vendredi 9 mai 2008

Khartoum reproche à la France d'héberger un chef rebelle du Darfour

L'agence de presse étatique soudanaise a indiqué jeudi que le Soudan reproche à la France d'offrir l'asile politique à un chef rebelle du Darfour qui refuse de participer à des négociations de paix.
Abdoulwahid Elnour, à la tête chef du Mouvement de libération du Soudan (MLS), vit en France depuis plusieurs mois et son permis de séjour a récemment été prolongé jusqu'au mois de juin.
Convoquée au ministère des Affaires étrangères soudanais jeudi, l'ambassadrice de France au Soudan Christine Robichon s'est vu demander des explications sur la prolongation du droit de séjour d'Elnour par Paris. Un diplomate proche du dossier, qui a requis l'anonymat, a confirmé que la rencontre avait eu lieu.
Abdoulwahid Elnour a refusé à plusieurs reprises de participer à des négociations de paix avant que le calme soit restauré dans le pays.
Selon l'agence de presse soudanaise, Mme Robichon a déclaré ne pas connaître les motivations de son gouvernement et promis de demander des éclaircissements à sa hiérarchie.
Khartoum estime que la France ne fait pas suffisamment d'efforts pour convaincre Elnour de participer aux pourparlers de paix.
Alors que la France parle de restaurer la paix au Darfour, elle s'interdit d'envoyer un message fort à Elnour, a estimé le conseiller présidentiel et ancien ministre des Affaires étrangères soudanais Moustafa Osman Ismail. "Les Français parlent d'impunité, mais la pratique du gouvernement français représente la plus grande forme d'impunité", a-t-il déclaré.
Le conflit du Darfour, qui oppose des tribus africaines au gouvernement en majorité arabe, a fait au moins 200.000 morts depuis le début des combats en 2003 et provoqué le déplacement de quelque 2,5 millions de personnes.

Source: yahoo news

http://www.editoweb.eu

Birmanie: Rangoon n'accepte pas d'équipes de secours de l'étranger


Malgré les appels à répétition de la communauté internationale, les autorités birmanes ne sont pas prêtes à ouvrir les frontières pour laisser entrer l’aide internationale. Elles préfèrent recevoir les aides et « les faire transporter par ses propres travailleurs dans les zones affectées ».
Les avions chargés de nourriture, d'eau, de médicaments, attendent le feu vert du régime birman pour porter assistance à la population sinistrée mais ce feu vert ne vient toujours pas. Vendredi, un communiqué du ministère birman des Affaires étrangères a même affirmé que le pays n'était « pas prêt » à accepter des équipes de secours, ainsi que des journalistes, en provenance de pays étrangers. Les autorités préfèrent gérer par leurs propres moyens l'aide en provenance de l'étranger.
La junte birmane avait déjà refoulé mercredi un avion du Qatar rempli d'aide humanitaire. Mais un avion du Programme alimentaire mondial (PAM) a pu atterrir hier à Rangoon.
Les Etats-Unis ont débloqué plus de 3 millions de dollars d'aide pour les victimes du cyclone, mais ne parviennent toujours pas à trouver un moyen d'acheminer cette aide. L'ambassadeur américain aux Nations unies se dit « indigné » par la lenteur de la réponse des autorités birmanes aux propositions d'aide internationale.

