mercredi 30 avril 2008

Zimbabwe: Tsvangirai aurait recueilli 47% des voix


Selon des résultats partiels donnés mercredi par des sources proches de la Commission électorale, le leader de l’opposition remporterait le premier tour de l’élection présidentielle qui s’est déroulée il y a un mois. Cependant Morgan Tsvangirai n’aurait pas la majorité absolue. La Commission électorale doit en principe publier les résultats de l’élection présidentielle ce jeudi. Mais Tsvangirai l'avait déjà dit : il estime avoir gagné le scrutin et ne participera pas à un 2e tour.
Selon des résultats encore partiels, le chef de l'opposition zimbabwéenne Morgan Tsvangirai remportererait le premier tour de l'élection présidentielle devant le chef de l'Etat, Robert Mugabe, mais sans majorité absolue, ont annoncé des sources proches de la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC).
« Nous n'avons pas les chiffres définitifs mais selon le dernier décompte, nous avions entre 48% et 50% », pour Tsvangirai, a indiqué une source.
Selon une autre source, Tsvangirai a recueilli plus de 47% des voix. « Le chiffre est supérieur à cela mais inférieur à 50% », a-t-elle ajouté.
Plus d'un mois après le premier tour du scrutin du 29 mars, la Commission électorale achève la collecte des résultats, qu'elle doit présenter jeudi aux candidats ou à leurs représentants.
Morgan Tsvangirai s'est d'ores et déjà proclamé vainqueur de l'élection présidentielle affirmant qu'il avait obtenu plus de 50% des suffrages dès le premier tour. Et il avait déclaré qu'il ne participerait pas à un deuxième tour.
Mardi, le Conseil de sécurité s’est penché sur la situation au Zimbabwe sans décider d’envoyer un émissaire sur place pour tenter de débloquer la situation, comme le demandait notamment la Grande-Bretagne. A Harare, le pouvoir dénonçait alors une « sinistre » ingérence de la part de l’ancienne puissance coloniale britannique. Selon le représentant de la France aux Nations unies, Jean-Maurice Ripert, le simple fait que le Conseil ait abordé ce dossier signifie aux autorités, à Harare, que la communauté internationale « observe de très près » la situation dans ce pays.

http://www.rfi.fr

Autriche : l'enquête se poursuit à Amstetten


Joseph Fritzl, l'homme qui a séquestré sa fille pendant 24 ans à Amstetten en Autriche, avait-il un complice ? C'est la question que se posent les enquêteurs aujourd'hui. Ces derniers ont inspecté la cave où l'homme détenait sa filles et les enfants qu'il a eus avec elle. La procureure en charge du dossier principal s'intéresse également à une autre affaire: dans les années 1960, Josef Fritzl aurait été condamné pour une tentative de viol.
Nouvelles révélations dans l'affaire des séquéstrés d'Amstetten. Le chef de la police de cette ville autrichienne a pu pénétrer dans la cave où Josef Fritzl a enfermé pendant 24 ans sa fille et les enfants qu'il a eus avec elle. Il a confié à notre envoyée spéciale en Autriche qu'il régnait dans cette cave une atmosphère très particulière. Ce qui l'a marqué, c'est le sentiment d'oppression qui régnait dans cet espace, pourtant relativement grand (60 m2) mais bas de plafond (1,70 m). Il était difficile pour un adulte de se tenir debout dans les premières pièces aménagées en enfilade. Il régnait en outre dans cette prison une "odeur agressive", non pas de saleté mais de renfermé, a indiqué le chef de la police d'Amstetten.

On en sait également un peu plus sur la porte d'entrée de la cave. Elle comportait un système de 5 verrous consécutifs si compliqués que les experts n'arrivent toujours pas à l'actionner. Il fallait les activer dans un ordre très précis que seul connaît Josef Fritzl. Un enquête a par ailleurs été réouverte dans la région. Il s'agit d'une enquête sur le meurtre et le viol d'une adolescente dans les années 1980. Son corps avait été retrouvé devant une auberge appartenant à Josef Fritzl.

La procureure en charge du dossier principal s'intéresse quant à elle à une autre affaire: dans les années 1960, Josef Fritzl aurait été condamné pour une tentative de viol. Cette condamnation n'apparait plus dans son casier judiciaire comme le prévoit la loi autrichienne pour les crimes très anciens mais elle pourrait désormais devenir une pièce à mettre au dossier car elle éclaire sur le profil du suspect. Quant à la piste d'un éventuel complice, il n'y a pour l'instant pas de preuves allant dans ce sens indique la police mais elle n'exclut pas que quelqu'un ait pu aider Josef Fritzl.

