Foot - CAN La Côte d'Ivoire assomme le Bénin

Malgré toute leur bonne volonté, les Ecureuils du Bénin n'ont pas pesé bien lourd face aux Eléphants de Côte d'Ivoire , vendredi (1-4). Sans forcer leur (immense) talent, Didier Drogba et les siens n'ont finalement fait qu'une bouchée de leur hôte du soir et, sans une infime maladresse de leur part, surtout avant le repos, l'addition aurait pu être encore bien plus indigeste pour les hommes de Fabisch. Avec désormais deux victoires en autant de matches et une différence de buts nettement favorable (+4), les protégés de Gili ont un pied et demi en quarts de finale. Pour le Bénin, en revanche, l'aventure s'arrête là.

Au coup d'envoi de la rencontre, le onze présenté par la Côte d'Ivoire a de quoi donner le vertige à son adversaire : Drogba, S. Kalou, Dindane, K. Keita, Zokora, Eboué, Yaya et Kolo Touré... Gaspoz, 38 ans, et ses équipiers béninois ne s'en laissent pourtant pas compter et profitent de chaque opportunité pour porter le danger sur le but de Barry Copa. La première occasion franche est d'ailleurs à mettre au crédit d'Omotoyossi, qui manque finalement le cadre (9e). Mais l'ogre ivoirien reprend très rapidement le dessus. Aruna, de la tête (11e), ou Drogba, de près (34e), auraient pu (dû ?) donner un premier avantage aux leurs. Ce n'est que partie remise. Parfaitement servi dans la profondeur par Touré, ce même Drogba ouvre le score du gauche (40e). Pas le temps de respirer que Touré se transforme cette fois en buteur, à la réception d'un service parfait de... son frère, Kolo (43e).

Malgré l'entrée en jeu après le repos d'Ogunbiyi, l'homme qui avait été écarté de la sélection béninoise pour indiscipline, la Côte d'Ivoire reprend immédiatement son écrasante domination. Grâce à un jeu rapide et bien huilé, elle confirme tout le bien que l'on peut penser d'elle. Le Lyonnais Kader Keita profite d'un mauvais dégagement adverse pour corser l'addition de près (52e). Aruna, s'invite également à la fête en poussant au fond des filets un caviar de Drogba (4-0, 61e). Le score est lourd mais logique pour des Béninois courageux mais bien trop limités tactiquement, comme techniquement. Ils sauveront toutefois l'honneur dans le temps additionnel grâce à une tête puissante d'Omotoyossi. Une sorte de happy-end. - B. Ro.