mercredi 30 avril 2008

Zimbabwe: Tsvangirai aurait recueilli 47% des voix


Selon des résultats partiels donnés mercredi par des sources proches de la Commission électorale, le leader de l’opposition remporterait le premier tour de l’élection présidentielle qui s’est déroulée il y a un mois. Cependant Morgan Tsvangirai n’aurait pas la majorité absolue. La Commission électorale doit en principe publier les résultats de l’élection présidentielle ce jeudi. Mais Tsvangirai l'avait déjà dit : il estime avoir gagné le scrutin et ne participera pas à un 2e tour.
Selon des résultats encore partiels, le chef de l'opposition zimbabwéenne Morgan Tsvangirai remportererait le premier tour de l'élection présidentielle devant le chef de l'Etat, Robert Mugabe, mais sans majorité absolue, ont annoncé des sources proches de la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC).
« Nous n'avons pas les chiffres définitifs mais selon le dernier décompte, nous avions entre 48% et 50% », pour Tsvangirai, a indiqué une source.
Selon une autre source, Tsvangirai a recueilli plus de 47% des voix. « Le chiffre est supérieur à cela mais inférieur à 50% », a-t-elle ajouté.
Plus d'un mois après le premier tour du scrutin du 29 mars, la Commission électorale achève la collecte des résultats, qu'elle doit présenter jeudi aux candidats ou à leurs représentants.
Morgan Tsvangirai s'est d'ores et déjà proclamé vainqueur de l'élection présidentielle affirmant qu'il avait obtenu plus de 50% des suffrages dès le premier tour. Et il avait déclaré qu'il ne participerait pas à un deuxième tour.
Mardi, le Conseil de sécurité s’est penché sur la situation au Zimbabwe sans décider d’envoyer un émissaire sur place pour tenter de débloquer la situation, comme le demandait notamment la Grande-Bretagne. A Harare, le pouvoir dénonçait alors une « sinistre » ingérence de la part de l’ancienne puissance coloniale britannique. Selon le représentant de la France aux Nations unies, Jean-Maurice Ripert, le simple fait que le Conseil ait abordé ce dossier signifie aux autorités, à Harare, que la communauté internationale « observe de très près » la situation dans ce pays.

http://www.rfi.fr

Autriche : l'enquête se poursuit à Amstetten


Joseph Fritzl, l'homme qui a séquestré sa fille pendant 24 ans à Amstetten en Autriche, avait-il un complice ? C'est la question que se posent les enquêteurs aujourd'hui. Ces derniers ont inspecté la cave où l'homme détenait sa filles et les enfants qu'il a eus avec elle. La procureure en charge du dossier principal s'intéresse également à une autre affaire: dans les années 1960, Josef Fritzl aurait été condamné pour une tentative de viol.
Nouvelles révélations dans l'affaire des séquéstrés d'Amstetten. Le chef de la police de cette ville autrichienne a pu pénétrer dans la cave où Josef Fritzl a enfermé pendant 24 ans sa fille et les enfants qu'il a eus avec elle. Il a confié à notre envoyée spéciale en Autriche qu'il régnait dans cette cave une atmosphère très particulière. Ce qui l'a marqué, c'est le sentiment d'oppression qui régnait dans cet espace, pourtant relativement grand (60 m2) mais bas de plafond (1,70 m). Il était difficile pour un adulte de se tenir debout dans les premières pièces aménagées en enfilade. Il régnait en outre dans cette prison une "odeur agressive", non pas de saleté mais de renfermé, a indiqué le chef de la police d'Amstetten.

On en sait également un peu plus sur la porte d'entrée de la cave. Elle comportait un système de 5 verrous consécutifs si compliqués que les experts n'arrivent toujours pas à l'actionner. Il fallait les activer dans un ordre très précis que seul connaît Josef Fritzl. Un enquête a par ailleurs été réouverte dans la région. Il s'agit d'une enquête sur le meurtre et le viol d'une adolescente dans les années 1980. Son corps avait été retrouvé devant une auberge appartenant à Josef Fritzl.

La procureure en charge du dossier principal s'intéresse quant à elle à une autre affaire: dans les années 1960, Josef Fritzl aurait été condamné pour une tentative de viol. Cette condamnation n'apparait plus dans son casier judiciaire comme le prévoit la loi autrichienne pour les crimes très anciens mais elle pourrait désormais devenir une pièce à mettre au dossier car elle éclaire sur le profil du suspect. Quant à la piste d'un éventuel complice, il n'y a pour l'instant pas de preuves allant dans ce sens indique la police mais elle n'exclut pas que quelqu'un ait pu aider Josef Fritzl.

Autriche : Le calvaire des séquestrés aurait pu être écourté en 1999


Cette année là, des chauffagistes sont venus contrôler la chaudière située dans une pièce adjacente à l'abri souterrain, où étaient séquestrées les victimes.
Pour la police, c'est une enquête de longue haleine qui se profile. Elle pourrait durer plus de six mois.
Par cartons entiers, les enquêteurs sortent des preuves à conviction. C'est un balai incessant de policiers qui s'affaire dans la maison de Josef Fritzl, depuis la découverte de la cache où cet homme séquestrait sa fille et trois de leurs sept enfants depuis 24 ans. La police scientifique étudie avec minutie les lieux, à la recherche d'indices pouvant mener à d'éventuels complices. Car malgré les aveux de Josef Fritzl, le chef de la police criminelle de Basse-Autriche estime que l'enquête pourrait durer encore "six mois". Le temps d'examiner les pièces à conviction et aussi d'attendre que les victimes, réunies à l'abri des médias dans un service psychiatrique d'une clinique d'Amstetten-Maurer, retrouvent un équilibre psychologique suffisant pour pouvoir supporter une audition.

Elisabeth, cinq de ses enfants et sa mère Rosemarie suivent chacun une thérapie individuelle, même s'ils sont réunis dans une même unité de soins, car ils sont "tous traumatisés à des degrés divers", souligne le responsable de la clinique. "Nous devons procéder avec beaucoup d'attention pour ne pas surmener les patients", a-t-il indiqué, et précise que pour leur éventuelle audition, "il faudra encore attendre quelque temps". Leur détention aurait peut-être pu être écourtée, si l'équipe venue contrôler en 1999 la chaudière, située dans une pièce adjacente à l'abri souterrain où étaient séquestrées les victimes, avait pu imaginer ce qui se tramait derrière le mur. Mais selon les services municipaux "ils n'avaient aucune chance de savoir ce qui se cachait derrière".

Schizophrène, narcissique ?

L'Autriche, déjà très affectée par l'affaire Kampusch, se remet tant bien que mal. Le chancelier Alfred Gusenbauer a promis de tout faire pour empêcher que l'image de son pays. "Il n'y a pas d'affaire d'Amstetten, il n'y a pas d'affaire de l'Autriche, il n'y a qu'un cas particulier", a-t-il souligné. Quant à Josef Fritzl, qui est toujours incarcéré, il devrait être entendu à nouveau la semaine prochaine. Resté muet lors de sa première audition, il devrait adopter la même attitude. Avant toute chose, son avocat réclame une expertise psychiatrique. "Il faut déterminer si mon client est responsable de ses actes. Peut-être est-il schizophrène, il a tout de même eu une double vie", avance-t-il. "Il peut être déclaré responsable et avoir un dysfonctionnement mental", continue-t-il. Il s'inquiète également de la sécurité de son client en prison, où les délinquants sexuels sont particulièrement mal vus. Interrogé dans la presse locale, un psychiatre et expert judiciaire pense lui que le suspect n'était pas un malade mental, mais atteint de "narcissisme", une affection souvent liée à un désir de contrôle sur autrui.

D'autre part, l'avocat de Josef Fritzl conteste les accusations de viol et d'homicide par négligence. Si le chef d'inculpation d'homicide est retenu, le suspect encourt la prison à vie. La justice enquête en effet sur la responsabilité du suspect dans la mort, faute de soins, d'un bébé quelques jours après sa naissance dans le sous-sol en 1996. Josef Fritzl a admis avoir brûlé le corps dans la chaudière de l'immeuble. Le viol et la séquestration sont passibles de peines allant jusqu'à 15 ans de détention. Josef Fritzl avait réussi à adopter dans les années 90 trois des sept enfants nés de sa relation incestueuse avec sa fille, faisant croire aux autorités, et à sa propre femme, qu'Elisabeth, officiellement portée disparue, les avaient déposés devant la maison familiale.

D'après agence

France: La femme de Michel Fourniret "simulait" des viols


Monique Olivier a raconté à la cour d'assises des Ardennes comment son mari lui demandé de rejouer des scènes de crimes lors de leurs relations sexuelles, simulant le rôle d'une victime implorant l'accusé.
'épouse du tueur en série Michel Fourniret, Monique Olivier, a reconnu, mercredi 30 avril devant la cour d'assises des Ardennes, qu'elle avait rejoué avec son mari des scènes de crimes lors de leurs relations sexuelles, simulant le rôle d'une victime implorant l'accusé.
Monique Olivier, longuement interrogée sur sa vie sexuelle par Me Gérard Chemla, un avocat des parties civiles, a fini par reconnaître du bout des lèvres qu'elle avait accepté "quelquefois" à la demande de son mari de simuler le rôle d'une jeune fille contrainte à lui demander de lui pratiquer une fellation.

"Monsieur, s'il vous plaît…"

"Il voulait que je fasse comme si j'étais une jeune fille qui l'abordait", a-t-elle répondu à Me Gérard Chemla, l'avocat de la famille de Mananya Thumpong, une adolescente de 13 ans que Fourniret a reconnu mercredi avoir enlevée et tuée, mais qu'il nie avoir violée.
"Il fallait que je lui demande s'il voulait bien faire l'amour avec moi", a-t-elle poursuivi. "Il me demandait que je lui dise 'Monsieur, s'il vous plaît...' et puis lui dire 'Merci, Monsieur'", a-t-elle ajouté.
"Suis-je obligée de répondre à ces questions là ? Ca me gêne. Ca m'embête de parler de ça... C'est ma vie privée", n'a-t-elle cessé de répéter, avant de reconnaître avoir "conscience" qu'elle redisait, pendant ces scènes, les paroles que les victimes avaient été contraintes d'adresser à son mari.

http://tempsreel.nouvelobs.com

USA: Un Américain innocenté et libéré après 27 ans de prison


Un condamné américain, James Woodard, 55 ans, a été innocenté et remis en liberté mardi après avoir passé 27 ans en prison, ont annoncé les autorités judiciaires de Dallas, au Texas. James Lee Woodard avait été condamné, sur la base de deux témoignages, à une peine de prison à perpétuité en juillet 1981 pour le viol et le meurtre par strangulation de sa petite amie de 21 ans dont le corps avait été retrouvé sur les rives de la Trinity River, au Texas.
La justice aura mis 27 ans pour innocenter James Woodard, condamné, sur la base de deux témoignages, à une peine de prison à perpétuité en juillet 1981 pour le viol et le meurtre de sa petite amie de 21 ans. Malgré six demandes d'appel et deux demandes de tests ADN depuis son emprisonnement, James Woodard aujourd'hui âgé de 55 ans a dû attendre l'arrivée d'un nouveau juge, Craig Watkins, et la mise en place par celui-ci d'un programme de révision d'une centaine de demandes de test ADN pour que son cas soit à nouveau considéré, selon le Houston Chronicle.
Grâce à l'engagement d'une étudiante
en droit participant au programme, Alexis Hoff, un test ADN dont les résultats ont été rendus publics en décembre 2007 a finalement innocenté l'inculpé du crime d'agression sexuelle.
Cette année, un médecin légiste
a par ailleurs établi que le viol et le crime n'avaient pu être commis que par la même personne, lavant ainsi l'accusé de tout soupçon, a ajouté le journal local. James Woodard détient le triste record du condamné américain qui a passé le plus de temps en prison malgré son innocence, selon ses avocats.

