffel à la mi-journée, ont jeté l'éponge. Ils ont décidé d'annuler les derniers relais et de convoyer la flamme en bus jusqu'à son lieu d'arrivée, le stade Charléty, dans le sud de la capitale. Au moins une personne, un caméraman de télévision, a été blessée dans les échauffourées.

La Chine n'avait pas réagi lundi soir aux événement parisiens, mais l'agence Chine nouvelle a condamné les incidents de la veille à Londres, estimant qu'ils constituaient "une violation grave de l'esprit olympique". Lundi dans la nuit, le journal de la télévision centrale chinoise a brièvement évoqué les incidents de Paris, sans donner de détails.

La flamme olympique devait quitter la France lundi soir à destination de San Francisco (Etats-Unis). Trois militants pro-Tibet ont escaladé lundi des haubans du célèbre pont du Golden Gate à San Francisco. Ils ont déployé, une fois hissés à bonne hauteur, un drapeau tibétain et une banderole disant "one world, one dream, free Tibet" (un monde, un rêve, libérer le Tibet).

Le relais parisien a été interrompu au niveau de l'Assemblée nationale, où une quarantaine de députés de tous les groupes politiques ont manifesté, ceints de leur écharpe tricolore, dans l'enceinte du parlement, dans le jardin donnant sur le pont de la Concorde. Tous scandaient "Liberté pour le Tibet", avant d'entonner la Marseillaise.

La confrontation entre manifestants et forces de l'ordre a parfois pris un tour brutal. Au moins 20 personnes ont été interpellées. Toutes avaient été relâchées en fin de journée sauf une, placée en garde à vue.

Un caméraman de France 2 a été blessé après avoir été frappé par les forces de l'ordre. Il a perdu connaissance une dizaine de secondes, s'est relevé, mais a dû être conduit à l'hôpital.

Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste, a déploré que les jeux Olympiques de Pékin "tournent à la farce sinistre avant même d'avoir commencé". Le Secrétaire d'Etat aux Sports Bernard Laporte a simplement déploré les incidents, affirmant: "J'aurais préféré que ça se passe autrement (...) les défenseurs des droits de l'homme ne respectent pas les autres".

Une cérémonie prévue devant l'Hôtel de Ville a été annulée à la demande des officiels chinois, alors que des élus venaient de déployer sur la façade une banderole de l'association Reporters sans frontières (RSF) montrant des menottes figurant les anneaux olympiques, ainsi qu'un drapeau tibétain.

Dans trois lieux symboliques, sur la Tour Eiffel, sur les Champs-Elysées et sur la façade de Notre-Dame de Paris, les militants de RSF ont réussi à déployer leur banderole.

Lundi, le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge a appelé à Pékin à une résolution pacifique de la crise au Tibet et condamné l'usage de la violence. "Le CIO a exprimé sa vive inquiétude et appelé à une résolution rapide et pacifique au Tibet", a-t-il déclaré.

"Quelle que soit la raison, la violence n'est pas compatible avec les valeurs de la flamme olympique ou des jeux Olympiques", a affirmé M. Rogge, qui doit présider dans la capitale chinoise à partir de mercredi la commission exécutive du CIO.

Un impressionnant dispositif de sécurité, digne de la protection d'un chef d'Etat, avait été mis en place à Paris avec pas moins de 3.000 policiers, sur terre, dans les airs et même sur la Seine. La protection rapprochée de la flamme était composée de 65 motards, 100 policiers en rollers et autant de pompiers de Paris joggeurs.

La torche devait initialement être portée par 80 relayeurs sur les 28 km du parcours.

© AFP