Autriche : Le calvaire des séquestrés aurait pu être écourté en 1999


Cette année là, des chauffagistes sont venus contrôler la chaudière située dans une pièce adjacente à l'abri souterrain, où étaient séquestrées les victimes.
Pour la police, c'est une enquête de longue haleine qui se profile. Elle pourrait durer plus de six mois.
Par cartons entiers, les enquêteurs sortent des preuves à conviction. C'est un balai incessant de policiers qui s'affaire dans la maison de Josef Fritzl, depuis la découverte de la cache où cet homme séquestrait sa fille et trois de leurs sept enfants depuis 24 ans. La police scientifique étudie avec minutie les lieux, à la recherche d'indices pouvant mener à d'éventuels complices. Car malgré les aveux de Josef Fritzl, le chef de la police criminelle de Basse-Autriche estime que l'enquête pourrait durer encore "six mois". Le temps d'examiner les pièces à conviction et aussi d'attendre que les victimes, réunies à l'abri des médias dans un service psychiatrique d'une clinique d'Amstetten-Maurer, retrouvent un équilibre psychologique suffisant pour pouvoir supporter une audition.

Elisabeth, cinq de ses enfants et sa mère Rosemarie suivent chacun une thérapie individuelle, même s'ils sont réunis dans une même unité de soins, car ils sont "tous traumatisés à des degrés divers", souligne le responsable de la clinique. "Nous devons procéder avec beaucoup d'attention pour ne pas surmener les patients", a-t-il indiqué, et précise que pour leur éventuelle audition, "il faudra encore attendre quelque temps". Leur détention aurait peut-être pu être écourtée, si l'équipe venue contrôler en 1999 la chaudière, située dans une pièce adjacente à l'abri souterrain où étaient séquestrées les victimes, avait pu imaginer ce qui se tramait derrière le mur. Mais selon les services municipaux "ils n'avaient aucune chance de savoir ce qui se cachait derrière".

Schizophrène, narcissique ?

L'Autriche, déjà très affectée par l'affaire Kampusch, se remet tant bien que mal. Le chancelier Alfred Gusenbauer a promis de tout faire pour empêcher que l'image de son pays. "Il n'y a pas d'affaire d'Amstetten, il n'y a pas d'affaire de l'Autriche, il n'y a qu'un cas particulier", a-t-il souligné. Quant à Josef Fritzl, qui est toujours incarcéré, il devrait être entendu à nouveau la semaine prochaine. Resté muet lors de sa première audition, il devrait adopter la même attitude. Avant toute chose, son avocat réclame une expertise psychiatrique. "Il faut déterminer si mon client est responsable de ses actes. Peut-être est-il schizophrène, il a tout de même eu une double vie", avance-t-il. "Il peut être déclaré responsable et avoir un dysfonctionnement mental", continue-t-il. Il s'inquiète également de la sécurité de son client en prison, où les délinquants sexuels sont particulièrement mal vus. Interrogé dans la presse locale, un psychiatre et expert judiciaire pense lui que le suspect n'était pas un malade mental, mais atteint de "narcissisme", une affection souvent liée à un désir de contrôle sur autrui.

D'autre part, l'avocat de Josef Fritzl conteste les accusations de viol et d'homicide par négligence. Si le chef d'inculpation d'homicide est retenu, le suspect encourt la prison à vie. La justice enquête en effet sur la responsabilité du suspect dans la mort, faute de soins, d'un bébé quelques jours après sa naissance dans le sous-sol en 1996. Josef Fritzl a admis avoir brûlé le corps dans la chaudière de l'immeuble. Le viol et la séquestration sont passibles de peines allant jusqu'à 15 ans de détention. Josef Fritzl avait réussi à adopter dans les années 90 trois des sept enfants nés de sa relation incestueuse avec sa fille, faisant croire aux autorités, et à sa propre femme, qu'Elisabeth, officiellement portée disparue, les avaient déposés devant la maison familiale.

D'après agence

France: La femme de Michel Fourniret "simulait" des viols


Monique Olivier a raconté à la cour d'assises des Ardennes comment son mari lui demandé de rejouer des scènes de crimes lors de leurs relations sexuelles, simulant le rôle d'une victime implorant l'accusé.
'épouse du tueur en série Michel Fourniret, Monique Olivier, a reconnu, mercredi 30 avril devant la cour d'assises des Ardennes, qu'elle avait rejoué avec son mari des scènes de crimes lors de leurs relations sexuelles, simulant le rôle d'une victime implorant l'accusé.
Monique Olivier, longuement interrogée sur sa vie sexuelle par Me Gérard Chemla, un avocat des parties civiles, a fini par reconnaître du bout des lèvres qu'elle avait accepté "quelquefois" à la demande de son mari de simuler le rôle d'une jeune fille contrainte à lui demander de lui pratiquer une fellation.