http://www.europe1.fr

France: Jean-Marie Le Pen met sa voiture blindée aux enchères sur eBay


Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a mis en vente son ancienne voiture blindée sur eBay, indique un porte-parole du FN."A considérer comme une voiture de collection, plaisantins s'abstenir", peut-on lire sur le site d'enchères."C'est pour l'argent, l'argent le bel argent", a ironisé Alain Vizier, chef du service de presse, par allusion aux difficultés financières du parti, qui a mis en vente son siège de Saint-Cloud, près de Paris.La mise à prix initiale de la Peugeot 605, qui a 137.000 kilomètres au compteur, était de un euro.Les enchères, qui doivent théoriquement durer dix jours, ont monté jusqu'à plus de 12.000 euros mercredi matin avant que des sommes phénoménales n'apparaissent."Cette annonce a été supprimée ou n'est plus disponible", indiquait eBay en début d'après-midi.Utilisée quotidiennement par le dirigeant d'extrême droite, notamment lors de la dernière campagne présidentielle, cette 605 modèle 92 "est équipée par Labbé d'un blindage niveau 2."Alain Vizier a souligné que ce véhicule avait été remplacé, sans préciser si la nouvelle voiture de Jean-Marie Le Pen était elle aussi à l'épreuve des balles. "Une voiture blindée, ça coûte une fortune", a-t-il cependant précisé.Invité mercredi sur France inter, Jean-Marie Le Pen a souligné que le siège du FN, surnommé Le Paquebot, n'avait pas encore trouvé d'acheteur.
"Le FN n'est pas ruiné car ses actifs sont supérieurs à son passif. Mais cela suppose la liquidation, la vente de ce qu'on appelle les bijoux de la couronne. Ils sont en train de se vendre", a-t-il dit.
Jean-Marie Le Pen a confirmé qu'une vingtaine de permanents allaient être licenciés. "Nous ne pouvons plus les payer compte tenu de la diminution considérable de notre subvention, consécutive à notre échec des élections législatives", a-t-il expliqué.
Le parti d'extrême droite traverse une passe financière délicate à la suite de ses revers électoraux, en particulier aux élections législatives.

Gérard Bon

http://www.challenges.fr

mardi 29 avril 2008

Les racines africaines des maths


NUMÉRATION, graphes, fractales, calcul mental… Et si les mathématiques plongaient leurs racines en Afrique ?

Les mathématiques sont-elles nées en Afrique il y a 22.000 ans sur les berges du lac Edouard ? Telle est la théorie élaborée au départ de quelques encoches gravées sur un petit ossement retrouvé voici septante ans en bordure de la rivière Semliki. Cet ossement, exhumé du site d’Ishango fouillé par le géologue belge Jean de Heinzelin, fait partie des collections de l’Institut des Sciences naturelles de Belgique.
Le « bâton d’Ishango », présente des séries d’encoches qui font penser à un système de numération de base 6 ou de base 12. Des bases de calculs certes différentes de notre classique système décimal mais qui est pourtant tout aussi répandu que lui. Il suffit de regarder le cadran de notre montre…
La théorie ébauchée par de Heinzelin passionne depuis des années le Dr Dirk Huylebroeck, professeur de mathématiques à l’école d’architecture St Lucas de Bruxelles et à l’université de Gand.
« J’ai vécu pendant douze ans en Afrique centrale, au Congo, au Burundi, nous explique-t-il. Pendant tout ce temps, j’ai enseigné les mathématiques, sans savoir que je me trouvais quasiment aux sources de celles-ci. Ce n’est qu’après mon retour en Belgique, et alors que j’habitais dans le nord de Bruxelles, que j’ai découvert que la preuve de cette origine millénaire dormait à quelques kilomètres de chez moi, au Muséum des Sciences naturelles. »
Guide de voyage
Pour le mathématicien, c’est une révélation. Au fil de ses recherches, de ses découvertes, il accumule tellement de preuves de ce qu’il appelle les mathématiques anciennes en Afrique que l’hypothèse de Jean de Heinzelin concernant le bâton lui apparaît évidente.
Ses travaux l’ont amené à identifier des systèmes de comptage sur une foule d’objets conservés au Musée de l’Afrique centrale de Tervuren : des systèmes de numérations sur des bâtons gradués, des cordelettes à nœuds mais aussi dans le vocabulaire utilisé par les diverses ethnies rencontrées où pour dire « sept », par exemple, on dit « six et un ».
Réduire les ethnomathématiques à la seule numération serait une erreur. Dans son livre, Dirk Huylebrouck relève une foule d’exemples portant sur la géométrie, la théorie des graphes, les proportions, les fractales qui se lisent dans certaines coiffures traditionnelles chez les femmes.
Même la musique africaine et ses rythmes lui « parlent ». « Il y a derrière tout cela des logiques mathématiques évidentes », dit-il. Son argumentaire désormais couché sur papier apporte de l’eau au moulin des connaissances anciennes des mathématiques. Et à la pertinence du bâton d’Ishango comme objet mathématique. D’autant qu’un second os d’Ishango, également découvert à Ixelles dans le produit des fouilles menées sur les rives de la Semliki, confirme cette logique.
L’ouvrage qu’il consacre aux ethnomathématiques peut aussi se lire comme un guide de voyage ! Un guide de voyage à Tervuren, au musée royal de l’Afrique centrale, où l’on (re)découvrira à la lumière de ses explications certaines pièces des collections présentées au public. Un voyage en mathématiques, bien sûr. Et dans notre mode de penser les mathématiques et leurs origines à des milliers de kilomètres de la Mésopotamie ou la Grèce antique. Ou, pourquoi pas, un voyage en Afrique, où parures, rites, musiques et objets traditionnels prendront pour le lecteur une saveur bien plus cartésienne qu’il n’y paraît au premier coup d’œil.

http://www.lesoir.be

La musique modélisée par les mathématiques


Le lien entre Musique et Mathématiques a fasciné des siècles d'érudits. Pythagore découvrait il y a plus de 2000 ans que les intervalles musicaux plaisants pouvaient être mis en relation avec des fractions simples.

Aujourd'hui, Clifton Callender de la Florida State University, Ian Quinn de Yale et Dmitri Tymoczko de Princeton, trois professeurs de musique présentent une nouvelle manière d'analyser et de classifier la musique à partir des mathématiques. Le trio propose une méthode appelée "Théorie géométrique de la musique" qui regroupe par "famille" les séquences de notes. Ils ont mis au point une méthode associant ces familles avec des structures mathématiques formées de points dans des espaces géométriques complexes

Différentes façons de classifier la musique produisent différents espaces géométriques et reflètent les différentes manières dont les musiciens ont compris la musique au cours des siècles. Ce procédé permettra, espèrent-ils, aux chercheurs d'analyser et comprendre la musique plus profondément. Leurs travaux représentent un point de départ majeur dans la quantification de la musique selon Rachel Wells Hall du Department of Mathematics and Computer Science de la St Joseph's University de Philadelphie. Elle ajoute que cette avancée "est marquante de par le large spectre de ses applications musicales et compte tenu de la profondeur de son contenu mathématique".

Cette méthode promet de fournir de puissants outils pour la conceptualisation de la musique permettant ainsi à de nouveaux projets de voir le jour. "On pourrait créer de nouveaux types d'instruments de musique, de nouveaux jouets, de nouveaux moyens de visualisation de la musique, de nouveaux accords musicaux ou de nouveaux moyens d'apprentissage de la musique et d'autres conséquences pratiques pourraient suivre" affirme Tymoczko. Sa plus grande satisfaction étant de pouvoir observer la structure logique liant divers concepts musicaux différents.

"Nos méthodes ne sont pas faîtes pour reconnaître Aerosmith des Rolling Stones mais elles permettent de visualiser les différences entre John Lennon et Paul McCartney. Et vous pourrez voir ce qui lie la musique classique au rock et ce qui la différencie de la musique atonale" conclue Tymoczko.

Source: BE Etats-Unis numéro 121 (25/04/2008) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/54348.htm

Sport - F1 : Résultat parfait pour Ferrari


Ferrari a signé son deuxième doublé consécutif au Grand Prix d’Espagne. La Scuderia prend la tête du championnat, et ses pilotes sont ravis...

Kimi Räikkönen a eu l’avantage pendant tout le week-end. Le champion du monde a eu l’avantage pendant toute la course et il conforte son avance au championnat des pilotes.
« Ce serait difficile de faire mieux ! » s’exclame Räikkönen. « La pole hier, la victoire aujourd’hui, complétée par une deuxième place pour Felipe. Nous menons les deux championnats, ce qui me réjouit. Tout le week-end s’est bien passé et nous avons obtenu le résultat pour lequel nous étions venu. Ce n’était pas une victoire facile, mais ce sont les dix points qui comptent, pas l’avance en passant la ligne. »
« Je n’ai pas pris un départ parfait, mais c’était suffisant pour garder la tête et nous avons tenté de contrôler la situation. Les deux sorties de la voiture de sécurité ont un peu compliqué les choses, en effaçant l’avance que nous avions construit dans la première partie, mais nous n’avons jamais perdu la tête de la course. »
« La voiture s’est très bien comportée et elle avait un excellent équilibre. Nous menons le championnat du monde, mais nous savons que nous ne pouvons pas nous reposer : il suffit d’un rien pour descendre dans la hiérarchie. »

Le Finlandais s’est inquiété pour son compatriote, Heikki Kovalainen : « J’étais content quand l’équipe ma dit qu’il allait bien, c’est le plus important. »
Felipe Massa a été dominé par son équipier tout le week-end, mais il prend huit points, ce qui lui permet de remonter dans le classement du championnat du monde. « Ce sont huit points très importants, » estime le Brésilien. « Il n’est pas toujours possible de gagner comme je l’ai fait à Bahreïn, il y a deux semaines. »
« J’ai pris un bon départ et j’ai réussi à doubler Alonso, et j’étais très près de Kimi. Je savais que je m’arrêtais un tour avant mon équipier et qu’il serait difficile de finir devant lui. C’est pour cela que je pense que j’ai fait de mon mieux dans cette situation aujourd’hui, en prenant des points importants pour moi et pour l’équipe. »
« Même cette année, malgré l’interdiction des aides au pilotage, doubler est presque impossible et le résultat des qualifications, avec la stratégie, reste crucial pour décider de l’ordre à l’arrivée. »

Vincent Lalanne-Sicaud

http://www.f1-action.net

USA-Sport-Basket-ball: Magic et Lakers qualifiés


Orlando et les Lakers ont validé leur billet pour le deuxième tour des Play-offs. Ce n’est pas le cas de Boston, qui se retrouve en difficulté contre Atlanta.

