lundi 14 avril 2008

France: Raffarin veut la démission de Royal de la tête de la région Poitou-Charentes


PARIS (AFP) - L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin estime que Ségolène Royal devrait démissionner de la présidence de la région Poitou-Charente après sa condamnation en appel dans un procès intenté par deux ex-collaboratrices.
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Dans des propos au quotidien le Parisien/Aujourd'hui en France publiés lundi M. Raffarin estime que "le licenciement abusif n'est pas une pratique pour qui prétend exercer de hautes fonctions".
Ségolène Royal a jugé lundi "diffamatoires" les propos de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (UMP) demandant sa démission de la présidence de la région Poitou-Charentes après sa condamnation en appel. Dans un communiqué, l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle "précise que les propos tenus par Jean-Pierre Raffarin ce (lundi) matin dans le Parisien sont diffamatoires".
Dans le jugement, "dont curieusement l'UMP a eu connaissance avant tout le monde, le terme de licenciement abusif n'apparaît pas", précise-t-elle. Pour elle, cette "raffarinade a au moins un avantage". "On voit bien qui est à l'origine de ce guet-apens judiciaire. Ceux qui l'ont organisé n'ont pas, contrairement à ce qu'ils prétendent, obtenu tout ce qu'ils souhaitaient", juge Mme Royal.
Démissionner, "ce serait un acte de dignité", a précisé le vice-président de l'UMP lundi matin sur RMC jugeant que "pour un responsable politique la délinquance sociale c'est la faute majeure". "Je pense vraiment que Mme Royal n'a pas beaucoup de considération ni pour ses salariés, ni pour ses personnels", a poursuivi M. Raffarin, à qui Mme Royal avait ravi aux élections régionales de 2004 la présidence de la région Poitou-Charentes.
"Ce qui est souvent arrivé à Mme Royal c'est qu'elle a déçu un certain nombre de gens. C'est une vérité : elle séduit au loin, elle irrite au près", a aussi accusé l'ancien Premier ministre trouvant l'ex-candidate à la présidentielle "brutale" et "pas très courageuse". La cour d'appel de Rennes a donné raison jeudi à deux ex-attachées parlementaires de l'ancienne candidate PS à la présidentielle qui réclamaient depuis 1997 le versement de salaires non payés.

AFP

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