http://www.rfi.fr

Zimbabwe: première visite de Mbeki à Harare depuis l'annonce des résultats


Le président sud-africain Thabo Mbeki, médiateur régional dans la crise du Zimbabwe, a effectué vendredi sa première visite à Harare depuis l'annonce des résultats controversés de l'élection présidentielle du 29 mars, publiées il y a juste une semaine.
Mbeki, critiqué pour sa mansuétude envers son homologue zimbabwéen Robert Mugabe, a été accueilli par le chef de l'Etat à l'aéroport international de Harare. Les deux hommes se sont ensuite rendus au siège de la présidence, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le flou régnait vendredi sur un éventuel rendez-vous avec l'opposition, qui a revendiqué la victoire à la présidentielle de son leader Morgan Tvansgirai, dès le premier tour avec plus de 50%. Le résultat officiel ne lui accorde que 47,9%, contre 43,2% à Mugabe, rendant nécessaire un second tour.
Les entretiens de Mbeki se déroulent "dans le cadre de son mandat de médiateur de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC)" dans la crise zimbabwéenne, a indiqué Ronnie Mamoepa, porte-parole du ministère des Affaires étrangères sud-africain.
Tvansgirai n'est pas au Zimbabwe actuellement. Mais, interrogé sur une éventuelle rencontre de Mbeki avec d'autres responsables du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition), Mamoepa s'est refusé à préciser quels seraient les interlocuteurs du médiateur. De son côté, le MDC, qui a aussi remporté la majorité des députés le 29 mars, a indiqué qu'il n'avait reçu aucune invitation de Mbeki. "Nous savons qu'il rencontre le président Robert Mugabe, mais nous n'avons aucune information officielle sur un rendez-vous avec le MDC ou ses dirigeants", a déclaré George Sibotshiwe, porte-parole de Tsvangirai.
Ce dernier, menacé d'être poursuivi pour trahison, a quitté le pays depuis plusieurs semaines et rencontre dirigeants africains et diplomates pour accentuer la pression en vue d'un départ de Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir.
Les dirigeants de la SADC, qui regroupe 14 pays, ont demandé à Mbeki de poursuivre sa médiation entre la Zanu-FP (Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique) de Mugabe et le MDC lors d'un sommet en Zambie le mois dernier.
Cependant, quelques jours plus tard, Tsvangirai, qui avait déjà reproché à Mbeki de manquer de courage face à Mugabe, a demandé à ce qu'il soit "relevé de sa tâche" de médiateur.
Le président sud-africain s'est toujours refusé à critiquer le plus âgé des chefs d'Etat africains bien que son pays paye à prix fort l'effondrement de l'économie de son voisin du nord. Quelque trois millions de Zimbabwéens auraient émigré en Afrique du Sud, fuyant plus de 80% de chômage et une inflation frôlant les 165.000% sur leur terre natale.
De nombreux dirigeants internationaux se sont inquiétés de la violence régnant au Zimbabwe depuis les élections. Mais Mbeki est resté silencieux, se contentant d'envoyer sur place une mission d'enquête. Les affirmations de l'opposition que 30 de ses partisans ont été tués par des pro-Mugabe ont été contestées par les autorités qui ont accusé des opposants d'incendies volontaires.
Les violences ajoutent à la tension régnant au Zimbabwe, où les résultats du premier tour de la présidentielle n'ont été publiés que cinq semaines après le scrutin, la date du second tour restant à fixer. Celui-ci devrait théoriquement se tenir d'ici le 24 mai. Mais la commission électorale a déjà averti que l'attente pourrait durer.
Dans le même temps, la pression diplomatique s'accroît afin que le Zimbabwe accepte des observateurs du monde entier au second tour. Seuls des observateurs africains et de pays amis, tels que la Chine, ont assisté au premier.
Tsvangirai doit de son côté faire savoir s'il y participera. Mais jeter l'éponge signifierait automatiquement un 6e mandat pour Mugabe.

© 2008 AFP

ISRAËL : Ehoud Olmert démissionnera s'il est inculpé


Officiellement soupçonné de corruption, le Premier ministre israélien Ehoud Olmert dément avoir reçu des contributions de campagnes illégales d'un citoyen américain et s'engage à démissionner s'il est inculpé.
Cible d'une enquête pour corruption, le Premier ministre israélien Ehoud Olmert a assuré, jeudi 8 mai au soir, n'avoir jamais reçu de contributions de campagnes illégales d'un citoyen américain et s'est engagé à démissionner s'il devait être inculpé.
"En vous regardant tous dans les yeux, je vous dit que je n'ai jamais reçu de pots de vin, jamais pris un centime pour moi", a-t-il assuré dans une déclaration radiotélévisée en direct depuis sa résidence officielle.