Orlando - Toronto 102-92
12 ans ! 12 ans qu’Orlando attendait de franchir un premier tour de Play-offs. 12 ans que le Magic attendait la perle rare capable de le faire encore vibrer. Il aura donc fallu un peu plus d’une décennie pour que la franchise floridienne retrouve de sa superbe. Et le grand artisan de ce retour au premier plan est un joueur de 22 ans. Dwight Howard, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a illuminé ce premier tour contre Toronto. On supposait le All Star parmi les grands, mais il lui restait à confirmer dans ces fameux Play-offs, véritable passage obligé pour confirmer tout le bien que l’on pense d’une pépite. Et avec un troisième match cette nuit à plus de 20 points et plus de 20 rebonds (21 de chaque précisément), Howard a définitivement conquis son monde. De Stan Van Gundy, son coach, qui admet sans grande difficulté que son joueur «a passé un cap à l’occasion de ces Play-offs», à Chris Bosh, adversaire sur la série, pour qui «c’est un phénomène. C’est le meilleur pivot de la Ligue. C’est le mec le plus fort.» Côté match, Toronto vendait chèrement sa peau pour tenter de retarder l’échéance de vacances prématurées. D’abord en menant dans le premier quart dans une Amway Arena quelque peu circonspecte (22-26). Sous l’impulsion de Chris Bosh, qui sortait d’un match 4 monstrueux (39 points, 15 rebonds), la franchise canadienne espérait bien jouer un vilain tour à son hôte. Mais Bosh (16 points, 9 rebonds), qui avait en charge la surveillance de Howard, était cette fois dépassé. Encore derrière à la pause (49-50) à cause notamment d’un bon Carlos Delfino (14 points, 7 rebonds), le Magic prenait ses aises à une minute du terme du troisième quart temps (73-66). Une avance qu’il n’allait plus lâcher jusqu’au buzzer. Et si Bosh, encore lui, laissait planer le doute en ramenant les Raptors dans le match (84-82), ce n’était qu’une illusion passagère, Keith Bogans (11 points, 6 rebonds), Jameer Nelson (19 points) et Rashard Lewis (18 points, 13 rebonds) se chargeant de conclure l’affaire (102-92). Place désormais au vainqueur de la série entre Philadelphie et Detroit (2-2) pour le Magic, qui peut légitimement espérer créer la sensation à l’Est.

Atlanta - Boston 97-92
On a beau avoir la meilleure équipe de la saison régulière, on n’en est pas moins qualifié facilement. C’est ce que doivent se dire les supporters des Celtics ce mardi. Car Boston s’est incliné lors du Game 4 contre les Hawks (97-92) et devra donc au moins aller jusqu’au 6e match pour se qualifier. La Philips Arena était en tous cas prête pour vivre un grand moment, tous les fans espérant secrètement réaliser le très gros coup de ce premier tour de Play-offs. Déjà, la défaite dans le match précédent avait soulevé quelques interrogations du côté de Pierce et consorts. Celle de la nuit dernière ne devrait que les renforcer. Car Boston avait mis toutes les chances de son côté. La plus mauvaise équipe qualifiée dans ces Play-offs débutait son match à l’agonie (9-21), avant de se reprendre et d’infliger un 20-3 à son adversaire (29-24). Mieux même puisqu’Atlanta pointait encore devant à la pause (51-48). Mais la pression montait soudainement lors d’un accrochage entre Garnett et Pachulia dans le troisième quart temps. Au bord du pugilat, les acteurs se calmaient avant que les arbitres ne sanctionnent que de deux fautes techniques chaque camp. On pensait alors Boston plus à même de gérer ce genre de situation... Et c’était l’inverse qui se produisait. Si Atlanta prenait une claque dans cette période (14-27), c’était pour mieux répondre dans la suivante. Et c’est Joe Johnson qui sonnait la révolte. L’enfant de Little Rock portait littéralement ses partenaires à la victoire. Il compilait d’abord 9 points de suite, dans un duel au couteau avec KG (5 points dans le même temps) pour finalement marquer 20 de ses 35 points (plus 6 passes) dans ces 12 ultimes minutes. Les stars Paul Pierce (18 points, 7 rebonds), et Ray Allen (21 points) ne pouvaient alors que constater les dégâts et préparer le match prochain, mercredi à Boston.

Denver – LA Lakers 101-107
La Conférence Ouest avait laissé planer le suspense quasiment jusqu’au dernier match de la saison régulière pour connaître les 8 qualifiés pour les Play-offs. Il n’aura pourtant fallu que quatre match aux Lakers pour mater Denver, première équipe de l’Histoire de la NBA à 50 victoires à subir un sweep dès le premier tour des Play-offs. Malmenés depuis le début de la série, les Nuggets n’auront jamais trouvé la solution pour contrer le duo Bryant-Gasol. Et c’est tout le Colorado qui se retrouve en vacances prématurées. Dès l’entame, la pression des Lakers était énorme (23-32). Mais contrairement au Game 3, Denver ne lâchait cette fois pas le morceau, comme l’avait demandé Carmelo Anthony, très déçu du comportement de certains de ses coéquipiers lors de la dernière sortie. Et Denver recollait un peu avant la pause (54-64), grâce notamment à J.R Smith (26 points). Mieux même puisque sur un shoot de Linas Kleiza (8 points, 5 rebonds), Denver passait pour la première fois en tête (73-71). Mais les Lakers avaient gardé le meilleur pour la fin. Et comme toujours, c’est Kobe Bryant qui régalait. KB24 profitait des 6 fautes de Carmelo Anthony (21 points, 11 rebonds) et Kenyon Martin (8 points, 6 rebonds) pour compiler 14 de ses 31 points dans les ultimes 5’30 du match. Et les Lakers, encore derrière à 3’23 du buzzer (96-95), passaient finalement devant pour remporter ce Game 4 (101-107) et par la même, la série. Coach George Karl, 20 ans de carrière, en est donc bon pour son premier sweep (sur une série en 7 matches).

Résultats de la nuit :
Orlando - Toronto 102-92 (Orlando remporte la série 4-1)
Atlanta - Boston 97-92 (Boston et Atlanta à égalité dans la série 2-2)
Denver - LA Lakers 101-107 (Les Lakers remportent la série 4-0)

par Guillaume Serres, le 29-04-2008

http://www.sport24.com

Au Zimbabwe, l'opposition en appelle aux Nations unies

Excédée, l'opposition au Zimbabwe a réclamé hier l'envoi d'un émissaire des Nations unies. Près d'un mois après le scrutin, la Commission électorale, qui espérait terminer hier le comptage des voix, n'a pas encore publié les résultats des élections du 29 mars. Le Zimbabwe devra donc encore attendre pour connaître l'issue du scrutin qui se jouait entre le président Mugabe - dont le parti a perdu les législatives -, et le chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai.


©2008 20 minutes

Irak: Le procès de Tarek Aziz, fidèle porte-parole de Saddam Hussein, s'ouvre à Bagdad


ompagnon de la première heure de Saddam Hussein et son émissaire à l'étranger, Tarek Aziz comparaît à Bagdad, à partir de mardi 28 avril, pour son rôle présumé dans l'exécution de 42 commerçants en 1992 dans la capitale. "Tarek Aziz et sept autres prévenus comparaîtront mardi devant le Haut tribunal pénal irakien en présence des avocats de la défense", a déclaré à l'AFP le juge irakien Mounir Haddad.
Il s'agit du quatrième procès d'anciens responsables du régime dont le règne a pris fin avec l'entrée des troupes américaines dans Bagdad, en avril 2003. Outre Tarek Aziz, Ali Hassan Al-Majid, dit "Ali le Chimique" - condamné à mort en juin 2007 pour son implication dans le massacre de Kurdes en 1988 -, l'ancien ministre de l'intérieur Watban Al-Hassan et cinq autres anciens responsables sous Saddam Hussein sont accusés dans cette affaire.
Ils seront jugés pour l'exécution en 1992 de 42 commerçants accusés d'avoir spéculé sur les prix des produits alimentaires alors que l'Irak était soumis à des sanctions internationales drastiques imposées après l'invasion du Koweït en août 1990. Ce régime de sanctions, le plus sévère de l'histoire de l'ONU, plaçait le pays sous tutelle internationale et a été maintenu après l'expulsion des troupes irakiennes du petit émirat pétrolier en mars 1991, par une coalition internationale.
Selon l'acte d'accusation, ces commerçants ont été arrêtés dans les marchés de grossistes à Bagdad et exécutés après un procès rapide en 1992. Leurs biens ont été saisis.
SA FAMILLE A DEMANDÉ SA LIBÉRATION

Tarek Aziz lui-même nie tout lien avec ces exécutions, selon son fils Ziad, qui souligne qu'aucune famille de victimes n'a porté plainte contre son père.
Le tribunal sera présidé par le juge kurde Raouf Rachid Abdel Rahmane, qui a condamné Saddam Hussein à mort en 2006 pour son rôle dans la mort de 148 chiites de la localité de Doujaïl après une tentative d'assassinat de l'ancien président en 1982. Il a été pendu le 30 décembre 2006.
Tarek Aziz, un chrétien qui fut le visage et l'avocat de l'Irak à l'étranger sous Saddam Hussein, s'était livré presque immédiatement aux troupes américaines après la chute du régime en avril 2003. Il est détenu au Camp Cropper, près de Bagdad. Il a été plusieurs fois hospitalisé et sa famille a demandé sa libération pour raisons de santé.
Ancien vice-premier-ministre de Saddam Hussein, Tarek Aziz, né en 1936, a également été ministre des affaires étrangères, et ses deux fonctions lui ont valu de défendre son pays dans les grandes arènes internationales.

http://www.lemonde.fr

lundi 28 avril 2008

«Les Farc ne lâcheront pas leur carte maîtresse sans obtenir beaucoup de la France»


Alors que Bernard Kouchner entame ce lundi une visite en Colombie, en Equateur et au Venezuela, Daniel Pécaut, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, revient sur les espoirs de libération d'Ingrid Betancourt.
La visite de Bernard Kouchner en Colombie semble susciter peu d’espoirs. Partagez-vous ce sentiment?
C’est en effet un pari risqué après l’échec de la mission française de début avril, car chacune des parties a déjà dit qu’elle ne bougerait pas de ses positions actuelles. Qui plus est, Kouchner tombe dans un moment particulier en Colombie, avec un Alvaro Uribe sous pression car les scandales (notamment celui des liens entre les paramilitaires et des hommes politiques proches du chef de l’Etat, ndlr) se rapprochent. S’il cédait maintenant, cela signifierait qu’il est dans une situation tellement difficile qu’il est obligé de lâcher du lest. Cela me paraît difficile.
Les Farc peuvent-elles faire un geste?
Les Farc ont traité d’ingénue la mission médicale française. Ils répètent que tout ce qui les intéresse, c’est la démilitarisation de deux municipalités (Florida et Pradera, soit une surface de 800 km², ndlr) et qu’il n’y aura plus de libérations «unilatérales». Ingrid Betancourt est leur pièce maîtresse, car elles ne retiennent plus que trois otages civils politiques. Ils ne la lâcheront pas, à moins d’obtenir beaucoup de la France. Il faudrait que la France, avec d’autres pays, exerce une forte pression sur Uribe pour qu’il cède sur la démilitarisation. La tendance chez les Farc, qui sont elles aussi en grandes difficultés militaire et financière, c’est de voir venir.

Le président vénézuélien Hugo Chávez va-t-il revenir dans les négociations?
Uribe refuse de lui confier à nouveau le rôle de médiateur. Et Chávez a reconnu qu’il avait des difficultés pour agir en ce moment, son contact chez les Farc ayant «explosé», selon ses propres termes, en allusion à l’ancien numéro 2 de la guérilla Raúl Reyes. Aujourd’hui, son interlocuteur est Iván Marquez, mais il tient un discours très dur, très radical.

