mercredi 6 février 2008

économie : Senegal ,800 millions de dollars pour accélérer la croissance

Aminata Niane, directeur général de l’Agence chargée de la promotion de l’investissement et des grands travaux (Apix) du Sénégal, revient sur le projet de la Zone économique Spéciale Intégrée de Dakar, qui s’est concrétisé avec la signature le 21 janvier dernier d’une convention entre le gouvernement sénégalais et la société émirati Jebel ali free zone authority.

Un tel projet est-il une première en Afrique ?
Aminata Niane:C’est une première pour l’Afrique sub-saharienne : un espace de 650 hectares, visant à accueillir à terme plus de 1000 entreprises et la création de 40.000 emplois directs et de 100.000 emplois indirects. Le mode de financement est aussi une première. L’investissement - 800 millions de dollars – est entièrement privé, quand ce genre de projet relève en général de l’Etat ou des bailleurs de fonds. Il faut aussi noter la qualité du partenaire. La société émirati Jebel ali free zone authority (Jafza) est le leader mondial dans la gestion de zones économiques. Nous allons ainsi bénéficier du portefeuille de plus de 6000 entreprises de 120 pays opérant dans la zone franche de Jebel Ali à Dubaï.

Qui et quelle type d’activités visez-vous ?
Nous avons mené une étude de ciblage. L’accent est notamment mis sur l’agrobusiness, le tourisme et les télé services, un secteur qui croît très vite notamment grâce à la diaspora sénégalaise. Ces dernières années, nous avons passé plus de temps à chercher des terrains à Dakar qu’à chercher des investisseurs. Nous avons en moyenne un portefeuille de 150 millions d’euros d’investissement en attente par manque d’espace. Grâce à cette zone nous allons offrir des bâtiments clefs en main, proches d’un port en eau profonde, d’un aéroport international et d’une voie rapide. La demande se fait déjà sentir. Soixante entreprises installées à Jebel Ali veulent venir au Sénégal pour se rapprocher du marché de la sous-région.

Quelles sont les prochaines étapes ?
Les travaux vont démarrer à la fin de l’année et les premières opérations sont attendues pour 2010. Le retard du pays en terme d’infrastructures a freiné notre croissance. Avec ce projet qui s’accompagne d’un plan d’urbanisation de plus de 10.000 hectares visant à se rapprocher des villes secondaires comme Thiès, nous voulons donner un coup d’accélérateur à notre développement.

Propos recueillis par Benjamin Neumann
L'Expansion.com

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