lundi 21 avril 2008

France: "Homicide involontaire" pour le dirigeant de TF1


Le patron de TF1 International s'est retrouvé avec un cadavre sur les bras. Découvert sans vie dans le loft de Patrick Binet, Fabrice Lesueur a été la victime d'une soirée étrange, mêlant "hard", cocaïne et même GHB, surnommé "la drogue du violeur". L'homme le plus influent du cinéma français a été mis en examen pour "homicide involontaire".
Il est l'un des hommes influents du cinéma français. Dans un mois, ce financier avait prévu de se rendre au Festival de Cannes avec le gratin du 7e art. Patron de TF1 International, une filiale de la chaîne qui produit et distribue de nombreux longs métrages, Patrick Binet, 55 ans, a été mis en examen hier après-midi pour "infraction à la législation sur les stupéfiants" et "homicide involontaire". Placé sous contrôle judiciaire, il est ressorti libre du tribunal de grande instance de Paris. La justice soupçonne ce personnage discret d'être impliqué dans l'overdose dont a été victime jeudi matin Fabrice Lesueur, 40 ans, chef de bureau du cabinet du ministre de la Culture.

De la "drogue du violeur"

Tout commence par une invitation mercredi à une soirée "hard". Plusieurs hommes se retrouvent au domicile de Patrick Binet, un superbe loft près de la place de la République. Parmi eux se trouvent notamment, outre Fabrice Lesueur, un Américain d'une quarantaine d'années et un chef de publicité d'un quotidien national. "Vu la tournure de la soirée, un cinquième participant a préféré partir rapidement", indique une source proche de l'enquête. De la cocaïne et du GHB, un produit baptisé "drogue du violeur" qui désinhibe ceux qui en absorbent, sont consommés lors de cette soirée arrosée. Un mélange apparemment fatal à Fabrice Lesueur, qui décède au petit matin, victime d'un arrêt cardiaque.

Saisis, les enquêteurs de la deuxième division de police judiciaire ont placé en garde à vue les acteurs de la soirée et recueilli leurs témoignages. Contacté par le JDD, Me Philippe Gumery, l'avocat de Patrick Binet, n'a pas souhaité s'exprimer. Cosaisi, le groupe "OD" (overdose) de la brigade des stups doit désormais déterminer la provenance des stupéfiants.

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