Dans ces conditions, quel peut être le rôle de la France?
La France peut espérer apaiser la situation entre la Colombie, l’Equateur et le Venezuela pour peut-être obtenir quelque chose dans le futur. Mais une libération d’Ingrid Betancourt à court terme semble difficile. Un apaisement est, lui, possible, car la situation dans la région est un jeu d’échecs où les acteurs - Uribe, les Farc et Chávez - ont une image précaire. Même celle des Farc ne s’est pas améliorée après les libérations du début d’année. A l’avenir, mon opinion est qu’il faudra passer par une négociation politique avec les Farc, mais la guérilla devra certainement se rabattre sur des discussions en Colombie, et pas à travers Chávez.

http://www.liberation.fr

Syrie : L'AIEA enquêtera sur la construction d'installations nucléaires dans la région


L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé vendredi qu'elle va enquêter, sur la base d'éléments fournis par les Etats- Unis, sur la véracité d'allégations concernant des installations nucléaires détruites par un raid israélien en Syrie, indique le centre de nouvelles de l'ONU.
Israël a mené en septembre dernier un raid aérien en Syrie, visant à détruire un bâtiment dont l'usage était à l'époque resté inconnu, tant Israël que la Syrie s'étant abstenus de faire des déclarations à ce sujet.
La porte-parole adjointe de l'ONU, Marie Okabe, a affirmé vendredi au siège de l'ONU à New York que les Etats-Unis avaient donné jeudi des informations à l'AIEA exposant qu'il s'agissait d'un réacteur nucléaire.
Selon ces informations américaines, le réacteur n'était pas encore opérationnel et ne contenait pas encore de matériau nucléaire, a-t-elle dit.
"L'AIEA traitera cette question avec le sérieux qu'elle mérite et mènera une enquête", a précisé la porte-parole.
Selon l'AIEA, la Syrie, aux termes des accords de sauvegarde qu'elle a signés, a l'obligation de prévenir de son intention de préparer et de construire toute installation nucléaire dans le pays.

Xinhua

http://www.casafree.com

Séquestration d'une femme en Autriche: son père fait des aveux complets


L'Autriche sous le choc cherchait lundi à comprendre comment Josef Fritzl, 73 ans, qui a fait des aveux complets, a pu séquestrer pendant 24 ans sa fille dans sa cave et avoir avec elle des relations d'où sont nés sept enfants sans jamais éveiller les soupçons de son entourage ni des autorités.
Josef Fritz, auteur d'un scénario diabolique et sophistiqué selon les premiers éléments de l'enquête, a reconnu avoir construit un réduit dans la cave de sa maison à Amstetten, dans l'est de l'Autriche, et y avoir séquestré sa fille Elisabeth, aujourd'hui âgée de 42 ans, et trois de ses enfants.
Il a ensuite avoué les relations incestueuses et a fini par admettre, ce qu'il avait d'abord nié, avoir fait usage de la violence.
"Il a reconnu être le père des sept enfants de sa fille, dont l'un est décédé en bas âge", a indiqué Gerhard Sedlacek, le porte-parole du parquet de Sankt-Pölten, en charge de l'enquête.
Les auditions de M. Fritzl, qui devait être présenté au juge dans la soirée, doivent durer encore plusieurs jours, mais l'affaire était "élucidée dans ses grandes lignes" en fin de journée, a indiqué à la presse Franz Pucher, le directeur de la sécurité de Basse-Autriche, dans l'est du pays.
L'affaire a éclaté samedi après l'hospitalisation, à la mi-avril, de l'un des enfants séquestrés, Kerstin, âgée de 19 ans, souffrant d'une mystérieuse maladie.
Les médecins ont alors recherché la mère de la jeune fille pour pouvoir mieux diagnostiquer le mal.
Or Elisabeth Fritzl avait été officiellement portée disparue depuis 1984 et aurait vécu avec une secte dans un endroit inconnu. En réalité, elle était séquestrée par son père.
L'un des sept enfants issus de ces relations incestueuses, un jumeau, est mort peu après la naissance.
Trois autres ont été adoptés par le couple Fritzl après un scénario diabolique élaboré par le père. Les bébés ont été déposés à quelques années d'intervalle sur le seuil de la maison avec des lettres d'Elisabeth disant qu'elle ne pouvait pas les élever.
Elisabeth et les six enfants ont été placés en observation dans une unité psychiatrique de la clinique régionale, où leur état psychologique semblait satisfaisant.
En revanche, l'épouse de Josef, Rosemarie, 69 ans, avec qui il a eu sept enfants, serait dans un état psychologique préoccupant, selon le responsable des services sociaux de la ville, Heinz Lenze.
A sa libération, le dernier des enfants d'Elisabeth, un bambin de 5 ans, qui n'était encore jamais sorti de la cave où il était séquestré avec sa mère, un frère et sa soeur Kerstin, s'est réjoui auprès de l'assistante sociale de pouvoir "enfin monter dans une vraie voiture", selon M. Lenze. Il n'en avait vu qu'à la télévision.
Selon les photos fournies par les enquêteurs, le réduit de 60 mètres carrés construit par Josef Fritzl était gardé par une porte en béton armé munie d'une serrure électronique dont il était le seul à connaître le code.
A l'intérieur, il y avait trois petites pièces, des sanitaires, une douche, une kitchenette et une télévision.
Les enquêteurs ont décrit en Josef Fritzl, un ancien électricien, un individu "très dynamique, dominant et autoritaire", qui "a simulé et maîtrisé la situation à la perfection" jusqu'à ce qu'il cède aux supplications de sa fille Elisabeth et accepte de faire hospitaliser Kerstin, mourante.
La jeune femme, qui se trouvait toujours lundi entre la vie et la mort, n'a pas été violée, selon les premières conclusions des enquêteurs. Elle pourrait toutefois, comme ses frères et soeurs, avoir fait l'objet d'abus sexuels.
Les journaux ont qualifié de "maison de l'horreur" le lieu des crimes à Amstetten, une bourgade à 150 kilomètres à l'ouest de Vienne, et s'interrogeaient sur l'"aveuglement" des autorités, qui "comme avec Natascha Kampusch", ont été incapables de mettre fin plus tôt à ce drame.
Kidnappée par un déséquilibré à l'âge de 10 ans en 1998 et retenue pendant huit ans et demi dans le sous-sol d'un pavillon de la banlieue de Vienne jusqu'à son évasion en août 2006, Natascha Kampusch, aujourd'hui âgée de 20 ans, a proposé lundi son aide aux victimes d'Amstetten.

AFP/Police criminelle autrichienne ¦ Photo de Josef Fritzl fournie le 28 avril 2008 par la police autrichienne

© 2008 AFP

samedi 26 avril 2008

Economie - PAM : L'Organisme cherche des solutions à la crise alimentaire mondiale


Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies cherche des solutions d'urgence et à long terme à la crise alimentaire à laquelle fait face le monde, a déclaré jeudi la directrice exécutive du PAM, Josette Sheeran.
Dans une conférence vidéo depuis Rome, Mme Sheeran a affirmé à la presse que les flambées des prix alimentaires et les approvisionnements tendus mettaient en danger les efforts de l'agence pour nourrir des millions d'affamés à travers le monde.
Elle a fait savoir que le PAM travaillait avec ses partenaires comme l'UNICEF pour augmenter des ressources afin de satisfaire les besoins d'urgence des plus vulnérables.
L'agence cherche aussi une coopération avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et d'autres organisations en vue de s'attaquer à la pénurie d'engrais et de semences en prévision de la saison de plantation, a précisé Mme Sheeran.
Elle a ajouté que le PAM cherchait également des solutions à long terme, telles que l'augmentation des investissements et l'amélioration des infrastructures afin de renforcer la production agricole dans les pays en voie de développement.

Elle a considéré l'actuelle crise alimentaire comme un "tsunami silencieux".

Xinhua

Sport - Tennis: encore une finale Federer-Nadal à Monte-Carlo


Pour la troisième année consécutive, la finale du Masters Series de Monte-Carlo mettra aux prises les deux meilleurs joueurs de la planète, Roger Federer, la numéro un mondial, et Rafael Nadal, son dauphin.
Il s'agira du 15e affrontement entre les deux champions, le premier en 2008. Pour l'instant, l'Espagnol mène par huit victoire à six.
Les deux hommes n'ont pas eu à forcer leur talent samedi à l'occasion de deux demi-finales qui ont laissé les spectateurs sur leur faim.
Le Suisse a en effet profité de l'abandon de Novak Djokovic, troisième du classement ATP, à 6-3 3-2 alors que l'Espagnol a dominé Nikolay Davydenko, quatrième, 6-3 6-2.
Nadal a ainsi signé sa 23e victoire sur le Rocher. Il n'y a connu qu'une seule défaite, en 2003 face à l'Argentin Guillermo Coria.
Le joueur espagnol de 21 ans a dominé son sujet face à un adversaire qui a accumulé les fautes directes, notamment dans une première manche décevante.
Plus saignant dans la deuxième manche, Nikolay Davydenko s'est enfin procuré des balles de break sur le service du Majorquin mais il n'a concrétisé qu'une opportunité sur cinq. Au final, la régularité de Nadal a fait la différence en une heure 41 minutes.
Au passage, l'Espagnol prend une belle revanche sur Davydenko qui l'avait privé du titre au Masters Series de Miami, il y a un mois.
"Je ne peux qu'être satisfait d'une victoire sur un tel score face au quatrième mondial", a dit Rafael Nadal.

UNE RIVALITÉ "SYMPATHIQUE"

"Je crois qu'il était un peu fatigué. C'est mon premier tournoi de l'année sur terre battue et je m'adapte un peu mieux chaque jour. C'est la première fois qu'un joueur atteint quatre fois d'affilée la finale ici ? Mais le plus important, c'est de décrocher enfin un titre en 2008."
Une nouvelle fois, Roger Federer lui disputera le trophée.
Alors qu'il était en position idéale (6-3 3-2), le Suisse a vu Novak Djokovic lui tendre la main pour lui signifier son abandon.
"J'ai mal à la gorge depuis trois jours, je me sens sans énergie", a déclaré le Serbe.
Après avoir repoussé trois balles de break dans le cinquième jeu, Roger Federer avait imposé son rythme avec un déchet moindre. A 4-3, sur sa première opportunité, le numéro un mondial poussait Djokovic à la faute pour boucler ensuite le set 6-3 en 41 minutes.
Novak Djokovic faisait alors venir le docteur. Visiblement touché physiquement, il cédait sa mise en jeu à 1-1 mais comblait brillamment son handicap en ravissant blanc le service de l'Helvète.
Mais après un nouveau break concédé, Il préférait jeter l'éponge au bout d'une heure 11 minutes.
Une aubaine pour Roger Federer avant son troisième bras de fer d'affilée face à Rafael Nadal à Monte-Carlo.
"C'est vrai que son abandon m'a clairement surpris", a dit Roger Federer. "Il n'avait rien laissé paraître ces derniers jours sur ses problèmes de santé.
"J'aime bien cette rivalité avec Rafa, elle est devenue sympathique. Il y a deux ans, on avait livré un long match que j'avais perdu en presque quatre heures (NDLR : 6-2 6-7, 6-3 7-6).
"L'année dernière, j'avais bien joué jusqu'à la finale mais j'étais passé à côté et le match était fini avant d'avoir commencé (NDLR : défaite 6-4 6-4). En plus, je n'avais pas vraiment de plan. Cette fois, je serai mieux préparé."
Il est vrai que le numéro un mondial, vainqueur de son premier tournoi de la saison dimanche dernier sur la terre battue d'Estoril, pourra évoquer ce défi à venir avec l'Espagnol Jose Higueras, son coach depuis une vingtaine de jours.