"Monsieur, s'il vous plaît…"

"Il voulait que je fasse comme si j'étais une jeune fille qui l'abordait", a-t-elle répondu à Me Gérard Chemla, l'avocat de la famille de Mananya Thumpong, une adolescente de 13 ans que Fourniret a reconnu mercredi avoir enlevée et tuée, mais qu'il nie avoir violée.
"Il fallait que je lui demande s'il voulait bien faire l'amour avec moi", a-t-elle poursuivi. "Il me demandait que je lui dise 'Monsieur, s'il vous plaît...' et puis lui dire 'Merci, Monsieur'", a-t-elle ajouté.
"Suis-je obligée de répondre à ces questions là ? Ca me gêne. Ca m'embête de parler de ça... C'est ma vie privée", n'a-t-elle cessé de répéter, avant de reconnaître avoir "conscience" qu'elle redisait, pendant ces scènes, les paroles que les victimes avaient été contraintes d'adresser à son mari.

http://tempsreel.nouvelobs.com

USA: Un Américain innocenté et libéré après 27 ans de prison


Un condamné américain, James Woodard, 55 ans, a été innocenté et remis en liberté mardi après avoir passé 27 ans en prison, ont annoncé les autorités judiciaires de Dallas, au Texas. James Lee Woodard avait été condamné, sur la base de deux témoignages, à une peine de prison à perpétuité en juillet 1981 pour le viol et le meurtre par strangulation de sa petite amie de 21 ans dont le corps avait été retrouvé sur les rives de la Trinity River, au Texas.
La justice aura mis 27 ans pour innocenter James Woodard, condamné, sur la base de deux témoignages, à une peine de prison à perpétuité en juillet 1981 pour le viol et le meurtre de sa petite amie de 21 ans. Malgré six demandes d'appel et deux demandes de tests ADN depuis son emprisonnement, James Woodard aujourd'hui âgé de 55 ans a dû attendre l'arrivée d'un nouveau juge, Craig Watkins, et la mise en place par celui-ci d'un programme de révision d'une centaine de demandes de test ADN pour que son cas soit à nouveau considéré, selon le Houston Chronicle.
Grâce à l'engagement d'une étudiante
en droit participant au programme, Alexis Hoff, un test ADN dont les résultats ont été rendus publics en décembre 2007 a finalement innocenté l'inculpé du crime d'agression sexuelle.
Cette année, un médecin légiste
a par ailleurs établi que le viol et le crime n'avaient pu être commis que par la même personne, lavant ainsi l'accusé de tout soupçon, a ajouté le journal local. James Woodard détient le triste record du condamné américain qui a passé le plus de temps en prison malgré son innocence, selon ses avocats.

http://www.europe1.fr

France: Jean-Marie Le Pen met sa voiture blindée aux enchères sur eBay


Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a mis en vente son ancienne voiture blindée sur eBay, indique un porte-parole du FN."A considérer comme une voiture de collection, plaisantins s'abstenir", peut-on lire sur le site d'enchères."C'est pour l'argent, l'argent le bel argent", a ironisé Alain Vizier, chef du service de presse, par allusion aux difficultés financières du parti, qui a mis en vente son siège de Saint-Cloud, près de Paris.La mise à prix initiale de la Peugeot 605, qui a 137.000 kilomètres au compteur, était de un euro.Les enchères, qui doivent théoriquement durer dix jours, ont monté jusqu'à plus de 12.000 euros mercredi matin avant que des sommes phénoménales n'apparaissent."Cette annonce a été supprimée ou n'est plus disponible", indiquait eBay en début d'après-midi.Utilisée quotidiennement par le dirigeant d'extrême droite, notamment lors de la dernière campagne présidentielle, cette 605 modèle 92 "est équipée par Labbé d'un blindage niveau 2."Alain Vizier a souligné que ce véhicule avait été remplacé, sans préciser si la nouvelle voiture de Jean-Marie Le Pen était elle aussi à l'épreuve des balles. "Une voiture blindée, ça coûte une fortune", a-t-il cependant précisé.Invité mercredi sur France inter, Jean-Marie Le Pen a souligné que le siège du FN, surnommé Le Paquebot, n'avait pas encore trouvé d'acheteur.
"Le FN n'est pas ruiné car ses actifs sont supérieurs à son passif. Mais cela suppose la liquidation, la vente de ce qu'on appelle les bijoux de la couronne. Ils sont en train de se vendre", a-t-il dit.
Jean-Marie Le Pen a confirmé qu'une vingtaine de permanents allaient être licenciés. "Nous ne pouvons plus les payer compte tenu de la diminution considérable de notre subvention, consécutive à notre échec des élections législatives", a-t-il expliqué.
Le parti d'extrême droite traverse une passe financière délicate à la suite de ses revers électoraux, en particulier aux élections législatives.

Gérard Bon

http://www.challenges.fr