"Je démissionnerai"
"J'ai été élu par vous, citoyens d'Israël pour être le Premier ministre et je ne compte pas esquiver cette responsabilité", a-t-il ajouté. "Dans le même temps, et même si la loi ne m'y oblige pas, je démissionnerai de mon poste si le procureur général décide de m'inculper".
Le Premier ministre s'est exprimé après que les médias israéliens eurent dévoilé des détails de l'enquête, la justice israélienne venant de lever une partie des restrictions pesant sur ces informations.
Selon les médias, Ehoud Olmert est soupçonné d'avoir accepté plusieurs centaines de milliers de dollars de contributions illégales récoltées par un citoyen américain Morris "Moshe" Talansky, alors qu'il était maire de Jérusalem.
Ehoud Olmert a reconnu jeudi soir que Moshe Talasnky l'avait aidé à récolter des fonds lors de plusieurs campagnes électorales, mais assuré que les contributions n'étaient illégales. Il a expliqué qu'un avocat gérait ses finances et que tout était légal.

Des contributions illégales
Selon la chaîne de télévision israélienne Channel 10, Morris Talansky aurait servi d'intermédiaire pour récolter des contributions de campagne illégales. Selon Channel 2, Ehoud Olmert est soupçonné d'avoir reçu plusieurs centaines de milliers de dollars en liquide de l'Américain lors de plusieurs rencontres. La police ignorerait l'usage qui aurait été fait de ces sommes, d'après la chaîne.
Avant même que la justice n'autorise la divulgation des détails de l'enquête, les adversaires d'Ehoud Olmert l'avaient appelé à démissionner. Ehoud Olmert, Premier ministre depuis 2006, est déjà la cible de quatre autres enquêtes, notamment, mais n'a jamais été inculpé ni condamné. Il assure n'avoir jamais enfreint la loi.
Le procureur général d'Israël a ordonné deux enquêtes criminelles sur des soupçons d'irrégularités alors qu'il était ministre du Commerce. Il est également soupçonné d'irrégularités lors de l'achat d'une maison à Jérusalem.
En novembre, la police a recommandé que soit close une autre enquête sur des allégations selon lesquelles il aurait tenté d'orienté la vente d'une banque publique en faveur de partisans.

(AP)

USA: Barack Obama propose à Clinton la vice-présidence des Etats Unis s’il est investi


Barack Obama n’exclut pas de choisir Hillary Clinton pour la vice-présidence s’il parvient à être investi comme candidat démocrate à la présidentielle du 4 novembre aux dépens de la sénatrice de New York.
L’hypothèse d’un ticket Obama-Clinton s’est renforcée après les primaires de l’Indiana et de la Caroline du Nord, qui se sont soldées mardi à l’avantage du sénateur de l’Illinois.
"Elle est qualifiée pour être vice-présidente, ça ne fait aucun doute. Elle est qualifiée pour être présidente, ça ne fait aucun doute", a déclaré Obama jeudi sur NBC News.
"Elle est infatigable, intelligente. Elle est capable. Et de manière si évidente qu’elle serait présélectionnée par n’importe qui comme candidate potentielle à la vice-présidence", a ajouté Barack Obama, qui s’est largement imposé en Caroline du Nord et a failli battre sa rivale dans l’Indiana.
Certains démocrates estiment qu’un ticket Obama-Clinton serait une équipe redoutable contre le républicain John McCain à l’élection du 4 novembre.
Selon une enquête CBS News/New York Times publiée la semaine dernière, une majorité des partisans d’Obama comme de Clinton serait favorable à ce "Dream Ticket" ("ticket de rêve").
L’entourage de Clinton se refuse à tout commentaire pour l’instant. Howard Wolfson, porte-parole de la sénatrice, a jugé mercredi la discussion prématurée, assurant qu’il n’avait jamais entendu Hillary Clinton exprimer un quelconque intérêt pour la vice-présidence.