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vendredi 25 avril 2008

Jeux video:Nintendo espère réitérer le succès de la "Wii Fit" en Europe


Nintendo a lancé, vendredi 25 avril, la "Wii Fit" dans toute l'Europe. Ce jeu sportif est livré avec la "Wii Balance Board", qui remplace la manette. Cet accessoire est une balance sensible à la pression des pieds, capable de déterminer le centre de gravité, le poids et même la position du joueur.
"Wii Fit" propose 48 exercices répartis en quatre catégories: yoga, musculation, aérobic et jeux d'équilibre. Il est ainsi possible de simuler un saut à ski ou encore de se déhancher sur un jeu de "hula hoop", sous le regard d'un coach virtuel.
La balance et le logiciel associé devraient être disponibles "autour de 70 euros", a précisé Nintendo.
Depuis sa commercialisation au Japon le 1er décembre, "Wii Fit" s'est vendu à plus de 1,4 million d'exemplaires.

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Iran: le 2e tour des législatives


Le premier tour, qui s'est tenu le 14 mars avec une participation de 60 % pour l'ensemble du pays mais de moins de 40 % pour les grandes villes notamment Téhéran, a vu les conservateurs s'emparer d'environ les deux-tiers des sièges. Cette tendance devrait se confirmer au second tour.
Pour autant, un analyste conservateur a prédit que la nouvelle Assemblée "sera un Parlement critique" de l'action du gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad. Car au sein du camp conservateur, avec environ 130 députés déjà élus, il existe des divergences entre une aile soutenant le président et une autre qui lui est opposée. Cette dernière est réputée soutenir des personnages visant la place de Mahmoud Ahmadinejad lors de la présidentielle de 2009, comme l'ancien négociateur du dossier nucléaire, Ali Larijani, et l'actuel maire de Téhéran Mohammad Baqer Qalibaf.
Des voix s'élèvent dans le camp conservateur pour s'inquiéter notamment de la hausse de l'inflation, qui frise officiellement les 20 %.
Aucun débat n'a été autorisé sur les médias radio-télévisés, qui sont un monopole d'Etat. La dégradation de la situation économique est la première préoccupation des électeurs.

france3.fr

jeudi 24 avril 2008

Zimbabwe: les Etats-Unis saluent la "victoire claire" de Tsvangirai


La pression s'est encore accentuée jeudi sur le chef de l'Etat zimbabwéen Robert Mugabe au pouvoir depuis 1980, quand une responsable américaine a parlé d'"une victoire claire" de son rival Morgan Tsvangirai à la présidentielle.
La secrétaire d'Etat adjointe américaine aux Affaires africaines, Jendayi Frazer, a affirmé jeudi que les Zimbabwéens avaient "voté pour le changement".
"Les résultats les plus crédibles dont nous disposons à ce jour montrent une victoire claire de Morgan Tsvangirai au premier tour et peut-être une victoire totale", a-t-elle déclaré lors d'une visite en Afrique du Sud, au cours de laquelle elle doit rencontrer le leader de l'opposition zimbabwéenne.
"Les Etats-Unis sont de plus en plus préoccupés par la violence et les violations des droits de l'Homme au Zimbabwe", a ajouté Mme Frazer, attendue aussi en Angola, allié traditionnel de Mugabe, et en Zambie, qui préside actuellement la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).
Submergée d'appels de Washington, de Londres et d'organisations comme Amnesty International, la Chine a renoncé à livrer des armes au Zimbabwe et annoncé le retour de son navire, le An Yue Jiang, repoussé de port en port depuis plusieurs jours. "A ma connaissance, la compagnie chinoise a décidé de rappeler le bateau", a déclaré jeudi à Pékin Jiang Yu, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Près de quatre semaines après les élections générales zimbabwéennes, le résultat officiel de la présidentielle - qui se jouait entre Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir, et Tsvangirai, 56 ans -, n'a toujours pas été annoncé et l'exaspération monte.
Si le président sud-africain Thabo Mbeki est souvent critiqué pour sa "diplomatie discrète" à l'égard de son voisin Mugabe, son successeur potentiel, Jacob Zuma, s'en est quelque peu démarqué.
En visite à Londres, le favori pour les élections sud-africaines de 2009 a estimé mercredi que la situation n'était "pas acceptable". Zuma a toutefois jugé prématurée l'idée d'un embargo militaire général contre Harare et ajouté, jeudi, qu'"injurier" le plus âgé des présidents africains n'était pas la voie à suivre.
Avertissant que "le Zimbabwe est au bord de l'abîme", le prix Nobel de la Paix sud-africain et ancien archevêque anglican du Cap, Desmond Tutu, a au contraire appelé l'ONU à élargir l'embargo sur les armes adopté par les Etats-Unis et l'Union européenne depuis la réélection controversée de Robert Mugabe en 2002.
Imperturbable, la commission électorale a continué à délivrer au compte-gouttes les résultats d'un nouveau comptage partiel des scrutins du 29 mars, entamé samedi dans 23 des 210 circonscriptions du pays.
Elle a repris une étrange chorégraphie déjà observée début avril, créditant tour à tour le parti au pouvoir et l'opposition. Après un siège de député mercredi à l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (au pouvoir), elle a annoncé jeudi que le parti de Tsvangirai, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), en conservait également un.
Le MDC, initialement donné vainqueur des législatives avec 109 sièges, a rejeté ce nouveau comptage, n'y voyant qu'une manoeuvre de Mugabe pour se maintenir au pouvoir.
L'opposition a aussi a dénoncé un nombre croissant d'attaques contre ses sympathisants.
Une association de médecins zimbabwéens a fait état d'au moins 323 patients, battus et torturés ce mois-ci, la plupart par "des forces en uniforme", militaires ou policiers.
A Londres, des responsables de l'Eglise anglicane ont averti que le Zimbabwe encourait le risque d'une "violence communautaire exacerbée" semblable à celle qu'ont connue le Rwanda en 1994 et le Kenya ces derniers mois.

© 2008 AFP

La paix en Afrique au bout de la plume


Par leur façon de relater l'actualité, les médias peuvent attiser les conflits ou les apaiser. Deux associations suisses organisent des ateliers de sensibilisation des journalistes à la paix et à la réconciliation. Le dernier s'est tenu en Côte d'Ivoire.
«Au Rwanda, en 1994, les moyens de communication modernes, dont la Radio Télévision Libre des Milles Collines (RTLM), ont été le fer de lance d'une propagande de la haine qui a mobilisé les cadres de l'Etat, les forces armées et de police, les services administratifs et la population organisée en milice.»
Michel Gakuba ne mâchait pas ses mots à la tribune des Nations Unies à Genève, lors de la commémoration, le 7 avril dernier, du génocide des Tutsi au Rwanda. A l'appui de ses propos, le président de l'association Ibuka citait Léon Mugesera, idéologue de la tristement célèbre radio: «Renvoyez les Tutsi d'où ils sont venus, par les voies les plus rapides.»
Et la suite est connue: des milliers de corps charriés par les rivières et exposés aux écrans de télévision du monde entier. Les pêcheurs du Lac Victoria ont été les seuls à crier au secours parce qu'ils étaient privés de poissons. «Personne d'autre ne s'est inquiété de la catastrophe humaine», martelait ce rescapé Tutsi devant un auditoire visiblement impressionné.
Belligérants manipulés
Si le génocide rwandais est l'exemple le plus emblématique de l'impact des «médias de la haine» sur la machine de guerre, d'autres conflits ont été largement attisés par des journalistes manipulés par les belligérants. Notamment la Côte d'Ivoire, en crise depuis 2000, où Infosud et Initiatives et Changement International, tous deux basés à Genève, ont réuni 25 journalistes début mars dans le cadre du programme «Journalisme de réconciliation et de paix».
L'idée de ce programme est née en avril 2004. Fabrice Boulé, journaliste à Infosud, se trouvait alors à Goma. «On formait des journalistes qui, après avoir passé quelques heures dans le cocon de notre salle de classe, retournaient à la dure réalité du Sud-Kivu - une région qui, dix ans auparavant, avait vu affluer un million et demi de réfugiés rwandais en quelques jours. Un soir, j'ai rencontré un gars avec les yeux injectés de sang qui m'a dit: "Si les choses ne changent pas, on recommencera et, cette fois, on finira le boulot!" Il se disait de la société civile locale et me parlait d'un deuxième génocide. Ca m'a pétrifié. Je me suis rendu compte que notre formation était complètement déconnectée de la réalité. Et j'ai eu envie de passer à autre chose.»
Changement individuel
De retour en Suisse, il se rend à Caux, où Initiatives et Changement International tient ses conférences d'été. Il décide d'organiser des ateliers de sensibilisation à la paix et la réconciliation pour les journalistes. Avec une méthode originale: «Eux, ils transmettent le savoir-faire et nous, nous transmettons le savoir-être, nous explique Danielle Maillefer, directrice d'Initiatives et Changement International à Genève. La base de notre formation, c'est l'écoute et le dialogue.»
Convaincu que la transformation de la société passe par le changement individuel, le Mouvement essaie d'insuffler un peu d'éthique dans les relations internationales, industrielles et familiales. En insistant sur la responsabilité individuelle: «On ne peut pas toujours mettre la faute sur l'autre !» résume Danielle Maillefer.
Des médias socialement responsables
Si les médias, à eux seuls, ne peuvent pas mettre fin à la violence, des médias socialement responsables sont indispensables pour surmonter une crise. Pour cela, les journalistes doivent accepter de se poser certaines questions sur leur rôle, leur fonctionnement qui privilégie le spectaculaire, l'éphémère, le conflictuel. Et pourquoi la paix ne se vendrait-elle pas aussi bien que la guerre? Pourquoi le journalisme de guerre est-il un genre noble, sans qu'on parle jamais de journalisme de paix?
«Nous ne sommes ni des curés, ni des psychologues, se défend Fabrice Boulé. Nous proposons des valeurs simples, un humanisme respectueux de la vie et des différences, qui nourrit un journalisme équilibré et fouillé.»
Réfutant tout angélisme, il a constaté à maintes reprises l'efficacité de la démarche: «Pendant un jour et demi, on marchait sur des charbons ardents et la tension était palpable entre nos bouillants journalistes. Mais le deuxième jour, nous avons proposé une réflexion sur I have a dream, de Martin Luther King. Et là, les participants ont commencé à s'ouvrir.» Même si certains attendent de cette méthode des miracles, elle ne prétend pas résoudre les problèmes par un coup de baguette magique. Mais le fait que les gens se respectent constitue un progrès certain.
En Côte d'Ivoire, l'atelier visait à promouvoir la synergie des médias pour des élections propres et sans haine. Car même si l'élection présidentielle, initialement prévue en juin, a été reportée au 30 novembre, son approche échauffe déjà les esprits.

