jeudi 28 février 2008

Colombie: Ingrid Betancourt est "très malade"



Ingrid Betancourt est "très malade" et dans une situation "extrêmement difficile", ont déclaré mercredi deux des quatre otages libérés dans la journée par les Farc colombiennes. Ces parlementaires ont été remis à une délégation vénézuélienne avant d'être transférés au Venezuela.


Ingrid Betancourt est "très malade" et dans une situation "extrêmement difficile", ont déclaré mercredi deux des quatre otages, d'anciens parlementaires, libérés dans la journée par les Farc colombiennes et remis à une délégation vénézuélienne.
Luis Eladio Perez a précisé avoir vu Betancourt pour la dernière fois il y a 23 jours. Il a entretenu en captivité une relation d'amitié avec Ingrid Betancourt qui le mentionnait dans son dernier message à sa famille comme son confident.
"Nous travaillerons sans repos pour obtenir la liberté pour tous, et en particulier celle d'Ingrid Betancourt, qui est en ce moment dans une situation extrêmement difficile", a-t-il dit à son arrivée à l'aéroport international de Maiquetia, près de Caracas. Gloria Polanco a ajouté qu'Ingrid Betancourt était "très malade" dans un camp rebelle installé dans la jungle.
Plus de six ans
La sénatrice franco-colombienne est l'otage de la rébellion marxiste colombienne depuis plus de six ans. Une vidéo et une lettre diffusées à l'automne dernier l'avaient montrée très amaigrie et au bord du désespoir.

Afrique du Sud :la vidéo qui fait scandale


Diffusées sur Internet, les images de quatre étudiants blancs infligeant des humiliations à des employés noirs de leur campus provoquent indignation et manifestations.

«Choc», «horreur», «honte», «atteinte à la dignité humaine» : les mots ne sont pas assez forts pour condamner la vidéo amateur tournée par des étudiants blancs de l'Université du Free State (UFS). Ces images, tournées dans une résidence universitaire, sont présentées comme un message à destination de l'université et de sa politique d'intégration. En clair, les auteurs entendent remettre en cause l'introduction d'étudiants et de personnel noirs dans les résidences fréquentées par des blancs. «Autrefois, les Boers (Afrikaners) vivaient en paix ici sur l'île de Reitz (nom de la résidence), jusqu'à ce qu'un jour les moins avantagés découvrent le mot ‘intégration' dans le dictionnaire», dit le commentaire off en langue afrikaners.

Après avoir préparé une mixture immonde - dans laquelle un des étudiants a uriné à leur insu devant la caméra -, les jeunes la font boire aux employés, qui ignorent à quel jeu ils se prêtent. «Nous savons qu'ils n'ont pas beaucoup d'argent, alors nous avons rajouté un peu de viande», dit la voix-off. On entend en fond les rires des trois autres jeunes hommes qui les obligent à en boire davantage.
Sur les dernières images de la vidéo, une des employées fait la vaisselle. Un sous-titre apparaît : «A la fin de la journée, voilà ce que nous pensons de l'intégration.» La femme se voit alors demander ce que signifie «sefebe» en afrikaans. Un des jeunes hommes lui demande de répéter par trois fois sa réponse : «Pute noire»

L'université responsable ?

Cette triste affaire fait depuis mardi la une des médias sud-africains : le Times titre ainsi sur «l'université embrasée par une vidéo raciste», alors que le Cape Times s'interroge : «Faut-il blâmer l'UFS pour la vidéo raciste ?» Depuis, l'université est également devenue le théâtre d'une vague d'indignation. Quelque 500 étudiants et salariés ont ainsi manifesté dans la matinée sur le campus, pour exprimer leur «choc» et leur «horreur». Un groupe, qui jetait des pierres contre la résidence universitaire où ont été filmées les images, a été dispersé par la police qui a dû faire usage de grenades assourdissantes.

«J'ai vu cette vidéo. Je l'ai trouvée terriblement choquante et dégoûtante, j'étais très en colère (…) Nous allons engager un processus disciplinaire et allons engager une action en justice», a assuré le porte-parole de l'université, Anton Fisher.

Pour l'heure, les quatre étudiants, dont deux ne sont plus à l'université, sont aux mains de la police et attendent leur inculpation. Une enquête a également été ouverte pour déterminer si l'établissement est responsable ou non dans cette affaire de violation des droits de l'homme.

Au plan politique, la Ligue des jeunes du Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin du régime d'apartheid en 1994, a appelé à de sévères sanctions contre les auteurs de la vidéo, dénonçant un «acte raciste et barbare». Quant au Freedom Front Plus, parti d'opposition qui affirme représenter la minorité Afrikaner (descendants des premiers occupants blancs du pays), il a condamné «le racisme et l'atteinte à la dignité humaine qui ne font qu'aggraver les problèmes de l'Afrique du Sud.»

http://www.dailymotion.com/video/x4j33f_une-video-scandalise-lafrique-du-su_news
AFP

Cameroun : Paul Biya accuse l’opposition de vouloir prendre sa place


"L’objectif est d’atteindre par la violence ce qu’ils n’ont pas pu obtenir par les urnes". C’est par cette position que le président camerounais, l’air sombre essayait d’expliquer hier le soulèvement social actuellement en cours au Cameroun et qui a déjà fait au mois 17 morts.

Le président Paul Biya qui après plus de 25 ans au pouvoir veut changer la constitution pour se représenter aux élections, a affirmé que son gouvernement utiliserait tous les moyens légaux à sa disposition pour garantir l’Etat de droit.. "Les personnes impliquées incluent des délinquants motivés par la perspective de pillages", a-t-il accusé.

La Chaine de télévision privée Equinoxe a été fermée pour avoir diffusé ce mois-ci une interview d’un dirigeant d’opposition, John Fru Ndi, accusant Biya de vouloir gouverner à vie.

Depuis hier mercredi 28 février, Yaoundé la capitale politique et Douala le principal port du pays d’où le mouvement de protestation est parti le week-end dernier sont paralysés par les émeutes contre la cherté de la vie et le maintien au pouvoir du président Paul Biya. Selon des journalistes locaux, un manifestant a été tué par des policiers armés à Buea dans le sud-ouest du pays.

A Douala, capitale économique et commerciale du pays, un hélicoptère a largué du gaz lacrymogène sur les 2.000 manifestants qui défilaient pour réclamer une baisse des prix des denrées de base. Dans la panique, certains sont tombés dans une rivière. Selon des témoins, la police a procédé à des dizaines d’arrestations. Certains manifestants ont été frappés à coups de crosse de fusil, ont-il dit.

Le gouvernement a accepté de réduire le prix du litre du gasoil de 600 à 594 francs CFA (0,90 euro). Des réductions ont également été accordées pour d’autres types de carburant comme le kérosène.

Sur son site internet, l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun a recommandé à ses ressortissants d’éviter les déplacements à l’intérieur du pays.

Linternationalmagazine.com , publié le 28/02/2008