http://www.linternationalmagazine.com

Belgique - Psychodrame au parlement entre Flamands et francophones


Le droit pour les francophones vivant dans la périphérie flamande de Bruxelles de voter pour des listes de leur communauté a provoqué un clash.
La crise n'a été évitée qu'au prix d'un artifice de courte durée. Mais le Premier ministre Yves Leterme en sort grandement fragilisé.
Le gouvernement belge a survécu au choc. Mais la majorité et le Premier ministre Yves Leterme sortent considérablement affaiblis de l'épreuve. Vendredi vers deux heures du matin, après des heures de débat et de bataille de procédure, les partis flamands de la Chambre fédérale des députés ont voté pour inclure à l'ordre du jour la proposition de scinder le seul arrondissement électoral bilingue du pays, l'arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde, dit "BHV". Ce que les députés francophones jugent inacceptable : une telle mesure enlèverait aux plus de 100.000 francophones vivant dans la périphérie flamande autour de Bruxelles le droit de voter pour des candidats francophones se présentant dans la capitale.
La crise couvait depuis des mois. Automatiquement majoritaires au Parlement puisqu'ils représentent 60% de la population belge, les députés flamands étaient assurés de pouvoir ajouter ce point à l'agenda dès lors que le vote avait lieu. Mais les francophones avaient prévenu qu'ils en feraient un casus belli. Immédiatement après le vote, ils ont d'ailleurs déposé des amendements sur ce projet de scission à examiner par le Conseil d'Etat, entraînant la suspension des travaux du Parlement jusqu'au 16 mai. Ils pourraient en outre lancer dès vendredi une procédure dite du "conflit d'intérêt" devant le parlement de la région de Bruxelles, ce qui gèlerait le parcours législatif de la proposition durant 120 jours.

Les enjeux de la frontière linguistique
Cet imbroglio est essentiellement dû à la crainte des partis politiques flamands de se faire déborder par plus nationalistes qu'eux. Pour eux, "BHV" est un dossier symbolique, puisqu'il permettrait de faire coller définitivement la frontière linguistique avec les limites d'une Flandre indépendante. Les francophones réclament pour leur part que le litige soit réglé, comme Yves Leterme l'avait promis en mars, lors d'une négociation plus large sur l'organisation de l'Etat d'ici la mi-juillet, ce qui leur permettrait, espèrent-ils, d'obtenir des "compensations". Mais on voit mal aujourd'hui les contours d'un accord sur ce dossier empoisonné alors que les relations entre Flamands et francophones sont au plus bas.
Yves Leterme a en outre démontré qu'il n'était pas écouté de ses troupes, puisqu'il n'est pas parvenu à convaincre son propre parti d'attendre le mois de juillet pour trouver une solution. Une situation qui fait apparaître la majorité comme extrêmement fragilisée ; les francophones ne devraient cependant pas claquer la porte du gouvernement dans l'immédiat, selon les analystes, la convocation d'élections anticipées paraissant risquée pour des partis qui se sont querellés sur des questions pas vraiment vues comme prioritaires par la population depuis les législatives de juin 2007.

D'après agence

http://tf1.lci.fr

Liban: le Hezbollah contrôle l'ouest de Beyrouth, les combats ont cessé


Le puissant mouvement chiite libanais Hezbollah a chassé vendredi après 48 heures de combats meurtriers ses rivaux de quartiers entiers de l'ouest de Beyrouth, où l'armée a pris position dans les rues et autour de bâtiments officiels.
"Il n'y a plus d'affrontements car personne ne fait face aux combattants de l'opposition" emmenée par le Hezbollah et soutenue par la Syrie et l'Iran, a déclaré un responsable de la sécurité libanaise sous couvert de l'anonymat.
Des membres du Hezbollah tiraient en l'air en signe de joie dans certains quartiers, d'où ont été évincés les membres du parti du Courant du Futur, le parti de Saad Hariri, un pilier de la majorité parlementaire antisyrienne.
Plusieurs militants armés chiites du Hezbollah et d'Amal étaient présents dans les rues désertes du secteur ouest de la capitale, à majorité musulmane. Ils arrêtaient des hommes en civil et les livraient à l'armée dans le quartier sunnite Tarik Jdidé.
L'armée libanaise, traditionnellement chargée au Liban du maintien de l'ordre, et les forces anti-émeutes, équipées de chars, patrouillaient les quartiers mais n'étaient pas intervenues dans les combats à l'arme automatique et aux roquettes RPG, particulièrement violents la veille, faisant au moins 11 morts et des dizaines de blessés.