swissinfo, Isolda Agazzi/Infosud

Suisse: Credit Suisse - UBS: deux façons de faire des pertes


Les chiffres rouges et les nouvelles dépréciations d'actifs annoncées jeudi font de Credit Suisse une des banques européennes les plus touchées par la crise du crédit jusqu'ici. Loin derrière UBS toutefois. L'avis de deux spécialistes de la branche.
Cette perte pour Credit Suisse est-elle une surprise?
S'il la juge «très regrettable», Alain Bichsel n'est pas surpris. L'évolution des marchés, en mars surtout, la laissait prévoir, estime le porte-parole de la Commission fédérale des banques (CFB), autorité de surveillance officielle en Suisse.
Analyste financier chez Bordier, Michel Juvet n'est pas plus surpris. Depuis quelques semaines, les informations laissaient supposer cette perte. Certaines estimations circulant dans le marché allaient même bien au-delà.
Quelles explications à ces mauvais chiffres?
Comme UBS, Credit Suisse a procédé à des amortissements sur les produits à risque CDO (instruments financiers liés à des crédits hypothécaires commerciaux), indique Michel Juvet.
Autre domaine, qui touche plus UBS que Credit Suisse: les prêts hypothécaires commerciaux. Une petite partie de la perte est due aussi aux opérations de financement à levier d'entreprises.
La banque conserve toutefois une «très bonne capitalisation» (9,8% de ratio de fonds propres de base T1) et dépasse les obligations légales. Elle est très solide aussi sur le plan de la liquidité, indique Alain Bichsel. Conséquence: ces mauvais résultats ne modifient pas l'appréciation générale de la Commission fédérale des banques à son propos.
Inquiet pour l'avenir de la banque?
«Non», assure tout net Alain Bichsel. L'inquiétude était justifiée à l'égard d'UBS – en termes de stabilité et de fonctionnement - mais pas de Credit Suisse, confirme Michel Juvet.
Cette banque est nettement moins endetté que ne l'a été UBS. Son exposition aux produits à risque pur est nettement inférieure aussi. Par contre, on peut craindre encore de nouveaux amortissements, estime Michel Juvet.
Qu'on fait de différent Credit Suisse et UBS?
Trop tôt pour le dire, assure Alain Bichsel. Seule certitude: Credit Suisse était nettement moins exposé dans les affaires «subprime».
Première grosse différence, selon Michel Juvet: UBS s'est beaucoup plus endettée pour aller investir dans des produits à risque. Ensuite, les types d'investissement et la prise de risque ont été différents. UBS s'est presque exclusivement concentrée sur ce qu'il y avait de plus risqué et de plus artificiel (les CDO). Credit Suisse s'est fortement investi dans des opérations économiques traditionnelles de financement d'entreprises et de fusions-acquisitions.
Autant UBS est touchée en raison de l'effondrement des produits titrisés liés à l'immobilier [produits spéculatifs], autant Credit Suisse l'est à cause du ralentissement économique et du fonctionnement du crédit, qui freine toutes les opérations de financement. Credit Suisse subit la conséquence des dégâts causés par UBS, résume Michel Juvet.
Pourquoi UBS recapitalise-t-elle et pas Credit Suisse?
Cela tient à la stratégie propre à chaque banque, estime Alain Bichsel. UBS a toujours dit, en tant que banque internationale de gestion de fortune, vouloir un haut niveau de fonds propres. Une question d'image.
La dimension des pertes des deux grandes banques n'est pas comparable, complète Michel Juvet. Et UBS a encore 30 milliards investis dans des titres à grande volatilité et à très grand risque. Nettement plus que Credit Suisse. Elle a donc besoin de consolider son niveau de fonds propres pour couvrir de nouvelles pertes éventuelles.
Pourquoi cette idée de sortir la banque d'investissement chez UBS mais pas chez Credit Suisse?
«Mystère!», pouffent les deux spécialistes...
La banque d'investissement de Credit Suisse a fonctionné de manière traditionnelle. Celle d'UBS comme un Fond spéculatif («Hedge Fund»), estime Michel Juvet. Mais le vrai problème, c'est le niveau de risque pris par cette unité.
Or, UBS a réduit ce niveau de risque. Michel Juvet est donc d'avis qu'il faut conserver la banque d'investissement pour la remettre sur pied. Quitte ensuite à la vendre, lorsqu'elle aura retrouvé une certaine valeur.
L'important sur la base de cette crise, estime Alain Bichsel, c'est d'apporter des retouches au système de régulation de la branche. Pour le représentant de la CFB, séparer les diverses activités ne permettra de toute manière jamais de réguler tous les risques.
Les attentes pour le secteur bancaire?
L'agenda des grandes banques internationales est clair, selon Michel Juvet: amortir, provisionner, recapitaliser. Ces trois éléments resteront à l'ordre du jour des trois prochains mois. Après ce délai, la grande partie des amortissements sera probablement derrière.

swissinfo, Pierre-François Besson

France: Déclaration de principes : le Parti Socialiste grave les droits homosexuels dans le marbre



Le projet de "déclaration de principes" du PS a été enrichi d'un nouvel article stipulant que le "Parti socialiste est féministe" et combat "les atteintes à la dignité liée au sexe ou à l'orientation sexuelle". Une avancée saluée par Homosexualités et Socialisme.

La nouvelle "déclaration de principes du parti socialiste" sera adoptée lors d'une convention nationale le 14 juin prochain. Le 22 avril dernier, le bureau national du PS a décidé à l'unanimité d'ajouter au projet de texte un nouvel article présenté par Laurence Rossignol, secrétaire nationale aux Droits des femmes.

Cet article 14 du projet de déclaration de principe affirme en particulier : "Le Parti socialiste combat les atteintes à l'intégrité et à la dignité humaines en raison du sexe ou de l'orientation sexuelle." Il a été adopté à l'unanimité au bureau national du PS mardi soir.

"Le Parti socialiste est féministe et agit en faveur de l'émancipation des femmes. Il oeuvre pour l'égalité entre les femmes et les hommes et la mixité de la société. Il garantit aux femmes, l'accès aux droits fondamentaux (santé, éducation, contraception, IVG), et condamne la marchandisation du corps humain" stipule l'article 14 rajouté au texte, fort désormais de 22 articles. Le PS "combat les atteintes à l'intégrité et à la dignité humaines en raison du sexe ou de l'orientation sexuelle", ajoute-t-il.

HES (Homosexualités et Socialisme), qui a rappelé à l'occasion des forums de la rénovation du PS que la lutte contre les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre participe de l'identité socialiste, salue l'intervention de Laurence Rossignol.

Avec cet article, le Parti Socialiste grave la question des droits homosexuels dans le marbre de ses principes. Cette mention - que d'aucuns pourront juger tardive - met en accord le programme politique du parti avec ses principes intangibles. En effet, le PS a déjà inscrit des droits essentiels comme le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe dans ses promesses politiques à l'occasion des dernières élections (présidentielle et législatives).
Le fait d'inscrire dans sa "bible" le combat pour les droits homosexuels peut empêcher tout retournement de tendance conjoncturel qui pourrait survenir en son sein et met aussi ceux qui, en son sein, ne partagerait pas cette conviction devant leurs contradictions.

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mercredi 23 avril 2008

Pennsylvanie: Hillary Clinton gagne le droit de continuer


Avec 55% des voix, Hillary Clinton a battu Barack Obama dans la primaire de Pennsylvanie. Les deux candidats démocrates ne sont plus séparés que de quelque 130 délégués. Relancée, Hillary Clinton se refuse à "renoncer" car "le peuple américain mérite un président qui n'abandonne pas".
illary Clinton a battu Barack Obama mardi dans la primaire démocrate de Pennsylvanie qu'elle devait absolument remporter pour conserver l'espoir d'être candidate à la présidentielle de novembre (à lire, "Back again" sur le blog de Philippe Coste, notre correspondant). Après dépouillement de 99% des voix, la sénatrice de New York l'emporte avec un score de 55%, soit dix points d'avance, selon la chaîne d'information CNN, une performance solide qui lui permet de repousser les appels au retrait de sa candidature.

Mais ce score ne suffira probablement pas à modifier radicalement le duel qu'elle livre à Obama depuis plus de trois mois pour obtenir le droit d'affronter le républicain John McCain le 4 novembre. "Certains m'avaient déclarée KO, me disaient de renoncer, mais le peuple américain n'abandonne pas et il mérite un président qui n'abandonne pas non plus", a-t-elle dit tard dans la soirée devant ses partisans réunis dans une salle de Philadelphie.

En ajoutant la Pennsylvanie à la liste de ses victoires, qui compte notamment l'Ohio, la Californie, le New Jersey et le Texas, Clinton peut continuer d'arguer qu'elle sera la mieux placée en novembre pour battre McCain dans les Etats qui feront la décision. Mais elle ne peut non plus ignorer le retard accumulé sur Obama, qui la devance en nombre de voix et de délégués obtenus depuis le début des primaires. Le sénateur de l'Illinois, qui a remporté deux fois plus de consultations qu'elle, est aussi largement en tête pour ce qui est des fonds de campagne collectés. En mars, il a levé 40 millions de dollars de dons, deux fois que plus que Clinton.

"La guerre de tranchée va se poursuivre"
La primaire de Pennsylvanie, avec 158 délégués en jeu, ouvrait la dernière phase du processus: neuf autres consultations sont programmées d'ici au 3 juin. Selon un nouveau décompte MSNBC réalisé après la Pennsylvanie, Obama dispose désormais du soutien de 1720 délégués, Clinton de 1588. Mais ni l'un ni l'autre ne devrait atteindre la barre minimale des 2025 soutiens. Il reviendra donc aux quelque 800 "super-délégués" démocrates (élus, cadres du parti) de faire basculer dans un camp ou dans l'autre la convention du parti, du 25 au 28 août à Denver. D'où l'importance que revêtait le scrutin de mardi.

Pour Cal Jillson, politologue à la Southern Methodist University de Dallas, la victoire de Clinton en Pennsylvanie est indéniable. "Mais la question qui se posera demain, c'est: l'a-t-elle emporté avec une avance suffisante pour changer la structure de la compétition ? Et je pense que la réponse sera négative." "Pour relancer véritablement sa campagne, elle devait le battre à plate couture, or nous ne disposerons pas d'un résultat net si elle ne l'emporte qu'avec quelques points d'avance. Et cela signifie que la guerre de tranchées va se poursuivre dans l'Indiana et en Caroline du Nord", souligne Dennis Goldford, politologue de la Drake University à Des Moines, dans l'Iowa.

Prochains rendez-vous en Indiana et en Caroline du Nord
Obama, qui a dépensé deux fois plus d'argent que Clinton pour la primaire en Pennsylvanie, n'est pas resté jusqu'à la clôture des opérations de vote et a poursuivi sa campagne dans l'Indiana, qui votera le 6 mai prochain, en même temps que la Caroline du Nord, où le sénateur de l'Illinois est considéré comme favori. "Un grand nombre de personnes ne pensaient pas que nous pourrions en faire une primaire serrée", a-t-il réagi lors d'un meeting à Evansville, Indiana, en faisant allusion aux sondages qui le donnaient il y a peu encore devancé de 20 points en Pennsylvanie. "Six semaines plus tard, nous avons réduit l'écart. Nous avons gagné à notre cause des gens de tous les âges, de toutes les races et de tous les milieux."

Les sondages effectués à la sortie des urnes indiquent que la mobilisation a été importante mardi. Ils révèlent aussi que les deux candidats ont conservé leurs bases électorales: l'électorat noir a voté à 90% pour Obama, qui l'emporte également parmi les jeunes électeurs et les hommes. Clinton rassemble elle sur son nom plus de 60% des électeurs âgés et plus d'une électrice sur deux.

Autre indication, Clinton aurait remporté 58% des voix parmi les électeurs qui se sont décidés dans la dernière semaine précédant le vote, qui a coïncidé avec une période compliquée pour Obama, mis sur la défensive par les attaques de sa rivale et les questions lors du débat organisé par ABC. Mais les électeurs démocrates ont aussi témoigné de leur malaise face à la tonalité négative prise par la campagne.

LEXPRESS.fr

Internet:Une version papier de Wikipédia en Allemagne


Les 50.000 fiches les plus consultées en 2007-2008 de la version germanophone de Wikipedia seront rassemblées dans cette encyclopédie vendue 19,95 euros.
ne version imprimée sur papier de l'encyclopédie par internet Wikipedia sera commercialisée en septembre, pour la première fois au monde, en allemand, a annoncé mercredi 23 avril le géant des médias allemand Bertelsmann.
50.000 fiches issues de la version germanophone de Wikipedia, qui en compte 700.000, seront rassemblées, selon une porte-parole du groupe Bertelsmann. L'encyclopédie sera vendue 19,95 euros, dont un euro sera reversé à l'association à but non lucratif qui gère la Wikipedia germanophone.
Seront publiés les articles les plus consultés sur le web en 2007/2008, si bien que le livre sera plus marqué par l'actualité qu'une encyclopédie papier traditionnelle, a souligné l'éditeur.
"L'édition papier, condensée en un volume, touchera un nouveau public, qui apprendra ainsi à connaître le projet Wikipedia et à y collaborer", a affirmé dans un communiqué Beate Varhnhorn, directrice de publication chez "Bertelsmann Lexikon".

