dimanche 25 mai 2008

Liban: Le général Michel Sleimane élu président


Avec 118 voix sur les 127 législateurs votants, le général Michel Sleimane devient le nouveau président du Liban, comme prévu lors de l'accord de Doha pour le partage du pouvoir et la réconciliation entre pro et anti-syriens.
Après avoir été élu président, le général Michel Sleimane a prêté serment devant les députés dimanche 25 mai. Comme prévu lors de l'accord de Doha de partage du pouvoir et de réconciliation entre pro et anti-syriens, le parlement libanais a élu le chef de l'armée à la tête du pays. Il a recueilli les voix de 118 des 127 législateurs votants, selon le président de l'Assemblée nationale, Nabih Berri.
Michel Sleimane doit encore prononcer un discours où il doit renoncer à sa fonction de chef des armées.
Sa première tâche consistera à nommer un nouveau Premier ministre. Saad Hariri, chef de file de la majorité parlementaire et fils du Premier ministre assassiné, figure en tête de liste.
"Je ne peux sauver seul notre pays. C'est une mission qui concerne tout le monde. Elle relève de la responsabilité de tous les Libanais, les citoyens avant les politiciens", avait-il prévenu cette semaine dans le quotidien As Safir.
A 19 reprises, l'élection du président par les députés avait dû être différée en raison de l'impossibilité de réunir le quorum nécessaire. Le Parlement libanais n'avait plus siégé depuis plus d'un an et demi.

En présence de dignitaires étrangers

Plusieurs dignitaires étrangers, dont des chefs de la diplomatie de pays arabes ou européens, parmi lesquels le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, assistaient à la séance.
La majorité anti-syrienne et l'opposition emmenée par le Hezbollah sont parvenues à un accord mercredi à Doha, au Qatar, pour tenter de sortir le Liban de 18 mois d'une crise politique aiguë. Le pays a failli basculer dans la guerre civile comme en 1975-90 lors de combats de rue entre factions qui ont fait au moins 67 morts la semaine dernière.
L'accord de Doha est avantageux pour le Parti de Dieu, qui obtient 11 ministres dans un nouveau gouvernement d'unité nationale contre 16 à la majorité anti-syrienne, et bénéficiera d'un droit de veto sur les décisions du gouvernement. Le départ des six ministres proches du Hezbollah avait marqué un tournant dans la crise en juin 2006, paralysant l'exécutif.

Les défis du nouveau président

Le principal défi du nouveau président sera de tenter de réconcilier la majorité parlementaire et l'opposition.
Il devra aussi s'attaquer aux questions en suspens qui menacent la cohésion du Liban, à commencer par le désarmement du Hezbollah. La milice chiite, qui combattait alors la présence israélienne au Sud-Liban, a été la seule autorisée à conserver ses armes après la fin de la guerre civile. Mais ses adversaires réclament aujourd'hui son désarmement.

http://tempsreel.nouvelobs.com

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