Les affrontements avaient baissé d'intensité en début d'après-midi avant de cesser.
Une source proche du Courant du Futur a indiqué que le parti avait confié l'ensemble de ses locaux dans les zones désormais sous contrôle du Hezbollah à l'armée et fait évacuer ses membres pour éviter davantage de confrontation.
Selon un porte-parole, l'armée est déployée en force pour protéger "le siège du gouvernement, la Banque centrale et l'entourage des résidences de M. Hariri et Walid Joumblatt (un autre pilier de la majorité)" à Beyrouth. Les principaux axes routiers de Beyrouth sont aussi contrôlés par l'armée, a-t-il dit.
Le Hezbollah a aussi forcé, par des menaces, tous les médias appartenant à la famille Hariri à fermer, selon un responsable du groupe médiatique. Une roquette a même touché le mur d'enceinte de la résidence de M. Hariri, selon son entourage.
Dans le quartier de Ras al-Nabeh, des partisans de l'opposition ont fait irruption dans deux bureaux du mouvement de M. Hariri et accroché des posters du président syrien Bachar al-Assad sur les balcons.
Petit signe de détente, au nord, la route internationale reliant la ville de Tripoli a été rouverte après une fermeture de quelques heures. Dans la Békaa (est), toutes les routes ont été débloquées à l'exception de celle menant à la frontière syrienne. La route reliant Beyrouth au sud a également été rouverte.
Mais la route de l'aéroport international de Beyrouth, bloquée depuis mercredi par l'opposition, est toujours inaccessible et le trafic aérien reste quasi-paralysé. Le port de Beyrouth a aussi cessé toute activité pour le moment.
Les dernières violences au Liban avaient éclaté mercredi quand une grève sur des revendications sociales avait été transformée par le Hezbollah en un mouvement de désobéissance civile qui a dégénéré en heurts.
Ces heurts s'étaient intensifiés après un discours du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah qui avait qualifié jeudi de "déclaration de guerre" des décisions du gouvernement à son encontre, visant notamment le réseau de télécommunications du mouvement. Il l'avait sommé de revenir sur ces décisions et d'accepter un dialogue national.

La majorité avait fait une contre-proposition qui a été rejetée par l'opposition.
M. Assad, dont le pays a contrôlé le Liban pendant près de 30 ans avant d'être contraint d'en évacuer ses troupes en 2005, a jugé la crise comme "une affaire intérieure libanaise" et appelé à un dialogue interlibanais.
L'Arabie saoudite et l'Egypte, alliés du gouvernement libanais, ont demandé une réunion arabe ministérielle d'urgence, alors qu'Israël a mis en cause l'Iran et le Hezbollah dans la responsabilité des combats. L'Iran, en revanche, a imputé la responsabilité de la crise à Israël et aux Etats-Unis.
La presse libanaise et arabe s'est alarmée du spectre d'un retour à la guerre civile qui avait dévasté le Liban de 1975 à 1990, des craintes ravivées par la grave crise politique qui sévit dans le pays depuis fin 2006, l'opposition et la majorité n'arrivant pas s'entendre sur un partage du pouvoir.
Cette crise a empêché l'élection d'un président de la République, poste vacant depuis novembre 2007. La majorité accuse la Syrie et l'Iran de bloquer une solution via leurs alliés, tandis que l'opposition reproche à la coalition au pouvoir d'être inféodée à Washington.

Anwar Amro AFP ¦ Un combattant libanais fait le signe de la victoire devant un portrait du président syrien Assad, le 9 mai 2008 à Beyrouth

© 2008 AFP