Le "Quid" sur le web

En France, l'éditeur Robert Laffont a annoncé à l'inverse en décembre dernier que sa célèbre encyclopédie compacte "Quid", qui paraissait depuis 32 ans, n'existerait désormais plus que sur le web.
Le projet multilingue à but non lucratif Wikipedia, qui refuse d'être financé par la publicité, repose sur les contributions des internautes, invités à enrichir et corriger en permanence les articles. Son succès ne se dément pas depuis son lancement en 2001.
Après l'anglais (plus de deux millions d'articles), l'allemand est avec 700.000 articles la deuxième langue la plus représentée sur Wikipedia, devant le français, qui en compte 600.000.

Nouvelobs.com

France:Annonce erronée de la mort de Sevran - la SDR d'Europe 1 prend acte des déclarations d'Elkabbach


La Société des rédacteurs d'Europe 1 a déclaré mardi soir prendre acte de nouvelles déclarations de Jean-Pierre Elkabbach, patron de la station, qui selon la SDR a affirmé à la rédaction "assumer (l') erreur" de l'annonce erronée lundi de la mort de l'animateur Pascal Sevran.
L'annonce de la mort de l'animateur avait été diffusée sur Europe 1 à 19H00 en ouverture du journal du soir, avant d'être démentie une demi-heure plus tard à l'antenne.
Dans un premier communiqué, la SDR avait indiqué avoir demandé des explications à M. Elkabbach, qui avait répondu dans la matinée "assume(r) personnellement une erreur collective".
La SDR avait alors estimé que "la responsabilité de Jean-Pierre Elkabbach" était "directement engagée". Elle réfutait "totalement l'idée d'une +responsabilité collective+ invoquée par le président d'Europe 1", ajoutant qu'il apparaissait "que lui seul (avait) été le donneur d'ordre" de diffusion de l'information.
Dans la soirée, la SDR a publié un second communiqué dans lequel elle déclare prendre "acte des explications fournies par Jean-Pierre Elkabbach à la rédaction à l'issue d'une assemblée générale tenue mardi après-midi".
Le président d'Europe 1, cité dans ce deuxième communiqué de la SDR, a déclaré à la rédaction: "j'assume cette erreur", "je m'en sens responsable", "je ne dilue pas mes responsabilités", "il n'y a pas de responsabilité collective".
"La rédaction apprécie ces propos et s'engage à redoubler de vigilance au service d'Europe 1", conclut le texte.
Interrogé par l'AFP en début de soirée, M. Elkabbach avait indiqué qu'il s'était expliqué devant la rédaction et que pour lui "l'incident était clos".
Après la publication de ce 2e communiqué, M. Elkabbach n'était plus joignable pour en commenter la teneur.

PARIS (AFP)

mardi 22 avril 2008

Koweit: conférence des paysans voisins de l'Irak en présence de Rice et Maliki


Bagdad, soutenu par les Etats-Unis, a exhorté mardi à Koweït ses voisins arabes à fournir une aide diplomatique et économique au "nouvel Irak", assurant que le pays avait surmonté ses crises.
Lors d'une conférence internationale sur l'Irak, le Premier ministre Nouri al-Maliki a visiblement voulu dissiper les doutes quant à la situation politique et la sécurité dans son pays.
"Je suis porteur d'un message de toutes parties: l'Irak a surmonté ses crises et ses divisions et la volonté de son peuple a été unifiée", a déclaré M. Maliki à l'ouverture de cette conférence des pays voisins de l'Irak et des grandes puissances, la troisième du genre depuis mai 2007.
"Nos mains sont toujours tendues à tous ceux qui croient en la construction d'un Irak où les libertés en matière de religion, ethnie ou de partis sont respectées", a ajouté M. Maliki.
"Le nouvel Irak n'est pas l'Irak du passé qui engageait des querelles et lançait des guerres contre les autres nations", a-t-il dit en allusion à l'ancien régime de Saddam Hussein.
Parallèlement, M. Maliki a exhorté ses voisins à aider à stabiliser son pays en tenant leurs promesses d'annulation de sa dette et d'envoi d'ambassadeurs.
"Le montant de la dette et les dédommagements que l'Irak paie causent un grave préjudice à nos infrastructures et notre économie nationale", a-t-il dit.
Selon le Club de Paris, la dette totale de l'Irak était évaluée à environ 120 milliards de dollars fin 2004.
"Nous attendons toujours que les engagements et promesses de renoncer aux créances et aux dédommagements soient tenus", a ajouté M. Maliki, en allusion aux dédommagements que l'Irak doit payer pour l'invasion du Koweït en 1990 par l'ancien régime.
L'Irak a par ailleurs officiellement demandé aux pays du Golfe d'annuler les dizaines de milliards de dollars de dédommagements pour l'invasion du Koweït en 1990 lors d'une conférence internationale à Koweït, a déclaré le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh.

Les pays du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite et le Koweït, ont promis une réduction substantielle de la dette extérieure de l'Irak mais Bagdad attend toujours que cela se traduise dans les faits.
Depuis une visite surprise dimanche à Bagdad, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, qui devait s'adresser dans la journée à la conférence de Koweit, ne cesse d'appeler les pays arabes à apporter leur soutien à l'Irak, notamment avec l'allègement de la dette et l'ouverture d'ambassades à Bagdad.
A l'issue d'une réunion lundi à Bahreïn avec des représentants de huit pays arabes dirigés par des régimes sunnites et de l'Irak, elle n'a cependant annoncé aucune percée sur ces deux domaines jugés cruciaux pour la stabilisation de l'Irak.
D'une façon générale, Washington voit dans une mobilisation arabe plus forte dans ce pays un contrepoids efficace à l'influence de l'Iran.
A ce sujet, Mme Rice a indiqué qu'elle n'avait pas prévu de rencontrer à Koweït le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, dont le pays est notamment accusé par Washington d'armer l'insurrection en Irak.
Des responsables américains ont confirmé qu'il n'y avait eu aucun contact jusqu'à présent entre elle et M. Mottaki.
Depuis l'invasion américaine en 2003, qui a renversé le régime sunnite de Saddam Hussein, les voisins arabes de l'Irak se sont inquiétés de l'insécurité dans ce pays et ont hésité à soutenir un gouvernement dominé par les chiites.
Un responsable américain, parlant sous couvert de l'anonymat, a déclaré à la presse dans l'avion qui emmenait Mme Rice de Bahreïn à Koweït que la "méfiance était toujours là". Il a cependant assuré que les pays arabes avaient davantage confiance dans le gouvernement Maliki que par le passé.
Marwan Naamani AFP ¦ Condoleezza Rice et Nouri al-Maliki lors de la conférence ministérielle des pays voisins de l'Irak, le 22 avril 2008 à Koweït

© 2008 AFP

lundi 21 avril 2008

Nouvelles manifestations en Chine malgré le geste d'apaisement de Sarkozy


Face aux protestations anti-françaises en Chine après la calamiteuse traversée de Paris par la flamme olympique, Nicolas Sarkozy s'efforce de calmer le jeu vis-à-vis de Pékin, tout en continuant à réserver sa décision sur sa participation à la cérémonie d'ouverture des JO.
Pas moins de trois personnalités qui lui sont proches ont été chargées d'apporter des messages aux autorités chinoises: Christian Poncelet, président du Sénat, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, et Jean-David Levitte, conseiller diplomatique du président.
Certes, leur déplacement était prévu avant que le climat ne se détériore entre Paris et Pékin. Mais leur venue a pris un sens différent avec cette poussée de fièvre.
M. Poncelet doit remettre mardi à Pékin une missive du président français à son homologue chinois Hu Jintao. M. Sarkozy y souligne l'importance qu'il attache "au partenariat stratégique" entre les deux pays, selon une source diplomatique à Paris.
"Depuis 2001, la France et la Chine entretiennent un dialogue stratégique avec des rencontres au plus haut niveau", tient-on à préciser de même source.
M. Poncelet, en visite en Chine jusqu'à dimanche, a déjà remis en main propre lundi une lettre du chef de l'Etat français à l'athlète handicapée Jin Jing, à Shanghai.
Cette dernière est célébrée comme une héroïne en Chine pour avoir, le 7 avril à Paris, protégé la flamme olympique face aux manifestants pro-tibétains qui voulaient s'en emparer.
"Choqué" par ces attaques, M. Sarkozy salue le courage de la jeune femme. "J'ai un profond respect envers vous et le peuple dont vous venez", écrit-il dans cette lettre lue par M. Poncelet à la presse.
Jean-David Levitte, qui sera en Chine en fin de semaine, est également porteur d'un message aux autorités chinoises. Le sherpa du président doit rencontrer son homologue Dai Bingguo, selon une source diplomatique.
Jean-Pierre Raffarin, qui effectue de nombreux voyages en Chine, part pour Pékin mercredi, également porteur d'un courrier de M. Sarkozy.
Au-delà de ces gestes d'apaisement, la ligne de Paris n'a pas varié: le président --critiqué lors de sa visite en Chine en novembre 2007 par des associations de droits de l'homme et par la gauche-- lie toujours sa venue à la cérémonie d'ouverture des JO à "la reprise du dialogue entre les représentants du dalaï lama et les autorités chinoises".
Il avait de nouveau lancé un appel dans ce sens vendredi, lors d'un entretien à l'Elysée avec Zhao Jinjun, représentant spécial du président Hu Jintao.
Dimanche, l'ancien Premier ministre Edouard Balladur a estimé que Nicolas Sarkozy ne devait pas assister à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin "si rien ne change".
La Chine a été le théâtre de plusieurs manifestations anti-françaises pour protester contre sa position sur le Tibet. Les appels au boycott de l'enseigne de grande distribution Carrefour se sont multipliés.
Ce sont les premières manifestations dirigées spécifiquement contre la France depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1964.
Str AFP ¦ Hommage du président du Sénat français Christian Poncelet à l'athlète handicapée Jin Jing le 21 avril 2008 à Shanghaï.

© 2008 AFP

France: Hommage national à Aimé Césaire, chantre de la "Négritude"


Des milliers de Martiniquais ainsi que de nombreuses personnalités, dont Nicolas Sarkozy, étaient présents à la cérémonie en l'honneur du poète et homme politique, mort jeudi à l'âge de 94 ans. Une telle distinction n'avait été rendue jusque-là qu'à trois écrivains : Victor Hugo, Paul Valéry et Colette.
erveur et solennité ont marqué, dimanche 20 avril, les obsèques d'Aimé Césaire au stade Pierre-Aliker de Fort-de-France, où des milliers de Martiniquais ainsi que le président Nicolas Sarkozy, plusieurs ministres et diverses personnalités politiques sont venus assister à l'hommage national rendu au chantre de la "Négritude".
La cérémonie qui a commencé peu après 14h30 locales (20h30 à Paris) a duré un peu plus d'une heure. Elle s'est ouverte sur un mot d'adieu de son grand ami Pierre Aliker, suivi par l'hommage du président et la lecture de plusieurs textes de l'écrivain.
Le cercueil a ensuite été porté par six hommes sous les applaudissements de la foule et déposé dans le corbillard, qui a pris la direction du cimetière la Joyau, où reposera le poète et homme politique décédé jeudi à 94 ans. De longues minutes après le départ du cercueil, l'ovation du stade, debout et chantant, se poursuivait encore. L'émotion était très forte, et beaucoup de personnes versaient des larmes.

