vendredi 21 mars 2008

France: Visite à Paris du candidat républicain à la Maison Blanche, John McCain


Après la visite de Nicolas Sarkozy en novembre à Washington, la venue à Paris vendredi du candidat républicain à la présidentielle américaine John McCain, devancé par ses rivaux démocrates dans les sondages, est un nouveau symbole du rapprochement entre les deux pays.
Le sénateur de l'Arizona, qui revient d'une tournée au Proche-Orient, a choisi pour ses deux étapes européennes Londres, où il était jeudi, et Paris. A l'issue d'une entrevue avec le Premier ministre François Fillon, il rencontrera à 16H00 le président français.
"Nous ne parlerons pas de politique ni de campagne présidentielle", a affirmé au Figaro M. McCain qui sera accompagné du sénateur républicain de Caroline du sud, Lindsey Graham, et du sénateur indépendant du Connecticut, Joe Lieberman.
M. McCain, ancien prisonnier de guerre au Vietnam, 71 ans, et M. Sarkozy s'étaient déjà longuement entretenus à l'Elysée en juillet du changement climatique et de la situation en Irak. "Cette nouvelle rencontre, après celle du mois de juillet dernier, témoigne de la densité et de la qualité du dialogue politique entre la France et les Etats-Unis", a souligné l'Elysée jeudi dans une communiqué, indiquant que les deux hommes aborderaient "les relations franco-américaines ainsi que les grands sujets diplomatiques et économiques internationaux".
En novembre, lors d'un voyage à Washington, le président français avait célébré l'amitié franco-américaine, suscitant un accueil très enthousiaste. Les commentateurs y avaient vu une volonté de projeter les relations bilatérales au delà de la présidence Bush, marquée par des divergences profondes notamment sur l'Irak.
Un président pro-américain en France ? "Tout est possible en ce monde", avait plaisanté John McCain en janvier.
Même si le clivage droite-gauche à la française est loin de coller à celui entre démocrates et républicains, M. Sarkozy n'avait pas hésité en septembre à rendre un hommage appuyé au maire républicain de New York Rudy Giuliani -qui s'est depuis retiré de la course à l'investiture de son camp- pour son "invention de la tolérance zéro" en matière de délinquance.
Ce dernier avait à son tour salué un homme "remarquable" et un "très grand réformateur".
Sans "prendre parti", François Fillon a incité début février les Français "à regarder d'un peu plus près" le candidat McCain tout en saluant "la qualité" de l'ensemble des postulants à la Maison Blanche.
Il y a fort à parier que le futur candidat démocrate accomplira lui aussi une tournée européenne passant par Paris. L'un des prétendants à l'investiture Barack Obama avait déjà pris date en janvier dernier en vantant l'"énergie" et le "talent" de M. Sarkozy.


© 2008 AFP

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