"Martiniquais dans leur cœur"

Des milliers de personnes ont ensuite parcouru à pied derrière le corbillard les 7 km qui séparent le stade Pierre Aliker du cimetière sur les hauteurs de Fort de France, pour accompagner le chantre de la Négritude à sa dernière demeure. Des chants, rythmés par les conques de lambis, ont accueilli le cortège funèbre qui a eu beaucoup de difficultés à rejoindre le cimetière en raison de l'affluence.
Aimé Césaire a été inhumé dans le caveau familial, qui porte un extrait de son poème préféré, "Calendrier Lagunaire", issue de son recueil "Moi, laminaire" publié en 1982: "La pression atmosphérique/ Ou plutôt historique/ A grandi démesurément mes maux/ Même si elle rend somptueux/ Certains de mes mots".
S'exprimant un peu plus tard depuis l'aéroport de Fort-de-France, Nicolas Sarkozy a estimé que "tous les Français se sentent aujourd'hui Martiniquais dans leur cœur". "Que les Martiniquais sachent et comprennent que les 7.000 km qui les séparent de la métropole n'ont jamais aussi peu compté", a-t-il déclaré. "C'est donc un hommage justifié que je suis venu rendre à Aimé Césaire au nom de la Nation, qui fut l'honneur de la Martinique, de la France et de tous ceux qui ont partagé ses idées et ses combats".

"La Martinique a perdu le meilleur de ses fils"

Très applaudi dans l'enceinte du stade qui porte son nom, le compagnon de lutte du poète et homme politique martiniquais, Pierre Aliker, âgé de 101 ans, avait lancé la cérémonie par un mot d'adieu au chantre de la négritude.
"La Martinique a perdu le meilleur de ses fils", a déclaré le Dr Aliker, qui fut pendant plus de 50 ans le premier adjoint d'Aimé Césaire à la mairie de Fort-de-France.
Visiblement ému, le Dr Aliker a délaissé le discours écrit et finalement opté pour l'improvisation. Revenant sur leur parcours politique commun, il a rappelé les objectifs du Parti progressiste martiniquais, fondé par Aimé Césaire.
"Notre objectif est d'obtenir un pouvoir local fort", a-t-il souligné. "Les spécialistes des questions martiniquaises, ce sont les Martiniquais (...) Avec une fidélité à toute épreuve, vous pourrez compter sur nous", a-t-il lancé en conclusion à la foule.
Nicolas Sarkozy a ensuite rendu l'hommage de la nation en faisant face pendant quelques instants au cercueil, disposé au centre du stade qui a observé une minute de silence.
"Aujourd'hui, je suis venu dire à la Martinique que la France entière partage sa douleur, et que c'est la nation tout entière qui est en deuil", avait déclaré le chef de l'Etat avant de se rendre au stade. Nicolas Sarkozy avait alors salué "un des plus grands poètes de France, et sans doute l'un des plus grands poètes du XXe siècle" mais aussi un "sage", un "être universel", un "symbole de la lutte pour le respect des peuples".

Nombreuses personnalités

La partie solennelle de la cérémonie a été suivie par la lecture d'extraits de textes du poète (Cahier d'un retour au pays natal/Et les chiens se taisaient/La tragédie du roi Christophe...) et d'interprétations musicales. Ont participé à cet hommage culturel et non religieux, l'écrivain Daniel Maximin et les comédiens Jacques Martial, Aliou Cissé, Suzy Cinga, Rudy Silaire, et Akonio Dolo.
Malgré la pluie tenace, des centaines de Martiniquais avaient pris place dans les gradins dès dimanche matin. Le public était composé d'une majorité de femmes accompagnées de leurs enfants, venues de toutes les communes de l'île grâce à un dispositif de navettes gratuites.
Parmi les personnalités politiques, étaient présents plusieurs ministres (Christine Albanel, Michèle Alliot-Marie, Rama Yade, Yves Jégo, Alain Joyandet), le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, l'ancien ministre de l'Outre-mer François Baroin, ainsi que les socialistes François Hollande, Ségolène Royal, Laurent Fabius, Pierre Mauroy et Lionel Jospin, et le président du MoDem François Bayrou.
On notait également la présence du footballeur Lilian Thuram, qui avait organisé une rencontre entre l'équipe de France et Aimé Césaire en 2005. De nombreux pays caribéens étaient représentés, comme Cuba, Haïti, ou la Dominique.

"Va Aimé"

Après la cérémonie, au passage du cercueil, une femme d'un certain âge a clamé: "Va Aimé en paix, le paradis t'attend, va rejoindre notre Panthéon à nous".
"Il n'avait sans doute pas imaginé de son vivant qu'il y aurait autant de monde ici aujourd'hui. J'espère que son oeuvre et sa pensée ne vont pas tomber en désuétude. C'est à nous maintenant de poursuivre le combat. De faire passer son message, et faire connaître ce grand homme", soulignait Lyvia Polygone, une étudiante de 19 ans qui avait eu la chance de rencontrer le poète de son vivant.

(avec AP)
NOUVELOBS.COM

Technologie: Orange teste un terminal nomade pour lire la presse numérique


L'opérateur lance une expérimentation orientée "kiosque à journaux mobile" avec cinq partenaires médias.
Gutemberg doit se retourner dans sa tombe. Selon Orange, l'imprimerie deviendrait dépassée au point qu'il serait temps de passer au tout numérique
Rêve de labo ou prochain produit phare ? Alors que HDS vient de lancer via Relay.fr un service de kiosque de magazines numériques avec consommation illimitée sur le PC, Orange a annoncé que 150 clients bêta-testeurs allaient prendre en main un nouveau terminal électronique baptisé Read and Go pour une période deux mois. Un questionnaire de recrutement est déjà en ligne.
Se présentant comme une tablette disposant d'un écran à microbilles polarisées et d’une connectivité 3G/Wi-Fi, il sera possible de lire cinq journaux partenaires de l'opération (Le Monde, Le Parisien, Les Echos, L’Equipe, Télérama) dont les contenus seront réactualisés heure par heure.
Selon l'opérateur qui présente le terminal sur sa Web TV dédiée à l'innovation, "l’expérimentation permettra notamment d’étudier l’usage de ce nouvel écran dans la lecture de l’information en mobilité ainsi que l’ergonomie de l’offre et du terminal associé".
A noter que Read and Go dispose d’une capacité de stockage de 1 Go et embarque une e-bibliothèque d’une trentaine de livres (littérature, BD, jeunesse,pratique...) mis à disposition par plusieurs éditeurs également partenaires. Vendredi, nous avons tenté d'avoir des précisions de la part du service presse d'Orange sur le sujet. En vain.
Des supports mobiles qui s'adaptent déjà à la lecture

Difficile d'allier les journaux électroniques sur un terminal nomade adapté avec le confort d'usage. En France, le quotidien économique Les Echos (partenaire de Read and Go d'Orange) dispose déjà d'une offre dédiée un lecteur "iRex" (qui coûte la modique somme de 769 euros TTC), couplé à un abonnement annuel.
De plus, même si les usages sont émergents, la concurrence potentielle entre support mobile est déjà rude. Les téléphones mobiles multimédia et autres smartphones intégrant le Wi-Fi couplés à des forfaits 3G permettent déjà d'accéder à des aggrégateurs de flux RSS. Par exemple, le journal Libération a sa propre édition adaptée à l'iPhone d'Apple.
Parallèlement, le développement des ordinateurs au format ultra-portable (qui accepte les clés 3G et supporte le Wi-Fi) laisse encore moins de place à l'emergence de terminaux dédiés pour la lecture numérique. Ou alors la valeur ajoutée devra être très forte...

VNUnet.fr

France: Un an après son élection, Sarkozy suscite déception et scepticisme


Un an après le premier tour de la présidentielle qui l'avait conduit à une victoire sans appel, Nicolas Sarkozy suscite déception et scepticisme chez les Français dans une ambiance économique et sociale de plus en plus morose.
Les derniers sondages publié à l'occasion de cet anniversaire sont sévères pour le chef de l'Etat: 59% des Français considèrent que la première année de son quinquennat est "plutôt un échec", et ils sont 79% à estimer qu'en un an, il n'a pas permis d'améliorer la situation dans le pays.
Trop de "médiatisation", "style personnel" contesté, manque de résultats notamment sur la question du pouvoir d'achat dont il avait fait une priorité durant la campagne électorale: un sombre bilan pour un président qui avait entamé son quinquennat avec une popularité inédite depuis le général de Gaulle.
Arrivé en tête dès le 1er tour, le 21 avril 2007, il l'avait emporté le 6 mai par 53% des voix face à la socialiste Ségolène Royal.
L'institut Ifop le créditait dimanche de seulement 36% de satisfaits, son plus mauvais score depuis mai 2007, et le pire résultat pour un président après un an de mandat depuis le début de la Vème république en 1958.
En chute dans les sondages depuis l'automne, Nicolas Sarkozy cherche à redresser la barre, en particulier en adoptant un style plus sobre.
Jeudi soir, à l'occasion d'une émission télévisée de 90 minutes retransmise en direct de l'Elysée, il tentera de convaincre les Français du bien fondé de son action.
Face à cinq journalistes, il va "expliquer les réformes mises en oeuvre et annoncer celles qu'il compte mener dans les mois et dans les années à venir", a indiqué lundi le porte-parole du parti présidentiel l'UMP, Dominique Paillé.
M. Sarkozy a lancé une série de réformes --retraites, éducation, justice, réduction du nombre de fonctionnaires...-- pour tenter de réduire l'important déficit public, comme l'exige l'Union européenne, et "libérer la croissance".
Il s'agit de "mettre tout cela en perspective", a expliqué M. Paillé.
Sarkozy incompris? Depuis l'échec de la droite aux municipales de mars, les ministres multiplient les interventions pour appeler les Français à faire preuve de "patience", expliquer que les réformes finiront pas porter leur fruit, voire reconnaître que le gouvernement a parfois manqué de "pédagogie".
Les Français "aiment la réforme à condition que cela ne les touche pas personnellement", expliquait, pour sa part, M. Paillé, qui met en cause un "vrai fond conservateur dans notre pays".
Mais pour ses détracteurs, les réformes mises en oeuvre manquent d'ampleur et de cohérence, d'autant qu'elles suscitent de multiples "couacs" au sein du gouvernement.
"Les Français ne sont pas rebelles à toutes les réformes, mais ils ne croient plus ce président qui, après douze mois d'exercice chaotique du pouvoir, ne leur a toujours pas donné de feuille de route", écrivait lundi le quotidien de gauche Libération dans son éditorial.
D'ores et déjà, l'acte II du mandat de Nicolas Sarkozy s'annonce difficile dans un contexte économique peu porteur.
Le moral des Français est au plus bas, selon l'indicateur de l'Institut national de la statistique (Insee). L'inflation est en hausse, en raison de la flambée mondiale des cours du pétrole et de l'alimentation, et la croissance déjà décevante devrait encore ralentir au premier semestre 2008.
De plus, Nicolas Sarkozy doit faire face à une mobilisation croissante contre ses réformes, comme le montrent les manifestations de lycéens et d'enseignants contre la suppression de postes dans l'éducation ou les mouvements de grève dans les ports contre le transfert au privé de certaines activités.
Eric Feferberg AFP/Archives ¦ Jacques Chirac quitte l'Elysée après avoir passé le pouvoir à Nicolas Sarkozy, le 16 mai 2007

© 2008 AFP